
Les films "sécuritaires" ont toujours occupé une place relativement importante dans le cinéma. Dans les années cinquante-soixante, ils reposaient souvent sur l'intrusion d'éléments étrangers, violents - gangsters en fuite, voyous etc - dans la vie jusque-là heureuse de petits bourgeois paisibles. Le prototype de ce genre de film est La maison des otages, de William Wyler (réalisateur pourtant plutôt de gauche...) avec H. Bogard, dont Michael Cimino vient de sortir un remake (médiocre) avec Mickey Rourke.
Thème classique : quand le brave père de famille en a ras le bol de voir les méchants se servir chez lui et le plus débile menacer sa fille de viol, il décroche la winchester planquée sur un buffet et dégomme lesdits méchants. L'Amérique petite bourgeoise peut retrouver sa tranquilité, avec ses maisons blanches et ses deux bagnoles par foyer.
On n'a jamais cessé de tourner des histoires de ce genre, mais, plus récemment, ce sont, non plus des gangsters ou des voyous, mais des enfants et/ou de jeunes ados qui menacent la calme vie familiale des couples bourgeois, en vacances ou à domicile. Trois films viennent de sortir sur ce thème :
-Les proies, un film espagnol.
-Ils, franco-roumain
-Eden Lake, anglais.
Les proies est de loin le meilleur, non seulement sur le plan cinéma mais sur le plan idéologique. Il n'est pas purement sécuritaire et interpelle le spectateur, rappelant un peu Hanneke. Les deux autres jouent sur les ressorts traditionnels du thriller d'épouvante. Leur violence, leur réalisme et leur côté gore font évidemment passer les films des années cinquante-soixante pour des bleuettes.
La multiplication de ces films indique en tout cas que la bourgeoisie a peur de la jeunesse pauvre qu'elle fantasme comme des hordes de barbares. Sans s'interroger le plus souvent sur sa responsabilité dans la production de cette barbarie.
Thème classique : quand le brave père de famille en a ras le bol de voir les méchants se servir chez lui et le plus débile menacer sa fille de viol, il décroche la winchester planquée sur un buffet et dégomme lesdits méchants. L'Amérique petite bourgeoise peut retrouver sa tranquilité, avec ses maisons blanches et ses deux bagnoles par foyer.
On n'a jamais cessé de tourner des histoires de ce genre, mais, plus récemment, ce sont, non plus des gangsters ou des voyous, mais des enfants et/ou de jeunes ados qui menacent la calme vie familiale des couples bourgeois, en vacances ou à domicile. Trois films viennent de sortir sur ce thème :
-Les proies, un film espagnol.
-Ils, franco-roumain
-Eden Lake, anglais.
Les proies est de loin le meilleur, non seulement sur le plan cinéma mais sur le plan idéologique. Il n'est pas purement sécuritaire et interpelle le spectateur, rappelant un peu Hanneke. Les deux autres jouent sur les ressorts traditionnels du thriller d'épouvante. Leur violence, leur réalisme et leur côté gore font évidemment passer les films des années cinquante-soixante pour des bleuettes.
La multiplication de ces films indique en tout cas que la bourgeoisie a peur de la jeunesse pauvre qu'elle fantasme comme des hordes de barbares. Sans s'interroger le plus souvent sur sa responsabilité dans la production de cette barbarie.