Victor Serge

[artza]

L'émission la case du siècle dimanche prochain à 22 heures sur France 5 lui est consacrée.

Petite cuillerée de goudron, ou d'huile de ricin il faudra subir Régis Debray.

[Harpo]

il faudra subir Régis Debray.

Hélas !

Debray n'est qu'un ex-aventurier rentré depuis longtemps dans ses pantoufles, il me fait un peu penser à Malraux, mais sans le talent oratoire ni le talent d'écrivain et qui n'a jamais même su ce que c'est que l'anarchisme ni le communisme. Il a juste été vaguement gauchiste quand c'était à la mode.
Sur le révolutionnaire et écrivain talentueux, Victor Serge, il ne peut dire que des conneries.

Si je veux garder mon calme j'éviterai cette émission qui ne peut être qu'une imposture.

Lisez ou relisez plutôt "Les derniers temps", "Naissance de notre force" ou "S'il est minuit dans le siècle"...

[Groza]

Ce soir sur france 5, un reportage lui était consacré :

Victor Serge, l'insurgé

Né en Belgique en 1890 de parents émigrés russes anarchistes, engagé très jeune en Europe et en Russie dans les luttes révolutionnaires, puis opposant à Staline et même à Trotski, Victor Serge, de son vrai nom Viktor Lvovitch Kibaltchitch, est le dissident d'entre toutes les dissidences : exilé permanent, apatride, traqué, déporté...

Il a écrit en français une oeuvre littéraire importante, jusqu'à sa mort au Mexique en 1947. Mais le romanesque destin de Victor Serge ne s'achève pas dans ces années lointaines : sa pensée, sa vie, ses écrits s'imposent d'emblée aujourd'hui.


Réalisé par Carmen Castillo

[artza]

Si je veux garder mon calme j'éviterai cette émission qui ne peut être qu'une imposture.

Lisez ou relisez plutôt "Les derniers temps", "Naissance de notre force" ou "S'il est minuit dans le siècle"...

Je fus agréablement surpris.

Peut-être un peu lent, voir chiant pour ceux qui ignorent tout de Serge et n'ont pas de sympathie et d'intérêt pour les idées révolutionnaires.

La lecture de beaux textes de Serge étaient un enchantement lumineux et puis Petrograd sous la neige et les images poignantes de la grande misère des petits.

Carmen Castillo marque bien le fossé sanglant qui sépare la révolution russe de la contre-révolution stalinienne et rappeler ce qui en reste encore dans la Russie actuelle et elle sait rendre proche le combat des oppositionnels communistes.
Un combat nullement désespéré mais porté par l'espoir et la force des convictions.

Régis Debray fut un peu planant avec son histoire d'un V S coupé de tout et abandonné par tous. Il fut quand même libéré par une campagne internationale à contre-courant de l'unanimité du Front populaire de la trahison. Sa visite des archives de la préfecture de Police consacrée à Victor Serge est édifiante sur l'acharnement de cette engeance. Un rapport lui est encore consacré pour clore le dossier près de 30 ans (?) après sa mort.

A un moment Carmen Castillo dit que la révolution russe fut le socle sur lequel se fonda son engagement, propos pas si courant de nos jours même dans ce qu'il est convenu d'appeler l'extrême-gauche.

Oui il faut (re)lire et faire lire Victor Serge à la courte liste de proposée par Harpo j'ajouteris l'Affaire Toulaïev et Mémoires d'un révolutionnaire.

Un point de détail les parents de Serge n'étaient pas anarchistes comme il est dit dans l'émission mais populistes (socialistes-révolutionnaires non marxistes).

[Vania]

Pour ceux qui comme moi ont raté l'émission à la télé, on peut la revoir (je ne sais pour combien de temps) sur le site internet de la chaine à l'adresse suivante : http://www.pluzz.fr/victor-serge-l-insurge.html

Je fus agréablement surpris.

itou.

[jeug]

Ca repasse ce soir, sur la 5, Vendredi 20 avril de 23h35 à 00h30.

[Lannig]

Je m'insère dans ce fil car je ne sais pas si je dois en ouvrir un autre.
Une camarde m'a évoqué le souvenir de son oncle juif qui s'était engagé dans la Gestapo mais il était aussi agent soviétique et ceci m'a rappelé un livre de Victor Serge "Les années sans pardon" que j'ai lu il y a plusieurs années où il évoquait dans les dernières pages, je pensais, ces agents du Komitern qui s'étaient engagé dans les troupes nazies. Mais en le reparcourant partiellement je me rends compte que ce n'est pas ce thème qui est le sujet, c'est la déception, le désespoir de ces agents doubles qui ont perdu espoir dans la cause communiste par la politique stalinienne qui les a conduit à commettre les pires crimes.
L'avez-vous lu et qu'en avez vous pensé ; lorsque je l'ai lu, j'avais assez bien aimé mais surtout l"évocation de ses agents engagés dans les rangs nazies que j'avais retenus.