Ce soir sur TF1, 20h.50

[shadoko]

Je pense que dans l'esprit de la loi, la prescription sert plutôt à éviter le premier cas. Et en pratique, c'est tout de même difficile à dissocier.

[Lannig]

Nous sommes un peu sorti de notre sujet de départ.
Pour en revenir au sujet, si je me souviens bien, à l'époque, sans tomber dans les excès des maos, nous leur avons un peu emboité le pas comme toute l'extrême gauche de l'époque. Avec les mêmes bonnes mauvaises raisons. Mais passons...

Pour poursuivre sur le deuxième thème, j'ai eu la malchance d'être tiré au sort pour être juré ; j'ai pu me désister. Je ne voulais pas l'être car je pense que cette justice même rendu par un jury populaire reste une justice de classe au service d'un ordre, d'une classe. Alors après on peut gloser sur la prescription indéfiniment, la justice est ce qu'en a dit Artza : un moment il faut que l'action de la justice s'éteignent pour que la vie continue, en dépit de tout. C'est ce que nous évoquons pour Battisti.
Mais cette prescription vaut aussi pour ceux qui ont assassiné le vigile Tramoni qui avait assassiné à la sortie des usines Renault de Billancourt en février 1972 (40 ans cette année) Pierre Overney un mao qui y effectuait une distribution de tract un peu musclé... Certains disent qu'ils l'ont vengé... Personnellement, je ne suis pas sûr que la vengeance individuelle change quelque chose au monde. La vengeance des opprimés qui renverse le monde me semble bien plus utile, elle n'a pas besoin de crime de sang pour s'exercer même si elle se doit d'être violente.
La prescription n'est pas une question de morale mais d'oubli pour l"ensemble de la société pour qu'elle puisse continuer à vivre.