
« L’école face à l’obscurantisme religieux »
20 personnalités commentent
un rapport choc de l’Education nationale
Max Milo Débat
376 pages
septembre 2006
20 €
LE SILENCE CONDUIT A LA COMPLICITE
Le rapport « Obin » est resté longtemps confidentiel...Il s’agit là pourtant d’une étude de terrain commandée par l’Education Nationale. Rédigé en 2004, ce document est la résultante d’une enquête menée par une dizaine d’inspecteurs généraux sur: « les Signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires »...
Comme nous en informe Annette Coulon dans l’un des textes qui figure dans ce livre, la Ligue de l’Enseignement qui a combattu la loi du 15 mars 2004 a décidé lors d’une réunion tenue le 11 mars 2005 « de publier sur son site le rapport de l’inspection générale, faisant basculer le rapport de forces à gauche, et entraînant sans doute quelques jours plus tard la mise en ligne du texte par le Ministère de l’Education nationale »...Evolution ou revirement ? Qu’importe ! Ce qui compte c’est le retour remarqué de cette grande organisation dans le camp de toutes celles et de tous ceux qui luttent contre l’intégrisme et pour la laïcité de l’école.
Le rapport qui est présenté en annexe permet aux lecteurs de prendre la mesure de la diversité des différentes manifestations intégristes, de la maternelle au lycée...Certaines sont très connues, d’autres sont étonnantes et même effarantes : des petits garçons refusant de donner la main à des petites filles, l’exigence d’une séparation des robinets d’eau en fonction des origines des enfants, pour ne prendre que deux exemples.
Les 20 personnalités qui témoignent ici sont d’origines et d’opinions différentes, laïques convaincues, elles ont lu le rapport Obin qu’elles nous commentent, chacune d’entre elles avec son style propre...Le produit de ce travail constitue une oeuvre pleine, soignée avec des analyses convergentes....
Il ne s’agit ni de stigmatiser qui que ce soit, ni d’exagérer une situation déjà préoccupante mais de s’appuyer sur une enquête sérieuse pour proposer une contre-offensive afin de faire échec à toutes les forces qui souhaitent communautariser le pays et remettre en cause les fondements de la démocratie.
Les jeunes instrumentalisés sont des victimes d’un système et s’il faut refuser toute remise en cause de l’égalité des droits et de la mixité sociale et culturelle sous toutes ses formes, il faut pour ce faire ne pas oublier de prendre le mal par la racine.
Ghaleb Bencheikh, président de la conférence mondiale des religions pour la paix nous donne quelques indications :
« Tant que « les jeunes en mal de vivre » évolueront dans un univers hideux, hostile, où seule la charia de la jungle prévaut, ils ne pourront qu’être réceptifs au discours fondamentaliste. Ils sont d’autant plus sensibles aux sirènes « radicales »qu’ils sont éternellement issus de l’immigration et qu’ils peuvent porter en eux les stigmates du rejet, de l’exclusion et de la discrimination, à l’emploi, au logement et aux loisirs. »
Comme il le précise en pied de page, « c’est la seule frange de la population dont on n’ arrête pas l’énumération des générations. On ose parler de cinquième génération ! »
Il n’y a pas de citoyens de deuxième zone, ni d’indigènes de la République, ni de personnes issues de l’immigration mais des hommes et des femmes, des enfants et des adultes égaux en droits.
Gaston Kelman rappelle aux personnes qui l’auraient oublié que « l’enfant est un devenir et non une histoire, qu’il est un édifice en construction et non un site archéologique . »
Jean-François CHALOT
20 personnalités commentent
un rapport choc de l’Education nationale
Max Milo Débat
376 pages
septembre 2006
20 €
LE SILENCE CONDUIT A LA COMPLICITE
Le rapport « Obin » est resté longtemps confidentiel...Il s’agit là pourtant d’une étude de terrain commandée par l’Education Nationale. Rédigé en 2004, ce document est la résultante d’une enquête menée par une dizaine d’inspecteurs généraux sur: « les Signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires »...
Comme nous en informe Annette Coulon dans l’un des textes qui figure dans ce livre, la Ligue de l’Enseignement qui a combattu la loi du 15 mars 2004 a décidé lors d’une réunion tenue le 11 mars 2005 « de publier sur son site le rapport de l’inspection générale, faisant basculer le rapport de forces à gauche, et entraînant sans doute quelques jours plus tard la mise en ligne du texte par le Ministère de l’Education nationale »...Evolution ou revirement ? Qu’importe ! Ce qui compte c’est le retour remarqué de cette grande organisation dans le camp de toutes celles et de tous ceux qui luttent contre l’intégrisme et pour la laïcité de l’école.
Le rapport qui est présenté en annexe permet aux lecteurs de prendre la mesure de la diversité des différentes manifestations intégristes, de la maternelle au lycée...Certaines sont très connues, d’autres sont étonnantes et même effarantes : des petits garçons refusant de donner la main à des petites filles, l’exigence d’une séparation des robinets d’eau en fonction des origines des enfants, pour ne prendre que deux exemples.
Les 20 personnalités qui témoignent ici sont d’origines et d’opinions différentes, laïques convaincues, elles ont lu le rapport Obin qu’elles nous commentent, chacune d’entre elles avec son style propre...Le produit de ce travail constitue une oeuvre pleine, soignée avec des analyses convergentes....
Il ne s’agit ni de stigmatiser qui que ce soit, ni d’exagérer une situation déjà préoccupante mais de s’appuyer sur une enquête sérieuse pour proposer une contre-offensive afin de faire échec à toutes les forces qui souhaitent communautariser le pays et remettre en cause les fondements de la démocratie.
Les jeunes instrumentalisés sont des victimes d’un système et s’il faut refuser toute remise en cause de l’égalité des droits et de la mixité sociale et culturelle sous toutes ses formes, il faut pour ce faire ne pas oublier de prendre le mal par la racine.
Ghaleb Bencheikh, président de la conférence mondiale des religions pour la paix nous donne quelques indications :
« Tant que « les jeunes en mal de vivre » évolueront dans un univers hideux, hostile, où seule la charia de la jungle prévaut, ils ne pourront qu’être réceptifs au discours fondamentaliste. Ils sont d’autant plus sensibles aux sirènes « radicales »qu’ils sont éternellement issus de l’immigration et qu’ils peuvent porter en eux les stigmates du rejet, de l’exclusion et de la discrimination, à l’emploi, au logement et aux loisirs. »
Comme il le précise en pied de page, « c’est la seule frange de la population dont on n’ arrête pas l’énumération des générations. On ose parler de cinquième génération ! »
Il n’y a pas de citoyens de deuxième zone, ni d’indigènes de la République, ni de personnes issues de l’immigration mais des hommes et des femmes, des enfants et des adultes égaux en droits.
Gaston Kelman rappelle aux personnes qui l’auraient oublié que « l’enfant est un devenir et non une histoire, qu’il est un édifice en construction et non un site archéologique . »
Jean-François CHALOT