(lcr @ . a écrit :Cette petite pique (amicale) à Magdalene ne doit pas nous faire oublier que meme si les relations personnelles (au sein d'un couple par exemple) peuvent etre "compliquées" en termes de relation dominants/dominés il n'en demeure pas moins qu'il y a bien un rapport spécifique de domination hommes/femmes (évidemment je ne pense pas qu'il y ai remise en cause de cela par pelon, mais juste volonté de "titiller" amicalement M.
Si je ici m'exprime régulièrement sur la condition des femmes, je pense que les "piques" en titillent d'autres que moi ! Don't worry boys, I'm used to it !
Mais, comme byrrh ou lcr, je comprends pas bien le conseil-lecture de pelon : peut-on en savoir plus sur l'intérêt de cette revanche conjugale ?
hmy:
Mais ne peux que conseiller, pour qui voudrait connaître V. Woolf de lire (avant tout autre conseil de pelon) " Une chambre à soi ", court essai plein d'humour dans lequel elle décrit l'exclusion délibérée des femmes des espaces de création littéraire. (Contrairement à ce qui a pu être écrit sur ce bouquin, Virginia Woolf n'a jamais défendu une conception féminine de la littérature, mais un statut d'écrivain, un écriture d'écrivain, sans que l'on se préoccupe du sexe de l'auteur).
a écrit : " Je crois sincèrement que l'héroïsme des femmes est sous-estimé, ou même occulté par les actions d'éclat des hommes. Sans doute y a-t-il autant de combats et d'exploits dans une arrière-cour ou dans une chambre à coucher, autant de courage à cuire un gâteau qu'à escalader des montagnes ou gagner des guerres?? " explique Stephen Daldry.
Les gâteaux des femmes et les guerres des hommes. Ah ! Malgré toutes les bonnes volontés, quelle longue vie a cette idée de la "différence des sexes" pour expliquer la division sexuelle du travail : la douceur féminine pour les pâtisseries (domestiques) et la haine bestiale des hommes. (En plus, faire un gâteau au chocolat n'a rien d'héroïque, comme rien n'a rien d'héroïque le fait d'assassiner du haut de son char des irakiens désarmés).
Sinon, que The Hours soit féministe ou non, j'en sais rien. Il est bouleversant parce qu'il nous fait rentrer dans l'intériorité de ces trois femmes : les dilemmes, leurs contradictions, leurs emprisonnements.
(ma scène préférée : Julianne Moore dans la salle de bain qui répond à son mari lui demandant de venir se coucher).
Spéciale dédicace à Pelon : on entend toujours des trois actrice, mais les acteurs du film ne sont vraiment pas mal non plus (grandiose Ed Harris).
Sinon, dans le même registre que The Hours, voir impérativement " Chez les heureux du monde " (de Terence Davis, 2000) adapté du roman d'Edith Warton, dont la sortie a été tellement confidentielle qu'il est passé inaperçu.