
« L’école et la peste publicitaire »
de Nico HIRTT et Bernard LEGROS
Edition aden 130 pages
9€
Septembre 2007
Chassons le loup publicitaire de la bergerie scolaire
Coca cola sponsorise une journée thématique et pédagogique organisé dans un lycée. Un élève qui porte un tee-shirt à l’effigie de pepsi cola sera renvoyé sur le champ puis devra présenter des excuses publiques au sponsor du jour !
Cette scène réelle et non fictive se situe aux Etats Unis mais pourra « se jouer » demain en France si les enseignants et les parents ne font pas sortir le loup publicitaire de la bergerie.
Les deux auteurs de ce livre montrent comment la pieuvre publicitaire s’y prend pour conquérir des marchés et expliquent pourquoi l’école devient pour eux le principal marché à conquérir.
« Les publicitaires ne cherchent pas à convaincre les jeunes par un argumentaire, mais à les séduire en faisant appel à l’émotion, au ludique, au divertissement ; ils créent de la convinence, de la relation, du consensus, en bousculant les modèles publicitaires traditionnels. »
Il s’agit là d’une des attaques visant à remettre en cause la laïcité de l’école : le communautarisme ( de la religion, de l’ethnie, de la préférence sexuelle ou de la marque » conduisant à une idéologie de fragmentation sociale.
L’école étant un espace de communication essentiel et la promotion de nouveaux produits s’effectuant de bouche à oreille, les publicitaires cherchent à y entrer coûte que coûte.
Deux voies s’ouvrent à eux, le matraquage télévisé avec les 50 000 spots que chaque enfant de deux à six ans voit chaque année et la voie royale qui consiste à produire des documents pédagogiques en direction des établissements scolaires.
Avec les plans d’austérité budgétaire, il est difficile d’endiguer l’offensive publicitaire en direction des établissements scolaires qui peuvent voir comme une aubaine le versement de subsides ou l’attribution de documents pédagogiques parfois bien faits.
La loi d’orientation de juillet 1989 et l’autonomie des établissements qui se renforce peuvent permettre toutes les dérives conduisant à une « marchandisation » de l’école.
« Ainsi, en 2001 en France, une nouvelle circulaire instaurait un « code de bonne conduite des interventions en milieu scolaire », autorisant de facto la publicité à l’école, invitant les établissements à conclure des partenariats avec les entreprises et remplaçant la notion de neutralité scolaire par celle de « neutralité commerciale », ce qui révèle une volonté à peine voilée de marchandiser l’école »
Les deux auteurs analysent la stratégie des publicitaires et notamment les soubassements idéologiques de cette immixtion dangereuse pour notre liberté et l’indépendance mentale, idéologique et intellectuelle de nos enfants.
Ils nous invitent au combat multiforme contre cette colonisation marchande de l’espace public et de l’école.
de Nico HIRTT et Bernard LEGROS
Edition aden 130 pages
9€
Septembre 2007
Chassons le loup publicitaire de la bergerie scolaire
Coca cola sponsorise une journée thématique et pédagogique organisé dans un lycée. Un élève qui porte un tee-shirt à l’effigie de pepsi cola sera renvoyé sur le champ puis devra présenter des excuses publiques au sponsor du jour !
Cette scène réelle et non fictive se situe aux Etats Unis mais pourra « se jouer » demain en France si les enseignants et les parents ne font pas sortir le loup publicitaire de la bergerie.
Les deux auteurs de ce livre montrent comment la pieuvre publicitaire s’y prend pour conquérir des marchés et expliquent pourquoi l’école devient pour eux le principal marché à conquérir.
« Les publicitaires ne cherchent pas à convaincre les jeunes par un argumentaire, mais à les séduire en faisant appel à l’émotion, au ludique, au divertissement ; ils créent de la convinence, de la relation, du consensus, en bousculant les modèles publicitaires traditionnels. »
Il s’agit là d’une des attaques visant à remettre en cause la laïcité de l’école : le communautarisme ( de la religion, de l’ethnie, de la préférence sexuelle ou de la marque » conduisant à une idéologie de fragmentation sociale.
L’école étant un espace de communication essentiel et la promotion de nouveaux produits s’effectuant de bouche à oreille, les publicitaires cherchent à y entrer coûte que coûte.
Deux voies s’ouvrent à eux, le matraquage télévisé avec les 50 000 spots que chaque enfant de deux à six ans voit chaque année et la voie royale qui consiste à produire des documents pédagogiques en direction des établissements scolaires.
Avec les plans d’austérité budgétaire, il est difficile d’endiguer l’offensive publicitaire en direction des établissements scolaires qui peuvent voir comme une aubaine le versement de subsides ou l’attribution de documents pédagogiques parfois bien faits.
La loi d’orientation de juillet 1989 et l’autonomie des établissements qui se renforce peuvent permettre toutes les dérives conduisant à une « marchandisation » de l’école.
« Ainsi, en 2001 en France, une nouvelle circulaire instaurait un « code de bonne conduite des interventions en milieu scolaire », autorisant de facto la publicité à l’école, invitant les établissements à conclure des partenariats avec les entreprises et remplaçant la notion de neutralité scolaire par celle de « neutralité commerciale », ce qui révèle une volonté à peine voilée de marchandiser l’école »
Les deux auteurs analysent la stratégie des publicitaires et notamment les soubassements idéologiques de cette immixtion dangereuse pour notre liberté et l’indépendance mentale, idéologique et intellectuelle de nos enfants.
Ils nous invitent au combat multiforme contre cette colonisation marchande de l’espace public et de l’école.