Je fais remonter le fil pour mentionner le beau bouquin des magnifiques photos d'Erich Lessing. Une partie du texte est de Fejtö si mes souvenirs sont bons (la flemme de le sortir de la bilbio

).
Et je montre celle de Russ Melcher, forradalom arca (Le visage de la Révolution) :

[url]mult-kor.hu[/url]
Je remonte aussi pour faire part de ma visite à la Maison de la Terreur. Musée orienté façon Orban puisque la dictature de Horthy est complètement passée sous silence. Il vaut probablement mieux qu'ils ne parlent même pas de la révolution de 1919 (pour cela, on manquera pas la souscription pour
le livre de Julien Papp, ainsi que le livre de Roland Bardy). Horthy étant présenté comme un patriote balloté entre les deux camps parce que la Hongrie était trop faible.
Outre cette outrance, le propos du musée est évidemment de tracer un parallèle entre dictature nazie (Croix-fléchées) et stalinienne. Chose aisée, le PCH, faible, a apparemment abondamment recruté dans les jeunes des CF. Mais surtout, la Maison se trouve au siège de l'AVÖ/AVH... qui fût le siège des CF (Andrassy utca, 60).
Le nombre de salles étant proportionnelle au durée de ces pouvoirs. La scénographie est bien faite et efficace, et le spectaculaire n'empêche pas la présence de nombreux documents, notamment vidéos, pas toujours traduits malheureusement. Le hall est fermé d'un mur de photos de victimes, il y a beaucoup à voir et c'est bien sûr éprouvant. Une courte bouffée d'oxygène avec la relation du début de l'insurrection de 1956. Il est quand même dit que les combattants, pour la liberté et l'indépendance nationale, se battaient aussi pour "une autre société". On voit le film du "procès" d'Imre Nagy. La terreur s'installer à tous les échelons, un des chefs de l'AVÖ fera torturer son frère avant qu'il le rejoigne. Ràkosi désignera les dirigeants de l'AVÖ, beaucoup juifs apparemment, pour le complot antisémite de Staline. Puis le plus dur en descendant aux caves reconstituées, instruments compris et photos des victimes. Difficile...
La visite se termine par un mur de photos des bourreaux et par des vidéos de départ des troupes soviétiques.