
Je viens de lire ce roman de Thomas Savage, un auteur que je ne connaissais mais dont Annie Proulx dit le plus grand bien. Annie Proulx, vous savez, c'est l'auteur de la petite nouvelle dont on a tiré ce si beau film "Brokeback Mountain". On a publié depuis d'autres recueils d'elle, des nouvelles du Wyoming que j'ai lues cet été (et que je vous recommande aussi).
"Le pouvoir du chien" se passe dans les années 20, dans un grand ranch du Montana, un Etat rural peu peuplé, à la frontière canadienne, avec ses grands ranchs isolés et ses petits fermiers ratés qui se sont cassé les dents sur une terre trop aride, les grands éleveurs ayant accaparé les sources. Le ranch en question est un ranch riche, tenu par deux frères dont les parents ayant pris leur retraite à Salt Lake City. L'histoire commence doucement (si l'on peut dire, car le récit s'ouvre à la première page sur une scène de castration de bétail !). Les deux frères ont des caractères opposés, l'un doux et un peu pataud, l'autre se voulant plus dynamique et se montrant même brutal. Une femme va arriver, et le huis clos va se transformer progressivement en enfer.
Tout est très progressif, les choses sont suggérées, parfois même pas explicitées (la postface d'Annie Proulx, qu'il ne faut surtout pas lire avant d'avoir fini l'ouvrage) donne les quelques clefs qui auraient pu échapper. Un style simple, presque plat (en apparence) dans ses descriptions, mais une montée de la tension progressive, qui atteint son paroxysme dans les dernières pages et ne se résout quasiment qu'à la dernière ligne.
J'ai commencé un peu comme ça et progressivement j'ai été pris, à la fin je ne pouvais plus le lâcher. Je n'en dis pas plus. Très fort. Très très fort.
Si vous le lisez, dites-moi ce que vous en pensez, sans rien dévoiler...
10/18, domaine étranger, n°3616
"Le pouvoir du chien" se passe dans les années 20, dans un grand ranch du Montana, un Etat rural peu peuplé, à la frontière canadienne, avec ses grands ranchs isolés et ses petits fermiers ratés qui se sont cassé les dents sur une terre trop aride, les grands éleveurs ayant accaparé les sources. Le ranch en question est un ranch riche, tenu par deux frères dont les parents ayant pris leur retraite à Salt Lake City. L'histoire commence doucement (si l'on peut dire, car le récit s'ouvre à la première page sur une scène de castration de bétail !). Les deux frères ont des caractères opposés, l'un doux et un peu pataud, l'autre se voulant plus dynamique et se montrant même brutal. Une femme va arriver, et le huis clos va se transformer progressivement en enfer.
Tout est très progressif, les choses sont suggérées, parfois même pas explicitées (la postface d'Annie Proulx, qu'il ne faut surtout pas lire avant d'avoir fini l'ouvrage) donne les quelques clefs qui auraient pu échapper. Un style simple, presque plat (en apparence) dans ses descriptions, mais une montée de la tension progressive, qui atteint son paroxysme dans les dernières pages et ne se résout quasiment qu'à la dernière ligne.
J'ai commencé un peu comme ça et progressivement j'ai été pris, à la fin je ne pouvais plus le lâcher. Je n'en dis pas plus. Très fort. Très très fort.
Si vous le lisez, dites-moi ce que vous en pensez, sans rien dévoiler...
10/18, domaine étranger, n°3616