audiovisuel public

Message par roudoudou » 19 Fév 2008, 20:08

a écrit :19/02/2008 | 19:55 France 3

- Nicolas Sarkozy lors de l'installation de la commission sur l'audiovisuel public -
Nicolas Sarkozy lors de l'installation de la commission sur l'audiovisuel public
© France 3
Nicolas Sarkozy a installé officiellement ce matin la "commission pour la nouvelle télévision publique"

Prononçant un discours à l'Elysée, à cette occasion, le président a proposé de choisir entre la suppression de la publicité sur l'ensemble des chaînes de France Télévisions en totalité dès le 1er janvier 2009 ou, plus progressivement, "après 20H00".

Il ne prône donc plus la suppression totale de la publicité sur le service public d'ici 2009.

Une piste déjà suggérée par le député et chef du groupe UMP Jean-François Copé, qui présidera la "commission pour la nouvelle télévision publique" chargée de réfléchir au financement et au contenu de la télé publique.



Jean-François Copé sera en duplex au journal de 20h sur France 2 et l'invité du SOIR 3 à 23h sur France 3



M. Copé a annoncé mardi qu'il réunirait la nouvelle commission le 27 février à l'Assemblée nationale, soit le même jour que le conseil d'administration extraordinaire convoqué à France Télévisions par Patrick de Carolis. M. Copé entend que la commission réfléchisse "sans tabou à ce que sera la télévision publique de demain".

Pas de privatisation
Le président de la République a aussi réaffirmé qu'"aucune chaîne du service public de la télévision" ne serait privatisée. "France Télévisions est un bouquet de chaînes. Ce n'est donc pas en coupant un membre qu'on renforcera la qualité du service, qu'il soit d'ailleurs public ou privé, mais bien en travaillant à accroître la complémentarité entre les composantes d'un bouquet de chaînes et de services".

Il a promis  que "chaque euro de recette publicitaire" supprimé dans le service public audiovisuel serait "compensé par un euro de ressource publique" :  "Chaque euro de recette publicitaire en moins pour le service public sera compensé par un euro de ressource publique. Ce sera le cas en 2009, mais aussi dès 2008, en fonction des difficultés que pourra rencontrer France Télévisions pour remplir ses objectifs publicitaires à la suite de la mise en oeuvre de cette réforme".

Une dotation en capital pour FranceTélévisions
"Pour montrer la confiance de l'Etat dans son service public et pour appuyer les investissements nécessaires au passage au tout numérique, j'ai demandé au Gouvernement d'expertiser la possibilité d'apporter à France Télévisions une dotation en capital dès 2008. Je n'ai pas souvenir qu'un gouvernement ait fait cela, un geste de confiance à l'endroit de la pérénité de cette grande société", a ajouté le chef de l'Etat.

Un "panachage de ressources"
"Sur ce sujet de financement", a précisé le chef de l'Etat, "il ne vous est pas demandé d'organiser un 'concours Lépine de la fiscalité', mais de proposer des nouveaux financements, qui viennent compenser la suppression de la publicité. Vous examinerez notamment la mise en place d'un 'panachage de ressources', incluant une contribution des chaînes de télévision privées, qui bénéficieront du report des recettes publicitaires, ainsi qu'une contribution des opérateurs de télécommunication, assise sur l'assiette la plus large possible".

"En revanche, nous avons estimé que les radios privées et la presse ne devront être soumis à aucune taxe nouvelle, même si ces médias bénéficieront en partie de la suppression de la publicité sur le service public. Leur situation économique est en effet plus délicate que celle des grandes chaînes de télévision, et je souhaite que la bouffée d'oxygène apportée par cette réforme leur permette de mieux passer le cap de la révolution numérique".

La commission pour la "nouvelle télé publique"

Voici la composition de la commission "pour la nouvelle télévision publique", installée mardi à l'Elysée par Nicolas Sarkozy et comprenant 26 membres :

- Président: Jean-François Copé (député UMP)
- Rapporteur: Laurence Franceschini (directrice du développement des médias au ministère de la Culture)
- Collège parlementaire:
+ Députés: Franck Riester (UMP), Michel Herbillon (UMP), Christian Kert  (UMP), Patrice Martin-Lalande (UMP), Gilles Carrez (UMP), Jean Dionis du Séjour (NC)

+ Sénateurs: Catherine Morin Desailly (groupe centriste), Louis de Broissia (UMP), Jacques Valade (UMP), Ivan Renar (communiste), Jack Ralite  (communiste)

- Collège professionnel:
Sophie Deschamps (scénariste), Véronique Cayla (directrice générale du Centre national de la cinématographie), Marin Karmitz (producteur et distributeur), Hervé Chabalier (journaliste et producteur), Jacques Chancel  (producteur), Simone Harari (productrice), Marie Masmonteil (productrice), Nicolas Traube (producteur), Pierre Giacometti (consultant), René Martin
(producteur), Catherine Clément (philosophe), Martin Rogard (directeur France de Dailymotion), Marcel Rufo (pédopsychiatre), Jacques Santamaria (scénariste), un
représentant de l'audiovisuel public britannique (à désigner).

Aucun socialiste ne participe à la commission

Une feuille de route "trop cadrée"
La sénatrice socialiste des Yvelines, Catherine Tasca, ancien ministre de la Culture et de la Communication, a estimé mardi que  la "feuille de route" de l'audiovisuel public présentée par Nicolas Sarkozy était "totalement cadrée" et ne permettait "pas d'avoir le débat de fond".

Interrogée sur France 2 à propos du refus des élus socialistes de participer à la nouvelle commission "pour la nouvelle télévision publique" installée par le président de la République, elle a répondu : "je comprends que les gens ne s'y précipitent pas puisque le président leur dit "vous allez réfléchir librement mais vous avez le choix entre deux choses", à savoir la suppression totale ou  progressive en 2009 de la publicité sur les chaînes de télévision publique. "C'est une feuille de route qui est totalement cadrée et qui ne permet pas d'avoir un débat de fond", a dit l'ancienne ministre de la Culture qui s'est également interrogée sur le nouveau financement de l'audiovisuel public.

"Dans la situation actuelle des finances publiques, où va-t-il trouver ces euros?", a-t-elle lancé en réponse à la phrase de Nicolas Sarkozy : "chaque euro de recette publicitaire en moins pour le service public sera compensé par un euro de ressource publique". Mme Tasca a estimé par ailleurs "difficile d'installer de nouveaux prélèvements" en référence aux pistes avancées, comme une contribution des chaînes de télévision privées et une contribution des opérateurs de télécommunication.
"Parler d'augmentation de la redevance n'est pas de saison"
Catherine Tasca s'est déclarée une nouvelle fois en faveur d'un "ajustement progressif et raisonnable" de la redevance (actuellement 116 euros/an) comme cela avait été fait sous le gouvernement de Lionel Jospin, a-t-elle souligné. Mais 2008 est une "année où le pouvoir d'achat est incroyablement dégradé.  Parler d'augmentation de la redevance, ce n'est pas de saison", a-t-elle ajouté.

Les réactions syndicales

Des réserves à propos du financement
Jean-François Téaldi, l'un des porte-parole de l'intersyndicale de France Télévisions, a estimé mardi que certaines annonces du  chef de l'Etat sur l'audiovisuel public allaient "dans le bon sens", tout en émettant des réserves sur la question du financement.

"Il y a des annonces qui vont incontestablement dans le bon sens", a déclaré M. Téaldi (SNJ-CGT) après une rencontre entre les syndicats et le chef de l'Etat, qui précédait l'installation officielle par M. Sarkozy d'une "commission pour la nouvelle télévision publique". Le leader syndical a cité le maintien des périmètres de France Télévisions, de Radio France et de l'audiovisuel extérieur (France 24, RFI et TV5Monde), le remodelage des décrets Tasca (régissant les rapports entre producteurs et diffuseurs), l'annonce d'un possible apport en capital de l'Etat à France Télévisions.

"Quelques autres propositions nous inquiètent", a-t-il toutefois nuancé. "Même s'il s'est engagé à combler euro par euro le manque à gagner (de la suppression de la publicité sur 2008 et 2009), le président de la République nous a dit qu'il y avait un désaccord sur les 1,2 milliard d'euros de France Télévisions, les 45 millions pour Radio France et les 8 millions pour RFI". Ces sommes correspondent au manque à gagner entraîné par la fin de la publicité, tel qu'estimé par les médias concernés.

Augmentation progressive de la redevance ?
M. Téaldi a également indiqué avoir demandé une augmentation graduelle de la redevance. Le chef de l'Etat "a dit que ça serait un débat dans le cadre du parlement, mais il ne s'est pas engagé plus là dessus".

A propos de l'audiovisuel public extérieur, une autre porte-parole de l'intersyndicale, Carole Petit (SNJ), a indiqué que le président Sarkozy "ferait  des déclarations sur le sujet à la fin de la semaine". "Il n'a pas voulu nous en  dire plus et s'est déclaré favorable à une concertation avec les partenaires  sociaux", a-t-elle ajouté.
    L'intersyndicale sera associée à la reflexion à venir sur les financements  de l'audiovisuel public comme sur la redéfinition du cahier des charges.

Patrick de Carolis: la feuille de route est claire

Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, a jugé que "la feuille de route est claire", mardi à sa sortie de l'Elysée, après l'installation par Nicolas Sarkozy de "la commission pour la  nouvelle télévision publique".

"La feuille de route est claire, nous avons eu des réponses à certaines demandes que nous formulions", s'est-il félicité.
Interrogé sur la dotation en capital promise pour 2008 par le chef de l'Etat, M. de Carolis a dit ne pas avoir d'information. Pour lui, "ce qui est important, c'est la volonté d'accompagner le service public dans son évolution, dans sa transformation".
Le président du groupe public a rappelé que le manque à gagner résultant de la suppression des recettes publicitaires était "autour de 850 millions d'euros" auxquels s'ajoute "une certaine somme pour faire des programmes de remplacement de la publicité".
Convoqué par M. de Carolis pour le 27 février, un conseil d'administration extraordinaire devrait préciser ces chiffres.

Bon dans deux ans c'est privé j'en suis presque sûr :sleep:
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roudoudou
 
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