par Zorglub » 19 Oct 2021, 21:09
Grand merci pouchtaxi. Je te dois une intéressante soirée.
Je n'ai pas encore ce livre. C'est une série, avec d'autres lectures, il y avait La Boétie, et je ne sais plus. Très bien, juste un comédien qui fait la lecture de passages choisis. Engels disant qu'il ne trouvait pas parfois les mots pour décrire les quartiers ouvriers de Manchester. L'auteur n'a pas choisi que ces constats déjà cinglants mais lit aussi sur la morale hypocrite et la cupidité mécanique bourgeoise. Cela me fît penser au passage de la brochure de Junius sur le vrai visage de la bourgeoisie, celui de la fange et du sang (des autres). Engels a passé 21 mois à côtoyer cette classe ouvrière.
Il y avait ensuite des interventions d'un universitaire, fils de Georges Labica (je n'ai pas compris son prénom), et de l'auteur. L'auteur cita une préface dans une des éditions, écrite par Hosbawn. Je m'attendais pour l'universitaire à un marxologue marxisant mais pas marxiste. Mais il contrait l'idée "à la mode" chez les intellectuels relecteurs de Marx (Michéa et autres marxisants mais de haut) qu'il y avait des différences de vues et d'apports entre Engels et Marx. Il n'était pas pédant, conseillait, à l'instar de l'auteur, le film de Raoul Peck. Il disait le choc que fût les conséquences du développement soudain, anarchique des villes industrielles, Manchester, à l'époque 2ème ville de GB, Leeds, etc. Il cita des écrivains de l'époque tout en soulignant qu'ils n'avaient pas la profondeur d'Engels. Il parla du chartisme. Et il finit en disant que pour voir ces conditions infra-humaines il suffisait de chercher dans un moteur de recherche les tanneries à Dacca.
Enfin, last but not least, cette lecture donne envie de lire le livre.