(Barikad @ mardi 6 mars 2007 à 21:06 a écrit : Si on nous demandait de commenter une vague sans précedent de vol à l'etalage chez carrefour,(...)
Tiens, ça tombe trop à pic :
Dans un mois et demi au théatre des amandiers de Nanterre, une pièce - d'un prix nobel de littérature s'il vous plaît - à se tordre de rire.
"FAUT PAS PAYER" de Dario Fo
La femme "voleuse" d'un côté (mais dans un mouvement collectif) et le mari "communiste" (années 70) très... à cheval sur la morale et l'honnêteté "ouvrière" de l'autre. Enfin, légaliste, quoi.
a écrit :
Dossier de presse du Theatre national de Toulouse Les prix ne cessent de grimper, une centaine de femmes d’une banlieue ouvrière ont envahi un supermarché, raflé des produits alimentaires sans passer par la caisse. Très vite, la police les poursuit jusque dans les escaliers des grands immeubles. Pour échapper à la perquisition mais surtout pour éviter d’avouer la vérité à son mari Giovanni, Antonia cache son butin sous le lit. Elle dissimule aussi un énorme sac de provisions sous le manteau de Margherita, sa jeune voisine. Giovanni puis les policiers croient aussitôt à une grossesse avec risque d’accouchement prématuré !...
Lancé sur une telle piste, Dario Fo la poursuit jusqu’au délire. Il sait transfigurer le trivial, retourner le réel, comme on retourne une veste, pour en montrer la doublure, les coutures, l’envers grotesque.
a écrit :Du bouffon au fantastique, Nichet nous restitue la folie de cette pièce avec une virtuosité sans pareille. Les rebondissements s’enchaînent sous nos yeux dans une implacable précision, grâce à une scénographie habile et une équipe d’acteurs tous excellents qui s’en donnent à cœur joie.
(...)
Fiction ou réalité ?
Dario Fo, (prix Nobel de littérature en 1997), imagine cette farce en 1974, dans une Italie en crise. L’argument de la pièce n’est pas aussi loin de la réalité qu’on pourrait le croire : en 1970, à Turin, des ouvriers décrètent la réduction du montant de leur loyer, bientôt suivis par d’autres villes où les factures sont évaluées à la baisse par leurs débiteurs. Aujourd’hui c’est en apprenant l’augmentation massive de la fréquentation des restos du cœur que Jacques Nichet a voulu reprendre cette pièce, qui n’a malheureusement pas pris une ride.