
« Contre Benoît XVI
Le Vatican, ennemi des libertés »
De Jocelyn Bézecourt et de Gérard da Silva »
Editions Syllepse
211 pages
Mai 2006
15 €
Une continuité vaticane : la réaction sur toute la ligne...
Si vous attendez un texte de vulgarisation, abstenez vous d’acheter « Contre Benoît XVI ».
Ce livre, bien écrit, accessible constitue une analyse fouillée, argumentée. Les deux auteurs n’ont pas hésité à aller aux sources : les textes de référence, les écrits et déclarations sont cités, analysés, décortiqués. Rien n’est laissé au hasard, il ne s’agit pas d’affirmer mais de prouver.
Les deux auteurs nous entraînent dans un long voyage dans le passé de l’Eglise pour nous prouver qu’il n’existe pas de rupture .... la continuité est une réalité.
Qu’importe les contradictions, l’essentiel pour la hiérarchie c’est de maintenir sa domination, bien remise en cause sur les consciences mais surtout d’augmenter son poids politique dans le Monde et en Europe.
L’Eglise trouve sur son chemin des Alliés naturels mais aussi de nouveaux qu’on ne pensait pas être capables de renier des principes comme celui de la laïcité de l’Etat :
« Depuis 2002 , un « dialogue institutionnel » permet une rencontre, au moins une fois par an, des responsables de l’Eglise catholique avec le Premier ministre à l’Hôtel Matignon. Ceci à l’initiative, en février 2002, deux mois avant les élections présidentielles, du Premier ministre Lionel Jospin, en violation de l’article 2 de la loi de 1905. »...
La hiérarchie catholique de Ratzinger poursuit la voie tracée par les prédécesseurs de Benoît XVI.
L’index, journal officiel indiquant la liste des ouvrages à proscrire a connu une belle mort en 1966 , décès fictif car il a été remplacé par un lexique des « bonnes mœurs » appelé « Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques, promu par Benoît XVI et présenté en France, le 1er juin 2005, dans les locaux du Sénat. »...
Il est stupide et contre productif de reprocher à ce Pape sa jeunesse alors qu’il suffit de lire ses écrits pour comprendre qu’il est et reste un obscurantiste réactionnaire qui continue à combattre et dénoncer la contraception, l’avortement et à vouloir subordonner l’homme à « Dieu » donc à lui-même représentant de Dieu sur Terre !
Les préceptes sont les mêmes ou presque : « Tu tueras et tu ne tueras pas » : l’avortement est formellement condamné au nom de la notion de la défense de la vie, ce qui n’empêche pas le Pape de respecter l’article 2267 du code canonique :
« L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains »...
L’Eglise a choisi son camp : le libéralisme, la droite voire son extrême, rien de plus naturel d’ailleurs ( !), elle n’hésite pas à utiliser le double langage : côté cour elle dénonce l’antisémitisme et côté jardin elle béatifie des antisémites notoires et historiques.
Pour les deux auteurs , défendre les libertés démocratiques et le progrès, c’est combattre sans faiblesse l’Eglise et sa politique...Il ne s’agit pas là d’une lutte contre la religion qui n’est pas en cause ,ici, mais contre une emprise réactionnaire d’une hiérarchie cléricale qui veut imposer son ordre et son autorité.
Valière
Le Vatican, ennemi des libertés »
De Jocelyn Bézecourt et de Gérard da Silva »
Editions Syllepse
211 pages
Mai 2006
15 €
Une continuité vaticane : la réaction sur toute la ligne...
Si vous attendez un texte de vulgarisation, abstenez vous d’acheter « Contre Benoît XVI ».
Ce livre, bien écrit, accessible constitue une analyse fouillée, argumentée. Les deux auteurs n’ont pas hésité à aller aux sources : les textes de référence, les écrits et déclarations sont cités, analysés, décortiqués. Rien n’est laissé au hasard, il ne s’agit pas d’affirmer mais de prouver.
Les deux auteurs nous entraînent dans un long voyage dans le passé de l’Eglise pour nous prouver qu’il n’existe pas de rupture .... la continuité est une réalité.
Qu’importe les contradictions, l’essentiel pour la hiérarchie c’est de maintenir sa domination, bien remise en cause sur les consciences mais surtout d’augmenter son poids politique dans le Monde et en Europe.
L’Eglise trouve sur son chemin des Alliés naturels mais aussi de nouveaux qu’on ne pensait pas être capables de renier des principes comme celui de la laïcité de l’Etat :
« Depuis 2002 , un « dialogue institutionnel » permet une rencontre, au moins une fois par an, des responsables de l’Eglise catholique avec le Premier ministre à l’Hôtel Matignon. Ceci à l’initiative, en février 2002, deux mois avant les élections présidentielles, du Premier ministre Lionel Jospin, en violation de l’article 2 de la loi de 1905. »...
La hiérarchie catholique de Ratzinger poursuit la voie tracée par les prédécesseurs de Benoît XVI.
L’index, journal officiel indiquant la liste des ouvrages à proscrire a connu une belle mort en 1966 , décès fictif car il a été remplacé par un lexique des « bonnes mœurs » appelé « Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques, promu par Benoît XVI et présenté en France, le 1er juin 2005, dans les locaux du Sénat. »...
Il est stupide et contre productif de reprocher à ce Pape sa jeunesse alors qu’il suffit de lire ses écrits pour comprendre qu’il est et reste un obscurantiste réactionnaire qui continue à combattre et dénoncer la contraception, l’avortement et à vouloir subordonner l’homme à « Dieu » donc à lui-même représentant de Dieu sur Terre !
Les préceptes sont les mêmes ou presque : « Tu tueras et tu ne tueras pas » : l’avortement est formellement condamné au nom de la notion de la défense de la vie, ce qui n’empêche pas le Pape de respecter l’article 2267 du code canonique :
« L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains »...
L’Eglise a choisi son camp : le libéralisme, la droite voire son extrême, rien de plus naturel d’ailleurs ( !), elle n’hésite pas à utiliser le double langage : côté cour elle dénonce l’antisémitisme et côté jardin elle béatifie des antisémites notoires et historiques.
Pour les deux auteurs , défendre les libertés démocratiques et le progrès, c’est combattre sans faiblesse l’Eglise et sa politique...Il ne s’agit pas là d’une lutte contre la religion qui n’est pas en cause ,ici, mais contre une emprise réactionnaire d’une hiérarchie cléricale qui veut imposer son ordre et son autorité.
Valière