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Le film commence par le meurtre, de nos jours (enfin, sous Mitterand), d'un ancien colonel de l'armée française qui a servi en Algérie. Sa mort a lieu peu de temps après une intervention télévisée au cours de laquelle il justifiait l'emploi de la torture et défendait l'honneur de l'armée française en Algérie, contre tous ces politiciens qui avaient soi-disant "bradé" ce territoire.

Une enquête policière commence, alimentée par des lettres anonymes envoyées au Ministère de la Défense, qui sont les photocopies d'un journal tenu par l'aide de camp de ce colonel en Algérie... Je n'en dis pas plus sur l'intrigue.

J'ai trouvé le film bien construit et très bien joué, par des acteurs essentiellement inconnus, à l'exception de Cécile de France et d'Aznavour, dont la prestation personnelle n'apporte pas grand chose.

En tous cas, le problème de la torture, des rapports entre l'armée et les politiques, de la façon dont la repression s'abattait sur les populations est très bien traité, avec beaucoup de finesse, des images parfois crues mais sans voyeurisme.

Enfin un film qui s'attaque, même si ce n'est qu'incidemment, au sale rôle de Mitterand pendant cette guerre. L'argument des politiques sur la torture "on ne savait pas" y est balayé, et très subtilement encore.

Je le recommande vivement, et je ne comprends pas bien pourquoi certaines critiques se sont amusées à le descendre. Une oeuvre utile, qui fait ouvrir les yeux sur des points de cette guerrre d'Algérie encore trop peu montrée au cinéma.

Je ne sais pas si le film a une "thèse" à défendre sur la fonction de la torture ... En tous cas, le colonel, justement, explique à son aide de camp qu'il faut une "éthique" pour torturer, c'est à dire l'exercer "sans sadisme", "proprement".
D'ailleurs le jeune homme est bien plus bouleversé par une exécution menée par un peloton, que la l'emploi de la "gégène". C'est très crédible, et c'est aussi la force du film.

Ce qui rend la torture encore plus odieuse, c'est justement cette idée qu'il n'y a nul besoin d'être un pervers pour la pratiquer, ou la cautionner. Ce n'est pas une affaire de psychopathologie individuelle du tortionnaire, mais d'un système qui mène une guerre totale, et s'autorise tous les moyens pour la mener.

Pour ce qui est de terroriser les populations, eh bien il y a tout un arsenal de mesures, et on en voit un bon panel dans le film.

En précision historique, la torture était commune en Algérie même avant la guerre d'indépendance, ça se pratiquait dan les gendarmeries. En France aussi, d'ailleurs, les anciens se rappellent l'affaire Mis et Thiennot : deux anciens maquisards, ouvriers, avaient été accusés d'avoir tué le garde-chasse d'un grand industriel sucrier. Les témoins de l'époque disaient qu'on entendait les hurlements sortir de la gendarmerie.
La bataille d'Alger a exposé plus crûment le problème, et le fait que le contingent participe à la guerre l'a fait connaître. Plus tard, il y a eu des détachements spéciaux (DOPS), pour éviter les problèmes avec les soldats plus "délicats".
PLus généralement, on a rarement vu des guerres sans tortures et mauvais traitements. Et c'est un mécanisme dans lequel on peut tomber vite.
Comme le dit Vérié, je crois, c'est surtout une arme de terreur.

Jai été le voire mercredi dernier, il ne passe plus que dans 5 salles, dans paris, au lieu de 14 la première semaine.
Et encore, au mk2 montpar, ilest en alternance avec l'excellent Mala Noche de Gus van Sant.
Il faut se dépécher d'aller le voire avant qu'il passe à la trape malgres l'utilisation de cécile de France et d'Aznavour comme grigri protecteur.
Sinon personne ne croit une minute, sauf les intéressés, à une quelconque torture éthique.
Sur la torture, cependant je suis d'accord avec vérié, bien que je ne l'ai pas encore vu, que la torture sert à téroriser les ceusses qui sont dehors. Si on torture, il faut que ça ce sache.

Je l'ai vu Vendredi.

Oui il faut se dépêcher.

A Paris dans quelques salles et seulement une séance par jour en gros.

Sont exposés les arguments de ceux qui défendent la torture sont efficacité et la possibilité d'empêcher des attentats aveugles.

Ce qui n'est pas prouvé bien au contraire comme le montre le film.

Deuxièmement on a faire à des salauds alors....seulement les plus salauds ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

Ce qui est bien montré c'est la politique des pouvoirs spéciaux pour mener la guerre d'Algérie par un gouvernement de gauche.
Votés par tous les députés de droite et de gauche (Parti communiste compris).
Mitterrand était ministre de l'Intérieur.

Les circonstances peuvent amener bien des gens à faire ou à tolérer des choses qu'ils n'imaginaient pas.
Ce n'est pas le moindre des crimes des ministres socialistes de l'époque que d'avoir pervertis délibérement tout une partie de la jeunesse.