
Je viens de voir sur le cable les 6 épisodes de la série The company.
En gros, l'histoire de jeunes gens recrutés par la CIA qui vont traverser diverses situations historiques : guerre froide en Allemagne, Hongrie 56, débarquement de la baie des cochons à Cuba, Vietnam, effondrement de l'URSS.
Tiré d'un roman fleuve de Robert Littel, c'est réalisé avec des moyens importants. Je m'attendais, après avoir lu des critiques, à un film du genre de Raisons d'Etat qui, bien qu'équivoque sur certains points, dénonce clairement la CIA, la parano maccarthyste etc. Mais cette fois, il s'agit d'une série à la gloire de la CIA et du camp occidendal - il est meme très vraisemblable que la série ait été financée par la CIA elle-même comme nombre de films américains.
Le héros principal est beau, courageux, idéaliste. Partout il vole au secours des femmes victimes du communisme : en Allemagne de l'Est, en Hongrie, et noue des liens d'amitiés avec de courageux démocrates anti-communistes : un intellectuel hongrois à la tête du soulèvement de 56, un Cubain anti-castriste etc.
Les défaites de l'Amérique sont expliquées de façon hyper simpliste par la théorie du complot :
-Castro a été informé du débarquement de la Baie des cochons par une taupe, et c'est ainsi qu'il a pu écraser les anti-castristes en leur tendant une embuscade sanglante. (Ce qui est faut, car ce sont des miliciens paysans du coin qui on bloqué les mercenaires pendant des heures en attendant les renforts de l'armée.)
- La présence d'une taupe dans l'entourage du président n'est pas étrangère à la défaite du Vienam.
-Le mini krach économique de 74 a été déclenché... par des manoeuvres
financières soviétiques.
Les seules critiques s'adressent au gouvernement américain qui a laissé tombé les insurgés hongrois et les anti-castristes cubains... et leurs mentors de la CIA. Seul point qui distingue un peu la série des pires oeuvres de propagande de l'époque de la guerre froide : les espions russes, à quelques exceptions près, ne sont pas antipathiques. L'URSS s'étant effondrée et n'étant plus une rivale de l'impérialisme américain, on peut admettre aujourd'hui que ses espions étaient eux aussi des êtres humains. Mais bien entendu, les Russes et leurs alliés sont des brutes et des tortionnaires, alors que la CIA se contente de brimer un peu ses prisonniers. (Ca ne va pas jusqu'à l'épisode de Guantanamo.)
La réalisation manque de relief, mais le suspense avec les opérations d'intox et de retournement est assez habile.
En gros, l'histoire de jeunes gens recrutés par la CIA qui vont traverser diverses situations historiques : guerre froide en Allemagne, Hongrie 56, débarquement de la baie des cochons à Cuba, Vietnam, effondrement de l'URSS.
Tiré d'un roman fleuve de Robert Littel, c'est réalisé avec des moyens importants. Je m'attendais, après avoir lu des critiques, à un film du genre de Raisons d'Etat qui, bien qu'équivoque sur certains points, dénonce clairement la CIA, la parano maccarthyste etc. Mais cette fois, il s'agit d'une série à la gloire de la CIA et du camp occidendal - il est meme très vraisemblable que la série ait été financée par la CIA elle-même comme nombre de films américains.
Le héros principal est beau, courageux, idéaliste. Partout il vole au secours des femmes victimes du communisme : en Allemagne de l'Est, en Hongrie, et noue des liens d'amitiés avec de courageux démocrates anti-communistes : un intellectuel hongrois à la tête du soulèvement de 56, un Cubain anti-castriste etc.
Les défaites de l'Amérique sont expliquées de façon hyper simpliste par la théorie du complot :
-Castro a été informé du débarquement de la Baie des cochons par une taupe, et c'est ainsi qu'il a pu écraser les anti-castristes en leur tendant une embuscade sanglante. (Ce qui est faut, car ce sont des miliciens paysans du coin qui on bloqué les mercenaires pendant des heures en attendant les renforts de l'armée.)
- La présence d'une taupe dans l'entourage du président n'est pas étrangère à la défaite du Vienam.
-Le mini krach économique de 74 a été déclenché... par des manoeuvres
financières soviétiques.
Les seules critiques s'adressent au gouvernement américain qui a laissé tombé les insurgés hongrois et les anti-castristes cubains... et leurs mentors de la CIA. Seul point qui distingue un peu la série des pires oeuvres de propagande de l'époque de la guerre froide : les espions russes, à quelques exceptions près, ne sont pas antipathiques. L'URSS s'étant effondrée et n'étant plus une rivale de l'impérialisme américain, on peut admettre aujourd'hui que ses espions étaient eux aussi des êtres humains. Mais bien entendu, les Russes et leurs alliés sont des brutes et des tortionnaires, alors que la CIA se contente de brimer un peu ses prisonniers. (Ca ne va pas jusqu'à l'épisode de Guantanamo.)
La réalisation manque de relief, mais le suspense avec les opérations d'intox et de retournement est assez habile.