Racines était aussi un livre très lisible, très prenant et qui a eu lui aussi un grand succès. D'après Amazon, il est toujours en vente chez J'ai lu, à moins de 10 €.
a écrit :D'autres que moi auraient parlé de «racines»... Ce n'est pas mon vocabulaire. Je n'aime pas le mot «racines», et l'image encore moins. Les racines s'enfouissent dans le sol, se contorsionnent dans la boue, s'épanouissent dans les ténèbres; elles retiennent l'arbre captif dès la naissance, et le nourrissent au prix d'un chantage: o Tu te libères, tu meurs!»
Les arbres doivent se résigner, ils ont besoin de leurs racines; les hommes pas. Nous respirons la lumière, nous convoitons le ciel, et quand nous nous enfonçons dans la terre, c'est pour pourrir La sève du sol natal ne remonte pas par nos pieds vers la tête, nos pieds ne servent qu'à marcher Pour nous, seules importent les routes. Ce sont elles qui nous convoient - de la pauvreté à la richesse ou à une autre pauvreté, de la servitude à la liberté ou à la mort violente. Elles nous promettent, elles nous portent, nous poussent, puis nous abandonnent. Alors nous crevons, comme nous étions nés, au bord d'une route que nous n'avions pas choisie.
Ce qui n'empêche pas le livre RACINES d'Alex Hailey d'être plein d'intérêt et d'enseignements sur l'esclavage et sur la société mandingue. Mais je préfère ceux qui mettent l'accent sur le fait d'être plus ou moins apatrides et qui s'en glorifient que ceux qui se cherchent une patrie et qui vantent les qualités, réelles ou supposées du peuple dont ils sont issus.