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Le sujet, un pèlerinage à Lourdes, peut paraître rébarbatif, mais le film n'est pas du tout curaillon, ni même ratichon.
Le sujet, sur fond de momerie catholique est la solitude, la solitude des handicapés et celle des accompagnants.
Je l'ai vu dans le cadre d'une de mes orgies ciné ( 3 films, 8 heures de projection) et le lendemain matin, j'ai des souvenirs précis.
la secte c'est les autres

franchement, je ne veux pas jouer les rabat-joies, en plus j'aime beaucoup Sylvie Testud. Mais le film est chiant à mourir (sans resurrection). J'étais entouré de croyants dans la salle, et personne n'était satisfait. La critique du business de Lourdes est assez légère, et pourtant, c'est un repère de marchands du temple. Le curé est assez vague dans ses propos pour paraitre juste insipide, ennuyeux. La ferveur autour du miracle n'est juste qu'une discussion suspicieuse, une jalousie de croyants entre eux. il y a une histoire d'amour très "light" et très pudico-catho-à la con. Bref, absolument rien à tirer de ce film, à éviter...

le sujet n'est pas les marchands du temple mais la solitude des uns et des autres. Que des croyants ni trouvent pas leur compte prouve simplement que le sujet n'est ni la foi ni le mysticisme.
Le miracle étant l'exception, et n'étant pas durable, que viennent faire à lourdes tout ces gens?
Ils viennent faire des choses ensembles ; mais ils restent seuls.

Je n'ai pas vu ce film, mais très jeune j'ai participé à un pélérinage à Lourdes pour le centenaire des apparitions, avec les enfants de choeur du Loir-et-Cher.

Ce fut formidable, la traversée-découverte de la France en train, les Pyrénées!

Des jeunes de tous les pays, même des jeunes filles. Des irlandaises délurées, des allemandes curieuses, des espagnoles troublantes et des italiennes frimeuses. lPremière approche de ll'unité du genre humain.

La corvée de brancardage était un peu déprimante, mais bon il n'ya pas que la rigolade dans la vie.

Lourde's, mon grand-père y livrait du vin, une tante y tenait une pension de famille.La vie nocturne, y était et est encore riche. On ne fait pas qu'y prier...

On y joue sans doute toujours au rugby.
Lourdes eut une bonne équipe dans le passé avec les frêres Prat entre autre.

Lourdes, j'y suis passé une fois en vacances. Déprimant à mourir. Toute la misère humaine rassemblée autour de ces pseudo-faiseurs de miracles, des gens sur des brancards, des gens visiblement au bout de tout et dont on peut difficilement rire. Autre chose sont ces saligauds de curaillons qui les encadrent. Et à côté, cette eau miraculeuse vendue sous toutes ses formes, toutes les contenances, avec les emballages plastocs les plus kitchs. On se dit que si on avait la foi, il y aurait de quoi la perdre à jamais...

Il me semble que dans le temps, les copains de LO faisaient une étape de caravane d'été pas loin et avaient des discussions avec tous les jeunes exploités dans cette industrie. Le miracle des profits, on trouve vite l'explication matérialiste...

J'ai souvenir d'une étape de caravane, et d'une vente sur un parking de supermarché. Une voiture arrive et se gare sur une place réservée aux handicapés. Quand la dame sort du véhicule, un camarade s'exclame : "Ooooh, un miracle !"

:hinhin:

J'ai vu le film et je vous le recommande chaudement.
Le sujet est bien la détresse de tout ces gens et le baratin honteux de la religion.
Un exemple, la réponse du curé quand des personnes viennent lui demander pourquoi le miracle n'est pas tombé sur elles : Dieu est libre. Il choisit qui joue du piano, qui est riche et un autre exemple aussi éloquent dont je ne me souviens pas.
Un film finalement très humain.

a écrit :cette eau miraculeuse vendue sous toutes ses formes, toutes les contenances, avec les emballages plastocs les plus kitchs

Si mes souvenirs très anciens sont bons, l'eau ne se vend pas. Les pèlerins peuvent la mettre comme ma grand-mère dans une bouteille de vin vidée et lavée ou dans leur gourde.
S'ils veulent acheter des horreurs, c'est autre chose et ce n'est pas vendu par les curés.
Par contre le trafic de cierges est honteux. Ils n'ont même pas le temps de brûler, les curés les enlèvent pour les revendre...