Hier à la télé, décroissance, climat et perles
Publié : 02 Nov 2013, 10:56Une fois n'est pas coutume, j'ai regardé un débat hier à la télé, où l'on parlait de Bretagne, de capitalisme, de décroissance et de climat. Entre autres invités, un délicieux représentant de je-ne-sais quelle fondation Hayek [un économiste connu pour ses positions ultra-libérales, et pour qui la sécurité sociale était "la route de la servitude"]. Il n'a pas dit grand chose, mais rien que sa manière de parler, condescendante et affectée, valait le détour. Il y avait une représentante du MEDEF, qui à un moment donné, a expliqué texto : "Je connais bien le problème, je travaille dans les mines" (j'ai bien regretté que personne ne lui fasse remarquer que ça ne se voyait pas). Il a avait Sylvie Brunel, une géographe pro-PS, qui ne dit cependant pas que des bêtises et enfin (dans mon énumération parce que sur le plateau, ils étaient quelques autres de plus) Paul Ariès, une figure de la décroissance que j'avais déjà lu (hélas) mais jamais vu et entendu. Ben j'ai pas été déçu.
Il était intéressant de voir comment, en l'absence de tout autre intervenant pouvant le contester sur ce terrain, Ariès assimilait systématiquement "anti-productivisme" (très souvent) et "anti-capitalisme" (une fois), prenant fait et cause pour les pauvres contre les riches, les multinationales et la technique, comme si tout cela était la même chose. Et j'ai bien aimé quand il a expliqué très sérieusement qu'à la sortie de la guerre, l'agriculture c'était 10 millions d'emplois en France, maintenant 1 million, et que moralité, si on avait gardé l'agriculture familiale, il n'y aurait pas de chômage aujourd'hui.
J'ai entendu des gens critiquer le CLT sur la décroissance parce qu'il caricaturait les décroissants. Le problème, c'est que les décroissants ressemblent furieusement à leur caricature.
Il était intéressant de voir comment, en l'absence de tout autre intervenant pouvant le contester sur ce terrain, Ariès assimilait systématiquement "anti-productivisme" (très souvent) et "anti-capitalisme" (une fois), prenant fait et cause pour les pauvres contre les riches, les multinationales et la technique, comme si tout cela était la même chose. Et j'ai bien aimé quand il a expliqué très sérieusement qu'à la sortie de la guerre, l'agriculture c'était 10 millions d'emplois en France, maintenant 1 million, et que moralité, si on avait gardé l'agriculture familiale, il n'y aurait pas de chômage aujourd'hui.
J'ai entendu des gens critiquer le CLT sur la décroissance parce qu'il caricaturait les décroissants. Le problème, c'est que les décroissants ressemblent furieusement à leur caricature.