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Message Publié : 22 Mai 2007, 22:36
par Valiere
« L’école de la lâcheté
Sommes-nous tous responsables »
De Maurice T Maschino
Jean-Claude Gawsewitch, éditeur
Avril 2007
249 pages
18,90 €
Surtout ne pas se taire !

Les parents, certains parents participent à toutes les instances du système éducatif, du conseil d’école au Conseil National des programmes.
« Démocratie ? On le dit-et on se moque des citoyens. Imagine-t-on toute une famille-père, mère, beaux-parents, grands parents, oncles, tantes-réunie dans le bloc opératoire d’un chirurgien, et discutant, à sa demande, des modalités techniques de l’opération que doit subir un membre de la tribu ?
C’est ce que l’école fait avec les parents. Pauvres maîtres, et pauvre école. »

Voici là des propos bien rétrogrades, voire réactionnaires diront certains !
Quitte à choquer les enseignants qui connaissent mon engagement pédagogique et non pédagogiste, je tiens à affirmer mon accord avec ce propos tenu par l’auteur de ce livre.
Faut-il d’ailleurs rappeler que beaucoup de militants de l’école moderne ont dénoncé la participation qui permet à la petite bourgeoisie de mettre un pied dans l’école alors que la masse des parents s’en trouve exclue ?
Les parents doivent connaître la méthode de lecture utilisée afin de pouvoir accompagner leurs enfants. C’est là un droit qui doit être reconnu et exercé. Les parents sont les primo éducateurs de leurs enfants et à ce titre ils doivent être informés et soutenus, laissant aux enseignants la maîtrise de la pédagogie dans le respect des programmes nationaux.
Il faudra d’ailleurs bien un jour évaluer les effets de la participation.

L’auteur de ce livre dénonce l’incurie de l’école, l’élimination de certaines disciplines et la réduction continue du nombre d’heures de français et de mathématiques.
Il s’en prend à lâcheté de certains chefs d’établissement et de certains inspecteurs qui non contents de ne pas soutenir des enseignants en difficulté, les briment parce qu’ils ne pratiquent pas la bonne pédagogie.
Il a raison de tancer ces attitudes mais faut-il aussi lui rappeler que d’autres enseignants pratiquant eux des pédagogies alternatives ont subi aussi des brimades et des inspections « couperet ».
Si ce livre apporte quelques éclairages de plus sur la faillite du système, si son auteur dénonce à juste titre la pauvreté de la formation donnée par les IUFM, encore une fois il confond le s pédagogistes c’est à dire les responsables des plans de destruction de l’école publique et les militants pédagogiques qui peuvent eux aussi condamner l’appauvrissement des programmes tout en prônant une démarche « moderne ».
Arrêtons de tout mélanger… On ne peut pas à la fois se réclamer du libre exercice de la pédagogie et à la fois s’en prendre à toute méthode qui ne soit pas 100% syllabique.

Oui, il faut dénoncer le système qui veut que certains enfants trouvent un refuge dans des établissements sélects alors que la grande majorité «  méprisée, est traitée au rabais et reçoit … » «  un « SMIC culturel » si maigrelet qu’il lui permettra tout juste de remplir, en les bourrant de fautes d’orthographes, les formulaires de l’ANPE. »

Ce combat contre les politiques « éducatives » des différents gouvernements qui se sont succédé doit être mené par les enseignants, leurs organisations syndicales, dans la clarté mais sans entretenir la division entre des « rétrogrades » et des « modernes ».

Jean-François CHALOT

Message Publié : 23 Mai 2007, 05:10
par Ottokar
(Valiere @ mardi 22 mai 2007 à 22:36 a écrit :
L’auteur de ce livre dénonce
Il a raison...
Si ce livre apporte quelques éclairages de plus sur la faillite du système...,

Oui, il faut dénoncer le système
Oui, il faut dénoncer un système dans lequel "la culture n'est pour l'immense majorité qu'un dressage qui en fait des machines" (c'est de Marx, dans le Manifeste, déjà...) mais pas avec n'importe qui ! Et l'auteur référencé de façon peu critique (pour changer) est souvent cité par des gens peu fréquentables. Sans être un spécialiste de l'éducation ni trop le connaître, ce Maschnino, il me semble assez réac, non ?

Message Publié : 23 Mai 2007, 08:55
par Valiere
Justement sur la question de l'école il est de l'école de FO (PT) il faut aussi discuter avec eux et arrêter les différends sur la pédagogie qui est un choix perso pour s'attaquer à l'essentiel.

Message Publié : 23 Mai 2007, 09:08
par Barikad
(Valiere @ mercredi 23 mai 2007 à 08:55 a écrit : Justement sur la question de l'école il est de l'école de FO (PT) il faut aussi discuter avec eux et arrêter les différends sur la pédagogie qui est un choix perso pour s'attaquer à l'essentiel.
:wacko: :blink: :wacko:
Qui disait "Ce qui se concoit clairement s'enonce clairement" ?

Message Publié : 24 Mai 2007, 12:49
par Valiere
Pour toi

- la pédagogie est un choix personnel de l'enseignant
- être réactionnaire ce n'est pas pratiquer telle pédagogie
- les querelles entre modernes et "rétrogrades" ne procèdent pas de clivages de classes

Est-ce plus clair oh Barikad???

Message Publié : 25 Mai 2007, 06:40
par artza
(Ottokar @ mercredi 23 mai 2007 à 06:10 a écrit :Et l'auteur référencé de façon peu critique (pour changer) est souvent cité par des gens peu fréquentables. Sans être un spécialiste de l'éducation ni trop le connaître, ce Maschnino, il me semble assez réac, non ?

Maurice Maschino.

Jeune instituteur à 20 ans dans le bled marocain, puis professeur de lycée indigène.

Insoumis pendant la guerre d'Algérie.

Il raconta tout ça dans Le refus (édit. Maspéro, 1960).

Message Publié : 25 Mai 2007, 08:19
par yannalan
(artza @ vendredi 25 mai 2007 à 06:40 a écrit :
(Ottokar @ mercredi 23 mai 2007 à 06:10 a écrit :Et l'auteur référencé de façon peu critique (pour changer) est souvent cité par des gens peu fréquentables. Sans être un spécialiste de l'éducation ni trop le connaître, ce Maschnino, il me semble assez réac, non ?

Maurice Maschino.

Jeune instituteur à 20 ans dans le bled marocain, puis professeur de lycée indigène.

Insoumis pendant la guerre d'Algérie.

Il raconta tout ça dans Le refus (édit. Maspéro, 1960).
Certes, mais en vieillissant, il ne se bonifie pas, du moins en ce qui concerne ses idées sur l'éducation. Après ça, politiquement, je ne sais pas où il en est.

Message Publié : 25 Mai 2007, 12:29
par novi
ça n'a pas grand chose à voir mais... beurk beurk beurk à mes anciens profs ( :cry: :D

Message Publié : 25 Mai 2007, 17:12
par Louis
(Valiere @ jeudi 24 mai 2007 à 13:49 a écrit : Pour toi

- la pédagogie est un choix personnel de l'enseignant
- être réactionnaire ce n'est pas pratiquer telle pédagogie
- les querelles entre modernes et "rétrogrades" ne procèdent pas de clivages de classes

Est-ce plus clair oh Barikad???
trois affirmations, trois sotises ! Trés fort....

- la pédagogie est un choix personnel de l'enseignant

La pédagogie est imposée a la fois par des directives ministérielle et la puissance de l'institution et les "idées reçues" des parents

- être réactionnaire ce n'est pas pratiquer telle pédagogie

Bien entendu que si ! Parce qu'il y a des pédagogies parfaitements réactionnaires....

- les querelles entre modernes et "rétrogrades" ne procèdent pas de clivages de classes

Evidemment que si ! Le front de classe passe totalement par le biais de la pédagoie La révolution ce sera quand on aura pendu le dernier instit "républicain" avec les tripes du dernier prof "modernistes" Sus aux réactionnaires, et feu sur le quartier général...

Sinon, j'espére que tu n'as jamais été prof ou instit de ta vie, sinon gaffe aux dégats !

Message Publié : 25 Mai 2007, 18:58
par Bertrand
:33: Bof bof ; je me demande qui, de Louis ou de Valière, a écrit "3 sottises".