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Message Publié : 02 Jan 2008, 18:17
par Bello
Auriez-vous quelques titres de romans sur la période de l'après-guerre marquée par plusieurs grèves, en particulier dans les mines du Nord, à Marseille ou encore chez Renault ?

Message Publié : 02 Jan 2008, 21:15
par yannalan
Dans le genre stalinien, André Stil a pondu quelques trucs, cherche sur Google, je ne me souviens pas des titres.
Il y a un roman d'Alphonse Boudard, qui se passe dans l'après-guerre, où il passe un certain temps avec des trotskystes (il est amoureux d'une, politiquement il est brêle)

Message Publié : 02 Jan 2008, 21:54
par Ottokar
si c'est à "La cerise" que tu penses, il y a une discussion dans un sana au moment de la mort de Staline. Sinon, il y a Roger Vaillant, Beau Masque, une grève avec une syndicaliste très stalinienne "homme de marbre" amoureuse d'un bel italien.

Message Publié : 03 Jan 2008, 09:33
par yannalan
Dans celui auquel je pense, il fait le coup de poing contre les stals en aidant les trotskystes, qui se font courser par les anciens d'Indo et le Pc chaque foisq qu'ils essaient de se montrer. Lui il aime bien, parce que la bagarre c'est un peu son truc...C'est pas un auteur prolétarien (au sens politique) mais il décrit bien des ambiances

Message Publié : 04 Jan 2008, 10:09
par Bello
Je ne vois pas du tout qui est cet auteur. Parle-t-il du monde ouvrier dans les entreprises à cette époque ?

Message Publié : 04 Jan 2008, 10:17
par Ottokar
pas du tout ! si je ne dis pas de bêtises, il me semble bien qu'Alphonse Boudard était une sorte de petit truand, qui a commencé à faire des coups pendant la résistance puis a continué pour son propre compte... il s'est ensuite rangé des voitures et a poursuivi sa carrière de façon plus calme, dans l'écriture, avec pour spécificité d'écrire en argot. Le premier ou du moins le premier qui ait eu du succès est "la métamorphose des cloportes", puis "la cerise" (= la poisse) "l'hôpital" (où doit se dérouler cette discussion au moment de la mort de Staline), etc. La scène de défense des trotskystes, cela ne me dit rien, mais je n'ai a lu que ces trois-là, et il y a fort longtemps.

la bio de Wikipédia :
a écrit :Né d'un père inconnu et d'une mère courtisane, il est élevé dans une famille de paysans puis récupéré par sa grand mère parisienne ; il découvre alors le 13e arrondissement prolétaire. Confronté à la Seconde Guerre mondiale, il choisit la Résistance, puis à la Libération, les troupes du colonel Fabien. Blessé, il obtient la médaille militaire. Il dénonce dans ses livres les résistants de la dernière heure acclamant de Gaulle après avoir planqué le portrait du maréchal.

Le drapeau noir flottant sur la marmite, il vit de petits boulots et traficote. Il glisse doucement mais sûrement dans les casses. Plusieurs séjours en prison et sanatorium pour soigner la tuberculose conduiront à des livres savoureux comme "La cerise" et "L'hôpital".

À partir de 33 ans, il se consacre à l'écriture en utilisant une langue drue, nourrie de l'argot et du langage populaire. Il travaille également pour le cinéma, notamment en écrivant pour Jean Gabin lors de sa brouille avec Audiard, et pour la télévision, avec l'écriture et la présentation de cette fantastique série sur "Les grands criminels".


s'il a fait la résistance dans le régiment du "colonel Fabien", régiment formé en 44 à partir de FTP sympathisants ou militants PC, cela explique sa politisation.

Message Publié : 04 Jan 2008, 11:16
par yannalan
Oui, Boudard a fait pas mal de petites conneries qui l'ont mené parfois en taule.
J'ai retrouvé le nom du bouquin avec les trotskystes, c'est "le café du pauvre"..
Les entreprises, non, il connaît pas spécialement. Il a combattu avec les hommes de Fabien, et quand on a voulu envoyer son unité en Indo, il en est parti et s'est retrouvé dans la rue à faire le zouave.
Mais c'est effectivmeent le seul roman que je connaisse qui parle des trotskystes à cete époque (4éme Intern.)

Message Publié : 04 Jan 2008, 22:29
par Bello
Vous confirmez l'idée que j'avais a priori, qu'il n'existe pas de roman décrivant le monde ouvrier lors des grèves de 47-48. Merci quand même.