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Certains se souviennent peut-être de Wadjda cette gamine saoudienne bien déterminée à pédaler dans la rue comme son voisin de copain.

Haifaa el Mansour remet le couvert dans ce film.
Pourquoi un titre anglais pour un film germano-saoudien en VO arabe?

Bien que majeure et vaccinée une jeune médecin ne peut se rendre dans la capitale pour un entretien professionnel sans une autorisation récente de son tuteur, en l'occurrence pour cette jeune femme célibataire de son père.

Maryam se voit sèchement refoulé à l'aéroport.

Se portant candidate aux élections municipales, la dénonciation de la condition féminine ne sera pas l'axe de la campagne de M., pas folle la fille, mais l'exigence d'une route carrossable promise depuis des lustres permettant d'accéder à l'hôpital local sans s'enliser!

Un film tout doux qui montre bien des choses sans cri, ni pleur, à l'image de sa réalisatrice qui préconise les avancées à petits pas armées de patience et de persévérance.

Un film qui ne semble pas intéresser le public qu'il mériterait.
Dans la salle une douzaine de vieilles féministes (?) de la classe 68 et deux mâles des mêmes promos!

J'ai adoré Wadjda, je l'ai vu deux fois. Je n'aime pas les films trop lourdement militant.

Je remarque que La Croix, Libé, Première sont dubitatifs sur Perfect candidate.
Tu écris que la réalisatrice préconise les avancées à petit pas. Justement, Le Monde reprend ta formule et écrit «de là à dire que The Perfect Candidate est le premier film féministe saoudien, il s’en faut de beaucoup, à moins de vouloir se contenter de la politique des tout petits pas»

Mais j'irai voir.
PS: c'est quoi cette allusion totalement déplacée aux mâles blancs de 68?

Je n'ai pas lu cette critique.

J'en partage les mots mais pas les conclusions implicites d'un radicalisme condescendant de salle de rédaction parisienne.

M. n'est en rien une théoricienne du feminisme. Elle n'entend pas renverser la table, mais il n'est pas pour autant question qu'elle passe dessous.
Est-elle représentative de nombreuses saoudiennes, je ne sais pas? En tout cas rien ne sonne faux.

Bien des femmes en Arabie et en France vivent des situations bien plus dramatiques.
Bien des femmes en France tout au moins tiennent des discours bien plus radicaux. Si c'est ça le propos...

Encore une fois ce film mérite plus de sympathie que celle d'un public vieillissant, clairsemé et blanc

Je voudrais bien voir certains journalistes tenter d'avancer à grands pas en Arabie saoudite... hors effervescence sociale s'entend.