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Message Publié : 13 Jan 2007, 22:37
par canardos
je reviens de voir ce film....il est loin d'etre parfait....

il y a des anachronismes....à la fin les espagnols arrivent alors que l'abandon de la plupart des grandes cités maya avait eu lieu plusieurs siecles plutot, meme si certaines cités comme Tulum existaient encore....

il y a une thèse à la mode mais plus que contestable, les cités mayas se sont effondrées parce que les mayas n'ont pas respecté la nature, déboisant massivement, changeant le climat et provoquant des épidémies, parce qu'ils ont tout detruit dans une course en avant.

il y a un complaisance tres Gibsonienne pour le sang et les scènes gore....

mais la mécanique fonctionne, les personnages sont bien campés, l'histoire bien construite, meme si la fin est tres téléphonée et que Gibson a un peu trop lu Tintin et le temple du soleil.

bref, j'ai trouvé que ça vallait le coup d'aller le voir malgré ses défauts

Message Publié : 14 Jan 2007, 11:02
par Gaby
(Vérié @ dimanche 14 janvier 2007 à 10:58 a écrit : Sinon, pour en revenir au film : est-ce intéressant d'un point de vue sociologique, sur l'organisation de cette société ?
J'ai lu je-ne-sais-plus-où que Gibson représente avec ce film une société sans le Dieu chrétien, et en conséquence extrèmement violente. Bref, cet avis anonyme te répondrait que non. Perso', la bande-annonce m'avait déjà coupé toute envie.

Message Publié : 14 Jan 2007, 13:21
par roudoudou
a écrit : Vérié Sinon, pour en revenir au film : est-ce intéressant d'un point de vue sociologique, sur l'organisation de cette société ?

Salut Vérié :wavey:
Moi je ne les pas vue personnellement, mais Canardos dit qu'il vaut le coup donc moi je dis a voir tout de même camarade Vérié.

Sinon vue les dires de Jacquemart celui là est à voir d'un point de vue sociologique.

a écrit :  10 canoes, 150 lances, et 3 épouses


Malheureusement il ne passe pas partout en France, en tout cas pas chez moi ni dans les départements limitrophe pour le moment.
Dommage connaissant le bon gout de Jacquemart il doit vraiment valoir le cout d'œil ce film.

a écrit : Gaby  J'ai lu je-ne-sais-plus-où que Gibson représente avec ce film une société sans le Dieu chrétien, et en conséquence extrèmement violente. Bref, cet avis anonyme te répondrait que non. Perso', la bande-annonce m'avait déjà coupé toute envie.


Salut Gaby ;)



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Message Publié : 14 Jan 2007, 13:41
par canardos
(Vérié @ dimanche 14 janvier 2007 à 10:58 a écrit :

Sinon, pour en revenir au film : est-ce intéressant d'un point de vue sociologique, sur l'organisation de cette société ?
pas vraiment pour comprendre la civilisation maya, car celle ci est vue par les yeux de chasseurs cueilleurs razziés dans la jungle pour etre sacrifiés....

par contre la description des chasseurs cueilleurs est pas mal vu...

autrement dit, ne va pas voir ce film pour comprendre les mayas, meme si Gibson multiplie les indices pour montrer que cette société est en crise, famines epidemie, déboisement....

Message Publié : 14 Jan 2007, 14:34
par bennie
J'ai ausi vu ce film, plus pour me faire mon idée qu'autre chose. J'en conclus qu'il n'a pas beaucoup d'intéret. On voit surtout des types courir un marathon à une allure de sprint avec des sandalettes. Le reste, c'est un pretexte pour justifier cete course poursuite.

Le scénario est très pauvre, perso, j'en avais marre à la fin.

Le film est sauvé par sa violence( entre nous très supportable) et le fait qu'il soit parlé en Yucatèque, ainsi les médias en parlent.

Ne perdez pas votre temps avec ce navet!

Message Publié : 14 Jan 2007, 18:39
par ianovka
(bennie @ dimanche 14 janvier 2007 à 14:34 a écrit : Ne perdez pas votre temps avec ce navet!
C'est un peu ce que je me dis aussi d'après ce que j'en ai entendu.
Je m'abstiendrai donc d'aller le voir.

Message Publié : 14 Jan 2007, 21:49
par Apfelstrudel
La critique de Télérama. Perso ça m'a fait rire mais le nom de du réalisateur me suffit comme critique.

a écrit :Nouvelle boucherie signée Mel Gibson, chez les Mayas.
Attention navet.

Mel Gibson semble avoir entrepris une sorte de grand œuvre dialectologique. En gros, il s’agit de faire dire « ouille » dans toutes les langues rares ou mortes de la planète à un maximum de comédiens endurants et motivés. Il y a trois ans à peine, c’était le Christ qui agonisait en araméen. Vraie boucherie de Pâques aux relents antisémites, la Passion selon Gibson avait alors fait flamber la polémique.
Cette fois, Mel s’en prend aux Mayas. Et tourne en yucatèque, un idiome encore parlé par quelques centaines de milliers de locuteurs, et, dans le film, par quelques dizaines d’acteurs qui ont l’air d’avoir une huître entière coincée dans la bouche. En effet, depuis Braveheart, Mel a une Mission : l’Authenticité. Pour son épopée précolombienne, il s’est entouré des meilleurs spécialistes. Jugez plutôt : notre héros, Patte de Jaguar, vit en harmonie avec la Nature, la Forêt, ses Frères Humains ; bref, tout le monde. Jusqu’au jour où une escouade (on n’ose pas dire « commando », pas assez Authentique) de Mayas superméchants et supertatoués tombe sur son village, violent et massacrent les uns, et emmènent les autres en esclavage.

On attend une fabuleuse reconstitution d’une civilisation oubliée, quelque chose qui justifierait l’énorme budget du film et le battage autour de sa sortie. Au lieu de quoi, Mel Gibson nous plonge dans une représentation de carton-pâte, qui tient du son et lumière pour touristes : en gros, on ne verra que l’arrachage rituel des cœurs par le grand prêtre de service. Peut-être une grosse bourde, d’ailleurs : les Mayas étaient, dit-on, bien moins excités du couteau que leurs voisins aztèques…
Autour de ce moment « clé », avec foules fanatiques et têtes qui roulent, Gibson se contente, pour tout récit, d’un aller-retour forêt-forêt jalonné de bagarres et de cadavres. Pour bien montrer qu’Ah Puch, le dieu de la mort, guide son bras vengeur, le réalisateur nous inflige des scènes gore à la limite (ou au-delà) du ridicule, comme ce cerveau qui gicle en faisant « pssht, pssht ». Même pas de quoi renouveler la controverse de La Passion du Christ. Tout ça pour illustrer, paraît-il, la chute de la société maya, et démontrer que toute les grandes civilisations sont mortelles. Si la nôtre, un jour, ne produit plus que des nanars de cette ampleur, on est effectivement mal partis.

Cécile Mury

Télérama n° 2974 - 13 Janvier 2007

:hinhin:

Message Publié : 16 Jan 2007, 10:39
par Kane
Excellente critique !

:rofl:

Message Publié : 17 Fév 2008, 12:51
par Vérié
Bon, je viens de voir le film. (Sur le cable TV).
On peut trouver des qualités esthétiques à ce film. Il y a un peu moins de gore que je ne le craignais. C'est assez bien rythmé, ça se laisse voir.

Mais, à côté des anachronismes grotesques, tel le débarquement des conquistadors, alors que la civilisation maya s'est effondrée au 9ème-10ème siècle, le contenu idéologique est particulièrement réac :
- C'est la civilisation, en l'occurence la cité-Etat maya, qui est mauvaise. Le film est complètement manichéen : bons sauvages, un peu imbébiciles heureux contre
brutes urbaines dégénérées et avide de sang. Le mythe de la ville corrompue qui mérite d'être détruite.
-Incapacité de l'auteur à sortir d'une vision européo-américano centriste, avec lune famille momogamique semblable à celle de l'Europe du 19ème siècle chez les primitifs qui vivent dans la forêt au 10ème ou au 15ème siècle : papa chasseur, maman au foyer et... belldoche tyrannique.
-Incapacité d'imaginer une société non marchande. Certes, on voit les primitifs faire du troc. Mais un marché aux esclaves de style gréco-romain dans la cité maya, c'est plus que douteux.
-Vision de la barbarie des sacrifices humains conforme aux pires caricatures rapportées par les prêtres espagnols à propos des Aztèques, en dehors de tout contexte, et pouvait meme justifier la conquête civilisatrtice. (Avec toutefois une petite réserve à la fin, car Gibson n'est pas papiste.) Un parrallèle douteux avec les génocides contemporains, qui fait carrèment passer les Mayas pour des nazis.
Alors que le génocide a été commis par les conquistadors.
-Aucun effort pour essayer de comprendre le fonctionnement, la structure de la société maya.

Bref, encore un film hollywoodien (produit par Disney), particulièrement pourri sur le plan idéologique.