
j'ai lu ce livre il y a une semaine... J'ose seulement mettre un commentaire aujourd'hui...
l'auteur est journaliste à Marianne!
« SYNDICATS, grands DISCOURS
et petites COMBINES
d'Erwan Seznec
Collection les Docs
chez Hachette
201 pages
octobre 2006
18 €
Un réquisitoire sans mesure...
Faut-il se taire devant la bureaucratisation accélérée de certains syndicats?
Faut-il faire l'impasse sur certaines dérives et comportements syndicaux?
Poser la question c'est y répondre par un NON franc....
Mais quand un journaliste consacre tout un livre à dénoncer des pratiques qui ne seraient pas marginales mais assez usuelles, le lecteur qui connaît le syndicalisme ne peut que se méfier...
Les abus subsistent, ils sont inadmissibles et d'ailleurs pour prendre un exemple: à l'intérieur même des confédérations et des fédérations, des militants et des militantes dénoncent les encarts publicitaires à tarifs exhorbitants payés par de grands groupes....
Les contradictions existent entre les discours et la réalité Et l'auteur ne déforme pas la vérité quand il fait la remarque suivante : « Que dire de l'attitude de « ces délégués qui rivalisent de motions contre l'ouverture du capital de France Télécom en 1997, et qui ont été les premiers à se constituer un joli portefeuille », dont parle Monique Desheraud, présidente de l'Association France Télécom des actionnaires salariés 'Aftas)? »....
Ce livre est rempli d'exemples de combines...Tous les syndicats ou presque ont droit à un chapitre ou quelques pages....
L'auteur raconte les compromissions qui peuvent exister entre certains « syndicaliste » et des patrons en oubliant qu'encore aujourd'hui des milliers de syndicalistes de toutes tendances oeuvrent bénévolement, souvent sans heures de délégation pour défendre aux conseils des prud'hommes des salariés....
Un tel réquisitoire dans un document grand public ne peut que réconforter tous ceux qui aimeraient qu'il n'y ait plus de syndicats en France ou du moins qu'il ne reste que des grandes machines domestiquées.
Oui, « le syndicalisme de terrain s'étiole d'année en année » mais la fonction des syndicats n'est-elle pas de défendre les salariés et de préserver les acquis salariaux et sociaux en utilisant toutes les méthodes disponibles: de la délégation, à la grève générale.
L'auteur de ce brûlot affirme regretter la faiblesse des syndicats, mais il précise sa pensée en souhaitant « des institutions solides pour canaliser les excités de tout bord? »...
La boucle est bouclée...
Aujourd'hui, pendant que des syndicalistes commémorent le centenaire de la charte d'Amiens, des commentateurs « avisés » aimeraient, semble t-il, que cette charte pourtant peu appliquée soit abandonnée...
Pour moi comme pour beaucoup la charte d'Amiens qui repose sur deux principes inséparables: l'indépendance syndicales et l'affirmation de la permanence de la lutte de classes est d'une actualité brûlante.
Jean-François CHALOT
l'auteur est journaliste à Marianne!
« SYNDICATS, grands DISCOURS
et petites COMBINES
d'Erwan Seznec
Collection les Docs
chez Hachette
201 pages
octobre 2006
18 €
Un réquisitoire sans mesure...
Faut-il se taire devant la bureaucratisation accélérée de certains syndicats?
Faut-il faire l'impasse sur certaines dérives et comportements syndicaux?
Poser la question c'est y répondre par un NON franc....
Mais quand un journaliste consacre tout un livre à dénoncer des pratiques qui ne seraient pas marginales mais assez usuelles, le lecteur qui connaît le syndicalisme ne peut que se méfier...
Les abus subsistent, ils sont inadmissibles et d'ailleurs pour prendre un exemple: à l'intérieur même des confédérations et des fédérations, des militants et des militantes dénoncent les encarts publicitaires à tarifs exhorbitants payés par de grands groupes....
Les contradictions existent entre les discours et la réalité Et l'auteur ne déforme pas la vérité quand il fait la remarque suivante : « Que dire de l'attitude de « ces délégués qui rivalisent de motions contre l'ouverture du capital de France Télécom en 1997, et qui ont été les premiers à se constituer un joli portefeuille », dont parle Monique Desheraud, présidente de l'Association France Télécom des actionnaires salariés 'Aftas)? »....
Ce livre est rempli d'exemples de combines...Tous les syndicats ou presque ont droit à un chapitre ou quelques pages....
L'auteur raconte les compromissions qui peuvent exister entre certains « syndicaliste » et des patrons en oubliant qu'encore aujourd'hui des milliers de syndicalistes de toutes tendances oeuvrent bénévolement, souvent sans heures de délégation pour défendre aux conseils des prud'hommes des salariés....
Un tel réquisitoire dans un document grand public ne peut que réconforter tous ceux qui aimeraient qu'il n'y ait plus de syndicats en France ou du moins qu'il ne reste que des grandes machines domestiquées.
Oui, « le syndicalisme de terrain s'étiole d'année en année » mais la fonction des syndicats n'est-elle pas de défendre les salariés et de préserver les acquis salariaux et sociaux en utilisant toutes les méthodes disponibles: de la délégation, à la grève générale.
L'auteur de ce brûlot affirme regretter la faiblesse des syndicats, mais il précise sa pensée en souhaitant « des institutions solides pour canaliser les excités de tout bord? »...
La boucle est bouclée...
Aujourd'hui, pendant que des syndicalistes commémorent le centenaire de la charte d'Amiens, des commentateurs « avisés » aimeraient, semble t-il, que cette charte pourtant peu appliquée soit abandonnée...
Pour moi comme pour beaucoup la charte d'Amiens qui repose sur deux principes inséparables: l'indépendance syndicales et l'affirmation de la permanence de la lutte de classes est d'une actualité brûlante.
Jean-François CHALOT