Nous lisons bien là, le jargon maison.
Sous le jargon percent les problèmes.
Les régions d'Afrique ne sont pas l'Europe qui connut la formation d'états nations expression de l'ascension de la bourgeoisie, pour faire cours.
Ce processus ne fut pas achevé partout, voir les Balkans. Parfois il ressurgit comme un vomissement du passé, effet du pourrissement du Capitalisme, je pense par exemple à l'Ecosse et à la Catalogne!
En Afrique les nationalistes qu'ils soient "révolutionnaires anti-impérialistes" ou collaborateurs fantoches de l'ancienne puissance coloniale ou de l'impérialisme le plus fort entendent tous construire un état en gros sur le modèle français dit "jacobin" ( on ne prête qu'aux riches).
Dans les frontières des anciennes colonies où cohabitaient ethnies, langues, religions, mode de vie (production, alimentation, us et coutumes) différents, des petits appareils d'états se constituèrent menés par des nationalistes corrompus quand ce n'était pas simplement par des adjudants de l'armée coloniale.
Des cliques ethniques, claniques voir familiales élargies s'emparent du pouvoir et surtout de sa manne.
Ainsi sont apparus "l'ivoirité" et plus ancien et moins fou d'apparence l'Algérie "arabo-musulmane" ("l'Islam et ma religion, l'arabe est ma langue, l'Algérie est ma patrie", tout le monde comprendra qu'il s'agissait de tendre une main fraternelle à ceux que la naissance avait fait non-musulman ou non-arabophone!
De tout ça on connait la suite.
Quelle peut-être la politique des révolutionnaires du moins de ceux qui s'affirment prolétariens et internationalistes (trotskystes)?
En Afrique j'en connais pas beaucoup.
D'abord la nécessité d'un parti ouvrier et communiste par la dénonciation du capitalisme étranger et national c'est d'ailleurs en gros le même, la dénonciation des ethnismes, on disait tribalismes, des frontières coloniales, des divisions religieuses, des anciennes castes, de l'oppression des femmes.
Voili, voilà ce qui ne clôt pas la discussion
