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Une lecture différée d'un quotidien du soir qui se croit universel m'a révélé la disparition de Michel Ragon.

Dans les dernières années 50 un petit livre attira mon attention dans une boîte de bouquiniste près du Pont des Arts.

Histoire de la littérature ouvrière par Michel Ragon. Là je découvris Henry Poulaille, Gaston Couté, Marc Bernard, Tristan Rémy, Neel Doff et bien d'autres.
Voilà qui me changeait d'Aragon, André Stil et Roger Vailland....ces lectures finalement me préparèrent à la rencontre de Trotsky.
Pour ça je suis redevable à Ragon qui par ailleurs au nom d'une sympathie libertaire plutôt platonique cultivait un anti-marxisme ignorentin.
Ses romans sur la Vendée sont intéressants et il sut se tenir éloigné du fou du Puy.
Par contre il commit un roman sensé évoqué les révolutionnaires du XXème siécle qui n'était que papier-collé et même simple pompage d'un chapitre de Marcel Body sur un congrès de l'Inter. com.

Plus tard je sus que cette boîte était tenue par la fille de Poulaille.

La Libre Pensée de Vendée à rendu hommage posthume à Ragon pour son soutien à l'apposition d'une plaque sur le château de Noirmoutier rappelant que des communards y furent internés en 1871.

Dans la rubrique nécro du Monde à l'initiative de la famille et des éditions Albin Michel une belle citation de Rosa Luxemburg qui servit à tous les usages, "il n'y a de liberté pour personne, s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement".
En conséquence, "les obsèques auront lieu en l'église St Eustache, à Paris 1er le mercredi 19 février, à 14 heures..."

(je réagis avec retard)
J'ai été choqué de la même façon que Ragon soit enterré à l'église. Si c'est lui, c'est un acte de faiblesse, ou de sénilité. Si c'est sa famille, c'est une trahison.
Graeme Allwright a eu droit aussi à sa messe. Même remarque.