a écrit : Ottokar
D'ailleurs moi, ce qui m'a frappé, paradoxalement, c'est qu'elle n'est pas si surpeuplée que cela, sa prison. Ils sont en cellule individuelle, dès le début par exemple, les douches ne sont pas immondes et rien n'indique la fréquence, etc.
Je ne l'ai pas encore vu. Mais, si ça se déroule dans une centrale, il est logique que les détenus soient en cellules individuelles : c'est obligatoire, sauf exception demandée par des prisonniers.
Tu as raison de souligner qu'il n'y a qu'une minorité de détenus en centrale : les longues peines. Justement, comme ce sont des longues peines, l'Administration pénitentiaire, dont le souci principal est d'éviter les incidents et révoltes, les emmerde un peu moins, les laisse "aménager" leurs cellules, disposer de divers objets etc. Et ils ont davantage de possibilité de travailler que les détenus des maisons d'arrêt : comme c'est une population carcérale stable, c'est plus intéressant pour les employeurs que des gens qui reste six mois un an.
Les plus démunis sont en effet généralement les jeunes (et parfois moins jeunes) qui passent six mois à deux ans en maison d'arret, n'ont pas de travail et pas un sou pour "cantiner". En prison, le fric (même si on ne peut pas en avoir sur soi, mais seulement sur un compte) joue un rôle considérable : celui qui en a est généralement respecté...
En ce qui concerne les douches, les sanitaires et l'état des prisons en général : il y a de relativement récentes ou nouvelles prisons (centrales comme maisons d'arrêt) qui sont relativement cleans. Ce ne sont pas pour autant celles que préfèrent les détenus car elles sont souvent encore plus inhumaines avec d'innombrables dispositifs de sécurité et contrôles.
Pour ce qui est du "caidat" en prison, il est difficile évidemment d'en avoir une connaissance précise. Mais il semble tout de même moins développé que dans les années cinquante soixante, à la grande époque de la "pégre traditionnelle", quand l'administration pénitentiaire s'appuyait sur des caids et des prévots (capos) pour faire régner l'ordre. Les conditions carcérales, avec l'isolement en cellule et assez peu d'endroits, hors les promenades, les ateliers et les activités où les détenus se retrouvent en nombre, rendent aussi plus difficile l'exercice du caidat tel qu'on le voit par exemple dans les films américains où les détenus prennent leur repas ensemble etc.