a écrit :“L'insurrection qui vient”
du comité invisible
éditions La fabrique
125 pages
mars 2007
7 €
Des émeutes à la révolution!
Toutes les questions essentielles, écologiques, économiques, sociales et surtout politiques sont traitées dans ce livre, sans artifice, ni langue de bois...
Aucun lecteur ne peut rester indifférent, d'autant plus que s'il est militant social-démocrate ou même s'il est membre d' une organisation révolutionnaire, il en prend pour son grade avec des arguments qui ne vont pas dans la dentelle....
Même les écrits du début des années 70 édités et diffusés par les nouveaux partisans sont tièdes par rapport à ce brûlot...
Des conseils sont donnés à des futurs émeutiers ou même à ceux qui voudraient empêcher le passage d'un TGV, quant à tous ceux et à toutes celles qui prônent la mise en place de coordinations où l'on vote, ils sont carrément accusés de vouloir casser ou canaliser le mouvement....
Il faut “saboter toute instance de représentation, généraliser la palabre, abolir les assemblées générales” pour contrer l'action des “forces syndicales et toute cette microbureaucratie dont la vocation est d'encadrer les luttes”! Toute l'initiative est du ressort des communes, cette unité première, élémentaire de la réalité partisane...
Sans être d'accord avec les positions défendues par l'auteur de "l'insurrection qui vient", je suis beaucoup plus près de lui et de son orientation que proche de la social-démocratie qui a donné des dirigeants à l'OMC ou au FMI. Aujourd'hui, il faut tourner la page du réalisme, de l'accommodement et des alliances contre nature et préparer la contre offensive du peuple... La violence illégitime n'est pas du côté des grévistes, des manifestants et même des émeutiers de novembre 2005 mais dans le camp des exploiteurs, quel que soit l'étiquette qu'ils se donnent.
Lisez ce livre, sa ligne "éditoriale" sort des canaux convenus et il nous invite à réfléchir sur de nombreux thèmes comme celui, par exemple du fameux "choc des civilisations":
"Ce qu'il y a, c'est une civilisation en état de mort clinique, sur laquelle on déploie tout un appareillage de survie artificielle, et qui répand dans l'atmosphère une pestilence caractéristique."
Jean-François Chalot