Se déconfiner avec une femme photographe

Y'a pas que les livres à lire, la musique à écouter, le ciné à mater.
Et la photo? C'est aussi un art. On peut prendre le temps de regarder: ça ne bouge pas.
Je vous parle d'une photographe dont je suis carrément amoureux?
C'est une histoire toute simple, si simple, même pas inventée.
John Maloof est un agent immobilier - ayant eu un père brocanteur. Ceci explique sa fréquentation des salles de ventes durant ses loisirs. En 2007, John Maloof, membre d'une société historique locale, est en recherche de photos d'un quartier de Chicago. La télé française nous a familiarisé avec la vente aux enchères de box de stockage. Justement, à la fin 2007, le contenu d'un box – dont la location n'est plus payée – est mis en en vente aux enchères. Parmi les lots hétéroclites, il y a des lots de photos. John Maloof prend le plus gros lot : 30.000 négatifs (?!), plus des dizaines de dizaines de rouleaux non développés, et quelques tirages noir-et-blanc des années 1950.
Hélas : dans le volumineux achat, y'a rien qui puisse servir John Maloof pour illustrer un livre sur Chicago. 400 dollars pour rien.
Pourtant, les photos que Maloof découvre dans le lot ont une petite musique : des gens, des pauvres diables, des gens huppés, ça passe dans les rues devant un objectif photo. Il y a aussi un personnage qui apparaît parfois : une femme, flanquée d'un 6x6 en bandoulière. Maloof montre quelques photos via internet : il devient persuadé que c'est du grand art. Il rachète les autres lots (sauf un, qu'un margoulin refuse de lui céder).
John Maloof trouve un bout de papier dans un carton, une pochette de développement, avec le nom "Vivian Maier". Rien de rien, sur internet : Vivian Maier n'existe pas. Un jour, John Maloof, sans y croire, mais sait-on jamais? retente une recherche internet au début de mai 2009. Sur le site du Chicago Tribune, Il y a un avis d'obsèques récentes rédigé par trois frères John, Lane et Matthew Gensburg dont elle avait été la nounou :
« Vivian Maier, originaire de France et fière de l'être, résidente à Chicago depuis ces cinquante dernières années, est morte en paix lundi. Seconde mère de John, Lane et Matthew. Cet esprit libre apporta une touche de magie dans leur vie et dans celles de tous ceux qui l'ont connue. Toujours prête à donner un conseil, un avis ou à tendre une main secourable. Critique de film et photographe extraordinaire. Une personne vraiment unique, qui nous manquera énormément et dont nous nous souviendrons toujours de la longue et formidable vie. »
Vivian Maier était une gouvernante, une nounou, une Mary Poppins qui avait troqué le parapluie pour un appareil photo. Cette femme secrète a réalisé durant sa vie plus de 100.000 photographies de rue. Elle n'a jamais vu la plupart de ses photos qui n'ont pas été développées. Et elle n'a montré à personne – personne! – les rares tirages effectués. Les frères Gensburg parlent d'une photographe extraordinaire sans trop savoir, mais ce qu'ils savant c'est que jamais elle ne sortait sans son 6x6 en bandoulière (et parfois aussi un 24x36).
Ses photos la placent immédiatement au panthéon des très grands photographes.
On peut découvrir une grande partie de son art sur le site crée par John Maloof :
http://www.vivianmaier.com/
De l'âge de 6 ans à l'âge de 12 ans, elle a vécu en France (mère française) dans les Hautes-Alpes. Elle y est revenu quelques instants… et a pris des photos forcément! des gens de ce coin.
John Maloof est venu sur les traces de Vivian Maier en France. Une association est née :
http://www.association-vivian-maier-et-le-champsaur.fr/
On peut lire aussi l'article de Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivian_Maier
Un livre est paru en français, racontant l'émouvante histoire de la nounou : "Une femme en contre-jour", de Gaëlle Josse, éditions Notabilia.
Il y a aussi un DVD : "A la recherche de Vivian Maier", un documentaire supervisé par John Maloof.
Sur youtube on peut trouver quelques vidéos des expos réalisées en France.
Les beaux livres de photos ne sont pas encore traduits en français. mais ce qui importe, ce sont les photos de Vivian Maier, n'est-ce pas – je ne m'en lasse pas.
Et la photo? C'est aussi un art. On peut prendre le temps de regarder: ça ne bouge pas.
Je vous parle d'une photographe dont je suis carrément amoureux?
C'est une histoire toute simple, si simple, même pas inventée.
John Maloof est un agent immobilier - ayant eu un père brocanteur. Ceci explique sa fréquentation des salles de ventes durant ses loisirs. En 2007, John Maloof, membre d'une société historique locale, est en recherche de photos d'un quartier de Chicago. La télé française nous a familiarisé avec la vente aux enchères de box de stockage. Justement, à la fin 2007, le contenu d'un box – dont la location n'est plus payée – est mis en en vente aux enchères. Parmi les lots hétéroclites, il y a des lots de photos. John Maloof prend le plus gros lot : 30.000 négatifs (?!), plus des dizaines de dizaines de rouleaux non développés, et quelques tirages noir-et-blanc des années 1950.
Hélas : dans le volumineux achat, y'a rien qui puisse servir John Maloof pour illustrer un livre sur Chicago. 400 dollars pour rien.
Pourtant, les photos que Maloof découvre dans le lot ont une petite musique : des gens, des pauvres diables, des gens huppés, ça passe dans les rues devant un objectif photo. Il y a aussi un personnage qui apparaît parfois : une femme, flanquée d'un 6x6 en bandoulière. Maloof montre quelques photos via internet : il devient persuadé que c'est du grand art. Il rachète les autres lots (sauf un, qu'un margoulin refuse de lui céder).
John Maloof trouve un bout de papier dans un carton, une pochette de développement, avec le nom "Vivian Maier". Rien de rien, sur internet : Vivian Maier n'existe pas. Un jour, John Maloof, sans y croire, mais sait-on jamais? retente une recherche internet au début de mai 2009. Sur le site du Chicago Tribune, Il y a un avis d'obsèques récentes rédigé par trois frères John, Lane et Matthew Gensburg dont elle avait été la nounou :
« Vivian Maier, originaire de France et fière de l'être, résidente à Chicago depuis ces cinquante dernières années, est morte en paix lundi. Seconde mère de John, Lane et Matthew. Cet esprit libre apporta une touche de magie dans leur vie et dans celles de tous ceux qui l'ont connue. Toujours prête à donner un conseil, un avis ou à tendre une main secourable. Critique de film et photographe extraordinaire. Une personne vraiment unique, qui nous manquera énormément et dont nous nous souviendrons toujours de la longue et formidable vie. »
Vivian Maier était une gouvernante, une nounou, une Mary Poppins qui avait troqué le parapluie pour un appareil photo. Cette femme secrète a réalisé durant sa vie plus de 100.000 photographies de rue. Elle n'a jamais vu la plupart de ses photos qui n'ont pas été développées. Et elle n'a montré à personne – personne! – les rares tirages effectués. Les frères Gensburg parlent d'une photographe extraordinaire sans trop savoir, mais ce qu'ils savant c'est que jamais elle ne sortait sans son 6x6 en bandoulière (et parfois aussi un 24x36).
Ses photos la placent immédiatement au panthéon des très grands photographes.
On peut découvrir une grande partie de son art sur le site crée par John Maloof :
http://www.vivianmaier.com/
De l'âge de 6 ans à l'âge de 12 ans, elle a vécu en France (mère française) dans les Hautes-Alpes. Elle y est revenu quelques instants… et a pris des photos forcément! des gens de ce coin.
John Maloof est venu sur les traces de Vivian Maier en France. Une association est née :
http://www.association-vivian-maier-et-le-champsaur.fr/
On peut lire aussi l'article de Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivian_Maier
Un livre est paru en français, racontant l'émouvante histoire de la nounou : "Une femme en contre-jour", de Gaëlle Josse, éditions Notabilia.
Il y a aussi un DVD : "A la recherche de Vivian Maier", un documentaire supervisé par John Maloof.
Sur youtube on peut trouver quelques vidéos des expos réalisées en France.
Les beaux livres de photos ne sont pas encore traduits en français. mais ce qui importe, ce sont les photos de Vivian Maier, n'est-ce pas – je ne m'en lasse pas.