
On m'a offert ce témoignage autobiographique d'un ancien trotskyste vietnamien sur la période des années 1930-1940. Je n'ai pas fini de le lire, mais je suppose que ce type de texte peut intéresser beaucoup de monde sur ce forum.
L'auteur, décédé en 2004, s'est éloigné du trotskysme à partir de son arrivée en France en 1948 mais, étant resté toute sa vie un militant ouvrier attaché à la perspective du socialisme et n'ayant jamais renié son parcours politique passé, il a connu en définitive un parcours mille fois plus estimable que bien d'autres.
Ci-dessous une critique de son livre par Rouge et un hommage paru dans ce même journal.
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Au pays de la Cloche Fêlée
Tribulations d'un cochinchinois à l'époque coloniale
de Ngo Van (1913-2005)
Éditions L'Insomniaque, novembre 2000
256 pages, ISBN : 2908744694
Facile à lire
Ngo Van, qui a été un militant trotskiste de Cochinchine (actuel Sud Vietnam), est né en 1913 dans un petit hameau près de Saigon et se définit lui-même comme un survivant : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger » pensait Blaise Pascal. A considérer l'actuelle République dite socialiste du Viêt-nam et son histoire officielle, acceptée partout quasiment sans esprit critique, je ne peux lire cette maxime sans ressentir à quel point je suis un survivant. Son livre rend aussi hommage au lutteur infatigable, Nguyên an Ninh, qui créa en 1923, le journal anticolonialiste, La Cloché fêlée, titre emprunté à un poème de Baudelaire.
De cette génération de jeunes militants qui se rangèrent sous le drapeau de la 4ème Internationale, au début des années 30, il est aujourd'hui parmi l'un des rares survivants qui témoigne avec force et détermination de ce que fut le combat indissociable de ses camarades contre le pouvoir colonial et pour l'émancipation sociale de millions de coolies et de paysans. Le courage aussi de se battre contre les mensonges de la propagande stalinienne, celle du parti communiste indochinois et de son dirigeant Hô chi Minh. Cet acharnement viscéral à rétablir la vérité tout en défendant une politique d'indépendance du prolétariat et de la paysannerie pauvre, contre tout compromis avec le pouvoir colonial et les nationalistes bourgeois ou staliniens, les partisans de l'Opposition de Gauche dans l'Indochine coloniale l'ont souvent payé au prix de leur vie. Contraints à la clandestinité, régulièrement arrêtés et torturés dans les sinistres locaux de la Sûreté de Saigon ou morts au bagne de Poulo Condore, ce furent des combattants révolutionnaires pris entre deux feux, victimes de la double terreur coloniale et stalinienne.
Dans un précédent ouvrage (paru en 1995 et réédité l'an dernier chez Nautilus), Viêt-Nam 1920-1945, révolution et contre-révolution sous la domination coloniale, Ngo Van avait déjà rétabli bien des points de la vérité historique en restituant dans un extraordinaire tableau, la période qui s'ouvre au début des années 20 avec le retour au pays des vieux leaders nationalistes. L'éveil de la jeunesse annamite aux idées de Rousseau et dont les plus lucides se jettent à bras ouverts dans le combat contre l'oppression sociale et nationale. C'est de ces jeunes étudiants, de ces « retour de France » après leur rencontre décisive à Paris avec les militants proches de Trotski, les Rosmer, Naville, Franck ou Guérin, que sera issu le groupe de l'Opposition de gauche communiste indochinois. Face au pouvoir colonial, ces militants font bloc avec les staliniens autour du journal La lutte de 1933 à 1937. L'influence des staliniens s'est ancrée dans la paysannerie tandis que le monde des coolies et des ouvriers des centres urbains est gagné aux idées révolutionnaires de la 4ème Internationale. Ces militants seront pour la plupart exterminés en 1945 par les sicaires aux ordres de Ho chi Minh. L'histoire officielle a tenté de les faire disparaître de la mémoire collective. Ils revivent ici mais aussi au Viêt-Nam où le petit peuple ne les a jamais oubliés.
Il faut lire ces deux ouvrages parce qu'ils sont indissociables, parce qu'ils nous touchent au cœur par leur profonde humanité et leur souci de vérité. Ils nous communiquent un peu de leur énergie, de la force de se battre contre toutes les oppressions. Ce sont des ouvrages irremplaçables, témoignage émouvant écrit par un survivant pour lutter contre l'oubli et son pendant, le mensonge, le parti-état et sa falsification stalinienne de l'Histoire, pour le communisme !
Le 15 février 2001, article publié dans Rouge n°1915.
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Ngo Van nous à quittés
Avec la disparition à 91 ans de Ngo Van en ce début janvier, nous quitte un témoin passionné et intransigeant quand il s'agissait de défendre la mémoire de ses anciens camarades de lutte, trotskystes vietnamiens, qu'il rejoignit dès le début des années 30, mais aussi celle de tous ces intellectuels et lettrés, les Cinq Dragons qui dès le début des années 20, défièrent au prix de leur vie le pouvoir colonial. Nguyen an Ninh qui créa le journal anticolonialiste, La Cloche fêlée ou Phan Van Truong dont Van venait de faire rééditer en 2003 son pamphlet paru en 1926, « Une histoire de conspirateurs annamites à Paris ou la vérité sur l'Indochine ». Pour ceux des lecteurs qui n'ont pas lu les deux ouvrages de Van consacrés au Vietnam, nous leur signalons la critique parue dans Rouge en février 2001 et mise en ligne sur le site Culture et Révolution (Au pays de la Cloche fêlée de Ngo Van).
Comment ne pas évoquer Van sans parler aussi de tous ceux qui l'ont côtoyé ou avec lesquels il a tissé des liens d'amitié et d'affection dès son arrivée à Paris en 1948 après avoir échappé de justesse aux tueurs staliniens aux ordres de Ho Chi Minh. Durant près de 70 ans d'une vie politique et intellectuelle, Van n'a pas oublié ceux qui l'ont accueilli comme Sophie Moen, Benjamin Péret ou d'autres comme Munis, réfugié espagnol. Avec eux et d'autres, il milite dans un petit groupe né en 1948 d'une scission avec le PCI. Puis, ce fut la rencontre avec son ami Maximilien Rubel en 1954 dont la lecture de Marx portait en exergue une déclaration de Marx bien trop souvent oubliée « Tout ce que je sais, c'est que moi, je ne suis pas marxiste ». Van dit alors que cela l'a « aidé à sortir de son désarroi après les événements tragiques de 1945 à Saigon ».
Aux fils des années sans renier son passé trotskyste, Van fit la démarche de relire bien des aspects oubliés de Marx, encouragé en cela par Rubel. En 1958, Van collabore étroitement au groupe ICO, Informations et Correspondante ouvrières, autour d'Henri Simon, Pierre Blachier, Guy Perrard, Christian Lagant de Noir et Rouge ou Daniel et Rina St-James. Chacun dit Van « y expose librement son point de vue et reste entièrement libre de l'action qu'il mène dans son entreprise ». Van travaille alors comme ouvrier électricien aux usines Jeumont-Schneider jusqu'en 1978.
Dans ces réunions avec Maximilien Rubel et Jean Malaquais, on y débat largement de Marx mais aussi de toute l'actualité internationale, du Congo, de la Chine de Mao avec le camarade hongrois, Etienne Balàsz. Le groupe entretient une correspondance suivie avec Anton Pannekoek, Cajo, Canne Meijer et Paul Mattick, tous proches des conseillistes hollandais et allemands.
Lectures et re-lectures autour des révolutions russes de 1905 et 1917, de la révolution allemande de 1918-1922, des textes et écrits d'Otto Ruhle, Karl Korsch, Franz Pfemfert ou Hermann Gorter, communistes allemands de gauche du KPAD, en opposition avec la III Internationale et qui avaient proclamé « Ni parlement ni syndicats : les Conseils ouvriers ». Durant ces années, Van s'éloigne alors définitivement des conceptions léninistes du parti élite. Il rejette tout forme de domination du Parti-État. Quand il évoque Marx, Van préfère le terme de marxien que marxiste et rappelle que lorsque Marx déclare dans sa rédaction des statuts de l'AIT, la 1ère Internationale en 1864 que « L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes », c'est aussi en écho à « L'existence de l'État et l'existence de l'esclavage sont indissociables. » (Karl Marx, Vorwärts n°60, 7 et 10 août 1844. La Pléiade, III, p 409.) Van invitait d'ailleurs tous ceux qui en discutaient avec lui de lire le livre de Rubel, Marx critique du marxisme....
Jusqu'à ces dernières semaines, Van continuait à collaborer à la revue animée par Henri Simon, Échanges et Mouvements qui suivit ICO. Il travaillait aussi à une suite autobiographique à la Cloche fêlée sur son parcours politique depuis son arrivée à Paris en 1948. Van a publié en 2001 «Utopie libertaire antique et guerre des paysans en Chine» aux éditions du Chat qui pêche et en 2003 avec Hélène Fleury, « Contes d'autrefois du Viêt-Nam » aux éditions You Feng. Il collaborait aussi à la revue L'Oiseau Tempête.
À la fin de son livre « Viêt-Nam 1920-1945 Révolution et contre–révolution sous la domination coloniale », Van revient sur le régime vietnamien actuel et y écrit : « Certes, le parti de Hô Chi Minh a gagné la guerre mais la population vietnamienne y-a-t-elle gagné autre chose que sa servitude, selon l'expression de La Boétie. ». Van cite aussi un passage d'un texte de Ret Marut alias Bernard Traven :
Entendez, vous avez des oreilles pour entendre !
Pensez, vous avez des cerveaux pour penser !
Mais ne croyez pas !
Ne croyez rien !
Ne faites pas confiance !
Ne faites confiance qu'à votre propre force !
Adieu Van
Le 12 janvier 2004
Jean Narédo
L'auteur, décédé en 2004, s'est éloigné du trotskysme à partir de son arrivée en France en 1948 mais, étant resté toute sa vie un militant ouvrier attaché à la perspective du socialisme et n'ayant jamais renié son parcours politique passé, il a connu en définitive un parcours mille fois plus estimable que bien d'autres.
Ci-dessous une critique de son livre par Rouge et un hommage paru dans ce même journal.
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Au pays de la Cloche Fêlée
Tribulations d'un cochinchinois à l'époque coloniale
de Ngo Van (1913-2005)
Éditions L'Insomniaque, novembre 2000
256 pages, ISBN : 2908744694
Facile à lire
Ngo Van, qui a été un militant trotskiste de Cochinchine (actuel Sud Vietnam), est né en 1913 dans un petit hameau près de Saigon et se définit lui-même comme un survivant : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger » pensait Blaise Pascal. A considérer l'actuelle République dite socialiste du Viêt-nam et son histoire officielle, acceptée partout quasiment sans esprit critique, je ne peux lire cette maxime sans ressentir à quel point je suis un survivant. Son livre rend aussi hommage au lutteur infatigable, Nguyên an Ninh, qui créa en 1923, le journal anticolonialiste, La Cloché fêlée, titre emprunté à un poème de Baudelaire.
De cette génération de jeunes militants qui se rangèrent sous le drapeau de la 4ème Internationale, au début des années 30, il est aujourd'hui parmi l'un des rares survivants qui témoigne avec force et détermination de ce que fut le combat indissociable de ses camarades contre le pouvoir colonial et pour l'émancipation sociale de millions de coolies et de paysans. Le courage aussi de se battre contre les mensonges de la propagande stalinienne, celle du parti communiste indochinois et de son dirigeant Hô chi Minh. Cet acharnement viscéral à rétablir la vérité tout en défendant une politique d'indépendance du prolétariat et de la paysannerie pauvre, contre tout compromis avec le pouvoir colonial et les nationalistes bourgeois ou staliniens, les partisans de l'Opposition de Gauche dans l'Indochine coloniale l'ont souvent payé au prix de leur vie. Contraints à la clandestinité, régulièrement arrêtés et torturés dans les sinistres locaux de la Sûreté de Saigon ou morts au bagne de Poulo Condore, ce furent des combattants révolutionnaires pris entre deux feux, victimes de la double terreur coloniale et stalinienne.
Dans un précédent ouvrage (paru en 1995 et réédité l'an dernier chez Nautilus), Viêt-Nam 1920-1945, révolution et contre-révolution sous la domination coloniale, Ngo Van avait déjà rétabli bien des points de la vérité historique en restituant dans un extraordinaire tableau, la période qui s'ouvre au début des années 20 avec le retour au pays des vieux leaders nationalistes. L'éveil de la jeunesse annamite aux idées de Rousseau et dont les plus lucides se jettent à bras ouverts dans le combat contre l'oppression sociale et nationale. C'est de ces jeunes étudiants, de ces « retour de France » après leur rencontre décisive à Paris avec les militants proches de Trotski, les Rosmer, Naville, Franck ou Guérin, que sera issu le groupe de l'Opposition de gauche communiste indochinois. Face au pouvoir colonial, ces militants font bloc avec les staliniens autour du journal La lutte de 1933 à 1937. L'influence des staliniens s'est ancrée dans la paysannerie tandis que le monde des coolies et des ouvriers des centres urbains est gagné aux idées révolutionnaires de la 4ème Internationale. Ces militants seront pour la plupart exterminés en 1945 par les sicaires aux ordres de Ho chi Minh. L'histoire officielle a tenté de les faire disparaître de la mémoire collective. Ils revivent ici mais aussi au Viêt-Nam où le petit peuple ne les a jamais oubliés.
Il faut lire ces deux ouvrages parce qu'ils sont indissociables, parce qu'ils nous touchent au cœur par leur profonde humanité et leur souci de vérité. Ils nous communiquent un peu de leur énergie, de la force de se battre contre toutes les oppressions. Ce sont des ouvrages irremplaçables, témoignage émouvant écrit par un survivant pour lutter contre l'oubli et son pendant, le mensonge, le parti-état et sa falsification stalinienne de l'Histoire, pour le communisme !
Le 15 février 2001, article publié dans Rouge n°1915.
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Ngo Van nous à quittés
Avec la disparition à 91 ans de Ngo Van en ce début janvier, nous quitte un témoin passionné et intransigeant quand il s'agissait de défendre la mémoire de ses anciens camarades de lutte, trotskystes vietnamiens, qu'il rejoignit dès le début des années 30, mais aussi celle de tous ces intellectuels et lettrés, les Cinq Dragons qui dès le début des années 20, défièrent au prix de leur vie le pouvoir colonial. Nguyen an Ninh qui créa le journal anticolonialiste, La Cloche fêlée ou Phan Van Truong dont Van venait de faire rééditer en 2003 son pamphlet paru en 1926, « Une histoire de conspirateurs annamites à Paris ou la vérité sur l'Indochine ». Pour ceux des lecteurs qui n'ont pas lu les deux ouvrages de Van consacrés au Vietnam, nous leur signalons la critique parue dans Rouge en février 2001 et mise en ligne sur le site Culture et Révolution (Au pays de la Cloche fêlée de Ngo Van).
Comment ne pas évoquer Van sans parler aussi de tous ceux qui l'ont côtoyé ou avec lesquels il a tissé des liens d'amitié et d'affection dès son arrivée à Paris en 1948 après avoir échappé de justesse aux tueurs staliniens aux ordres de Ho Chi Minh. Durant près de 70 ans d'une vie politique et intellectuelle, Van n'a pas oublié ceux qui l'ont accueilli comme Sophie Moen, Benjamin Péret ou d'autres comme Munis, réfugié espagnol. Avec eux et d'autres, il milite dans un petit groupe né en 1948 d'une scission avec le PCI. Puis, ce fut la rencontre avec son ami Maximilien Rubel en 1954 dont la lecture de Marx portait en exergue une déclaration de Marx bien trop souvent oubliée « Tout ce que je sais, c'est que moi, je ne suis pas marxiste ». Van dit alors que cela l'a « aidé à sortir de son désarroi après les événements tragiques de 1945 à Saigon ».
Aux fils des années sans renier son passé trotskyste, Van fit la démarche de relire bien des aspects oubliés de Marx, encouragé en cela par Rubel. En 1958, Van collabore étroitement au groupe ICO, Informations et Correspondante ouvrières, autour d'Henri Simon, Pierre Blachier, Guy Perrard, Christian Lagant de Noir et Rouge ou Daniel et Rina St-James. Chacun dit Van « y expose librement son point de vue et reste entièrement libre de l'action qu'il mène dans son entreprise ». Van travaille alors comme ouvrier électricien aux usines Jeumont-Schneider jusqu'en 1978.
Dans ces réunions avec Maximilien Rubel et Jean Malaquais, on y débat largement de Marx mais aussi de toute l'actualité internationale, du Congo, de la Chine de Mao avec le camarade hongrois, Etienne Balàsz. Le groupe entretient une correspondance suivie avec Anton Pannekoek, Cajo, Canne Meijer et Paul Mattick, tous proches des conseillistes hollandais et allemands.
Lectures et re-lectures autour des révolutions russes de 1905 et 1917, de la révolution allemande de 1918-1922, des textes et écrits d'Otto Ruhle, Karl Korsch, Franz Pfemfert ou Hermann Gorter, communistes allemands de gauche du KPAD, en opposition avec la III Internationale et qui avaient proclamé « Ni parlement ni syndicats : les Conseils ouvriers ». Durant ces années, Van s'éloigne alors définitivement des conceptions léninistes du parti élite. Il rejette tout forme de domination du Parti-État. Quand il évoque Marx, Van préfère le terme de marxien que marxiste et rappelle que lorsque Marx déclare dans sa rédaction des statuts de l'AIT, la 1ère Internationale en 1864 que « L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes », c'est aussi en écho à « L'existence de l'État et l'existence de l'esclavage sont indissociables. » (Karl Marx, Vorwärts n°60, 7 et 10 août 1844. La Pléiade, III, p 409.) Van invitait d'ailleurs tous ceux qui en discutaient avec lui de lire le livre de Rubel, Marx critique du marxisme....
Jusqu'à ces dernières semaines, Van continuait à collaborer à la revue animée par Henri Simon, Échanges et Mouvements qui suivit ICO. Il travaillait aussi à une suite autobiographique à la Cloche fêlée sur son parcours politique depuis son arrivée à Paris en 1948. Van a publié en 2001 «Utopie libertaire antique et guerre des paysans en Chine» aux éditions du Chat qui pêche et en 2003 avec Hélène Fleury, « Contes d'autrefois du Viêt-Nam » aux éditions You Feng. Il collaborait aussi à la revue L'Oiseau Tempête.
À la fin de son livre « Viêt-Nam 1920-1945 Révolution et contre–révolution sous la domination coloniale », Van revient sur le régime vietnamien actuel et y écrit : « Certes, le parti de Hô Chi Minh a gagné la guerre mais la population vietnamienne y-a-t-elle gagné autre chose que sa servitude, selon l'expression de La Boétie. ». Van cite aussi un passage d'un texte de Ret Marut alias Bernard Traven :
Entendez, vous avez des oreilles pour entendre !
Pensez, vous avez des cerveaux pour penser !
Mais ne croyez pas !
Ne croyez rien !
Ne faites pas confiance !
Ne faites confiance qu'à votre propre force !
Adieu Van
Le 12 janvier 2004
Jean Narédo