
J'ai découvert cet auteur égyptien atypique il y a peu. J'ai lu entièrement "Les années de Zeth" et suis en train de lire "Warda", nettement plus intéressant à mon avis.
Sonallah Ibrahim est un ancien communiste (stal) égyptien, qui a passé 5 ans dans les geôles de Nasser, entre 1959 et 1964. Il m'apparaît foncièrement comme un désabusé du stalinisme - mais un qui reste viscéralement attaché à la perspective du socialisme et tout aussi hostile à la coulée de boue réactionnaire qui, depuis, a recouvert le Moyen-Orient. Comme écrivain, ça le rend sympathique.
Warda et Zeth sont deux oeuvres presques antithétiques: la première raconte le voyage d'un ancien communiste, alter-égo de l'auteur, qui, outre qu'il aime Freud et la bière, vomit les islamistes, les féodaux et préfère les femmes quand elles sont libres. En voyage à Oman, il cherche à retrouver la trace de deux de ses amis d'autrefois -un frère et une soeur, Warda - partis rejoindre la guerilla du Dhofar. C'est l'occasion pour Ibrahim de revisiter les années 60 et l'effervescence qui traversait tout le Moyen-Orient, à travers le parcours de Warda, qui est un peu son idéal féminin.
Zeth est l'antithèse de la précédente: femme banale, sans personnalité, son parcours est celui de millions d'égyptiennes. Zeth traverse plusieurs décennies d'histoire égyptienne - une histoire qu'elle subit, comme sa condition et son mariage. Tout cela débouche sur une situation de décadence et d'oppression paroxystique: celle de l'Egypte d'aujourd'hui, où à la dictature corrompue, affairiste et moisie ne répond que l'ascensiond des Frères Musulmans, manifestement vomis par l'auteur.
En tous cas, S. Ibrahim m'apparaît comme une voix arabe vraiment atypique et authentique.
Sonallah Ibrahim est un ancien communiste (stal) égyptien, qui a passé 5 ans dans les geôles de Nasser, entre 1959 et 1964. Il m'apparaît foncièrement comme un désabusé du stalinisme - mais un qui reste viscéralement attaché à la perspective du socialisme et tout aussi hostile à la coulée de boue réactionnaire qui, depuis, a recouvert le Moyen-Orient. Comme écrivain, ça le rend sympathique.
Warda et Zeth sont deux oeuvres presques antithétiques: la première raconte le voyage d'un ancien communiste, alter-égo de l'auteur, qui, outre qu'il aime Freud et la bière, vomit les islamistes, les féodaux et préfère les femmes quand elles sont libres. En voyage à Oman, il cherche à retrouver la trace de deux de ses amis d'autrefois -un frère et une soeur, Warda - partis rejoindre la guerilla du Dhofar. C'est l'occasion pour Ibrahim de revisiter les années 60 et l'effervescence qui traversait tout le Moyen-Orient, à travers le parcours de Warda, qui est un peu son idéal féminin.
Zeth est l'antithèse de la précédente: femme banale, sans personnalité, son parcours est celui de millions d'égyptiennes. Zeth traverse plusieurs décennies d'histoire égyptienne - une histoire qu'elle subit, comme sa condition et son mariage. Tout cela débouche sur une situation de décadence et d'oppression paroxystique: celle de l'Egypte d'aujourd'hui, où à la dictature corrompue, affairiste et moisie ne répond que l'ascensiond des Frères Musulmans, manifestement vomis par l'auteur.
En tous cas, S. Ibrahim m'apparaît comme une voix arabe vraiment atypique et authentique.