Les travailleurs de Parme contre le fascisme

Message par artza » 07 Fév 2005, 11:32

OLTRTORRENTE de Pino Cacucci (traduit de l'Italien)
Christian Bourgois éditeur (février 2005) 20 euros.


En août 1922 pendant la grève génèrale appelée par l'Alliance du travail (coalition des partis socialiste et de la CGT) les travailleurs parmesans s'opposent militairement et momentanément victorieusement à l'invasion des quartiers ouvriers de leur ville par les milices fascistes menées Italo Balbo un des adjoints de Mussolini.

Ce petit livre expose brièvement le développement de la classe ouvrière à Parme, la situation générale en Italie à l'issue de la première guerre mondiale et l'état des organisations ouvrières.

A Parme Guido Picelli ouvrier horloger et comédien de théatre mobilisé durant la première guerre mondiale quitta l'uniforme médaillé et lieutenant. Après la guerre il fonde et dirige à Parme la ligue prolétarienne une organisation socialiste d'entre'aide ouvrière, emprisonné pour "sabotage" son élection au parlement le libère. IL rejoint les Arditi del Poppolo association d'anciens combattants anti-fascistes formés en groupes de combat pour protéger les manifestations ouvrières et rendre coup pour coup aux fascistes. Il sera secondé par deux ouvriers anarchistes Antonio Cieri cheminot et Alberto Puzzarini.

Les socialistes demandaient au gouvernement royal d'intervenir contre les exactions des fascistes et acceptaient une trêve des violences avec ces derniers!

Le jeune Parti communiste minoritaire faisait front mais dénonçant à juste titre la trahison des chefs réformistes ne savait pas trouver le chemin de l'unité d'action avec les ouvriers socialistes.

A Parme Picelli sut unir dans l'action socialistes, syndicalistes révolutionnaires anarchistes, anciens combattants républicains dans l'action physique nécéssaire contre les fascistes.

Plus tard Picelli rejoignit le PC se réfugiat en France puis à Moscou (instructeur militaire). Il tomba en Espagne en 37 officier à la brigade Garibaldi.

Antonio Cieri tomba à la tête d'un groupe de Bomberos de la brigade Rosselli.

C'est un petit livre prenant qui complète et illustre très bien ce que l'on peut lire par ailleurs sur cette période.

Dommage que l'auteur de sympathies libertaires soit complaisant pour le stalinisme qu'il ne nomme d'ailleurs jamais. Ce n'est pas rare.

Pour "justifier" le ralliement de Picelli à Staline il invoque le rôle qu'il prête à Trotsky à Kronstadt et le "sectarisme" de Bordiga! Et invente un refus de Victor Serge de rencontrer Trostsky au Mexique!

Des petites saletés qui ne grandissent pas l'auteur et nuisent au livre et à cette histoire héroïque.
artza
 
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