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Message Publié : 08 Sep 2006, 12:36
par Valiere
« Du primaire au lycée
des maths au français
les programmes scolaires au piquet »
écrit par « un collectif d’enseignants en colère »

Editions textuel
Août 2006
171 pages
19 €

Les programmes au crible de la critique ou…
Preuves à l’appui

Les auteurs ne sont pas de simples anonymes mais des enseignants membres de collectifs comme « Sauver les maths » ou « Sauver les lettres », dont la liste figure en quatrième page… Ce sont donc des militantes et militants qui depuis plusieurs années dénoncent l’appauvrissement et l’incurie des programmes.
Enfin un livre qui ne se contente pas d’exprimer l’opinion d’un professionnel en désarroi(s) ou irrité ;
Enfin un livre d’analyse, reproduisant les programmes pour en faire une critique argumentée avec rigueur.
Tous les programmes de la scolarité obligatoire et au-delà puisque les auteurs s’arrêtent an fin de terminale sont visités, aucun recoin n’est oublié…
«L’enfant au centre du système éducatif », l’élève qui construit ses propres connaissances, voici là des fadaises, des « principes » creux qui masquent de fait la politique des programmateurs de l’Education Nationale qui de fait veulent justifier l’allègement excessif des contenus d’enseignement.
Les auteurs s’en prennent bien naturellement à la méthode de lecture globale ou dite mixte :
« En clair, le recentrage sur le déchiffrage, que l’on avait cru non sans raison lire dans les programmes, semble ici négligé, et l’on poursuit la prescription des pratiques qui étaient majoritaires avant 2002 ».
Même, si certains lecteurs, et c’est mon cas, considèrent que la maîtrise de la lecture se réduit pas au choix d’une méthode utilisée, il ne peut que se réjouir comme moi d’avoir enfin une argumentation construite….
Par contre, qui peut réellement défendre des programmes qui abandonnent certains apprentissages fondamentaux, en mathématique notamment ?
J’avoue d’ailleurs partager totalement l’opinion que développe le collectif d’enseignants en colère :
« D’autre part, la calculatrice acquiert désormais une place centrale dans le programme officiel de l’école primaire ! On ne peut que constater, année après année, les conséquences désastreuses de ces choix : des élèves de plus en plus nombreux, possédant des calculatrices sophistiquées dès le CE2 et les utilisant presque systématiquement pour effectuer les calculs les plus élémentaires, sont atteints de « dyscalculie », alors même que leurs capacités intellectuelles ne laissaient en rien présager de telles difficultés »…
Voici là des constatations que j’ai pu faire dans le cadre d’accompagnement à la scolarité en 6ème et 5èmecar cette « culture exclusive » de la calculette se poursuit durant toute la scolarité.

Après le primaire, avec beaucoup de méthodologie les auteurs poursuivent leur critique décapante mais souvent juste des programmes scolaires et de leur évolution.
Sans approuver totalement leur approche et leurs thèses, reconnaissons qu’ils nous offrent là un document indispensable de compréhension….
Comme d’autres, je déplore que les élèves soient moins structurés et que beaucoup d’entre eux ne maîtrisent pas la langue….
Nous sortons là du cadre du débat filandreux sur les choix pédagogiques pour enfin aborder la question des programmes et de leur nature.


Valière

Message Publié : 08 Sep 2006, 18:38
par yannalan
Personnellement, je travaille en cycle 3 et je n'utilise pas de calculatrice, qui est à mon humble avis inutile pour faire les "quatre opérations". N'importe qui peut prendre la même décision.
Sur la lecture, les enfants ont des approches différentes, certains réagissent beaucoup mieux au syllabique, d'autres à des méthodes autres. Le métier c'est de s'adapter pour les faire progresser, pas de choisir une méthode mordicus.
Popur le reste, je trouve que "sauver les lettres" est une organisation assez réac qui n'apporte pas grand-chose.
Quant aux programmes, ils sont ce qu'ils sont. Comme tous mes collègues, j'en prends, j'en laisse, ceci dit, je sais très bien que les gamins vont se retrouver au collège et que là, ils auront un certain nombre de choses à savoir et d'autres qu'ils reverront.
Moi mon problème principal est celui de l'écriture, du point de vue technique (orthographe) : qu'est ce qui fait que certains écrivent quasiment spontanément sans faute et d'autres tout aussi intelligents n'alignent pas deux mots corrects, aors qu'ils ont eu les mêmes instits et les mêmes profs, la même origine sociale et quils sont tous deux gros lecteurs ?
Nos cadres de l'EN et nos inspecteurs savnent rier les fautes, façon Catach, mais pour comprendre ça, ya plus personne.

Message Publié : 08 Sep 2006, 20:03
par Valiere
a écrit :Sur la lecture, les enfants ont des approches différentes, certains réagissent beaucoup mieux au syllabique, d'autres à des méthodes autres. Le métier c'est de s'adapter pour les faire progresser, pas de choisir une méthode mordicus.


oui d'accord!

a écrit :Pour le reste, je trouve que "sauver les lettres" est une organisation assez réac qui n'apporte pas grand-chose.


pas si simple que cela malheureusement...Certains sont très à gauche mais rétro pédagogiquement comme de nombreux collègues par ailleurs.