(Harpo @ vendredi 23 mars 2012 à 19:23 a écrit :
Si je veux garder mon calme j'éviterai cette émission qui ne peut être qu'une imposture.
Lisez ou relisez plutôt "Les derniers temps", "Naissance de notre force" ou "S'il est minuit dans le siècle"...
Je fus agréablement surpris.
Peut-être un peu lent, voir chiant pour ceux qui ignorent tout de Serge et n'ont pas de sympathie et d'intérêt pour les idées révolutionnaires.
La lecture de beaux textes de Serge étaient un enchantement lumineux et puis Petrograd sous la neige et les images poignantes de la grande misère des petits.
Carmen Castillo marque bien le fossé sanglant qui sépare la révolution russe de la contre-révolution stalinienne et rappeler ce qui en reste encore dans la Russie actuelle et elle sait rendre proche le combat des oppositionnels communistes.
Un combat nullement désespéré mais porté par l'espoir et la force des convictions.
Régis Debray fut un peu planant avec son histoire d'un V S coupé de tout et abandonné par tous. Il fut quand même libéré par une campagne internationale à contre-courant de l'unanimité du Front populaire de la trahison. Sa visite des archives de la préfecture de Police consacrée à Victor Serge est édifiante sur l'acharnement de cette engeance. Un rapport lui est encore consacré pour clore le dossier près de 30 ans (?) après sa mort.
A un moment Carmen Castillo dit que la révolution russe fut le socle sur lequel se fonda son engagement, propos pas si courant de nos jours même dans ce qu'il est convenu d'appeler l'extrême-gauche.
Oui il faut (re)lire et faire lire Victor Serge à la courte liste de proposée par Harpo j'ajouteris l'Affaire Toulaïev et Mémoires d'un révolutionnaire.
Un point de détail les parents de Serge n'étaient pas anarchistes comme il est dit dans l'émission mais populistes (socialistes-révolutionnaires non marxistes).