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Message par shadoko » 03 Nov 2011, 06:03

Salut Bennie,
a écrit :
j ai fini killer Custer sur ce massacreur d indiens, mort en 1875 dans les Plaines du montana

Peux-tu donner le titre exact et l'auteur? Je n'arrive pas à trouver.
shadoko
 
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Message par Zelda » 03 Nov 2011, 07:36

(bennie @ mercredi 2 novembre 2011 à 21:36 a écrit : je commence pourfendeur des nuages  de Russel banks, sur john brown, l abolitionists Americano qui combatit contre l esclavage, mort en 1859

J'ai adoré ce pavé.
Mais je connais des gens qui n'ont pas aimé.
Le livre est une immense lettre fictive du fils, personnage donc et narrateur à une journaliste biographe. On y voit un père qui vit pour ses idées (religieuses et abolitionnistes), qui embarque toute sa famille dans son combat (et c'est un combat très violent, une vie de proscrit)... Ce qui n'arrange pas toujours le fils, qui n'a pas même droit aux états d'âme. C'est une magnifique description d'un père, et pas du tout idéalisée. C'est évidemment aussi un roman social sur les réseaux de protection des esclaves en fuite.

Il faut dire aussi que je suis une fan de Banks. Mais ce n'est pas le plus facile des livres de Banks. Je suis en train de me dire que ça ferait un film passionnant d'ailleurs. Mais que fait Hollywood ?

J'ai trouvé cette description sur le net, pour ceux qui veulent en savoir plus :

http://blackwithblue.free.fr/article.php3?id_article=145

@ Isao : mon préféré à moi est 'Sous le règne de Bone' ceci dit, qui suit le parcours d'un jeune ado d'origine lumpen :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sous_le_r%C3%A8gne_de_Bone

Et j'aime aussi beaucoup "De beaux lendemains" sur un deuil colllectif dans un village (plein d'enfants sont morts dans un accident de car scolaire, dans le Maine). De celui-là, le cinéma américain a tiré un film... que j'ai oublié aussitôt vu. L'originalité littéraire de ce petit roman était impossible à transcrire en film, l'idée étant que l'on changeait de narrateur et donc de point de vue à chaque chapitre, pour raconter le drame ou le deuil. Il y a un pasage, sur ce que signifie être père, que j'ai encore très vif en tête. Sa petite fille est en train de s'étouffer, il lui sourit et lui parle calmement pour la rassurer en attendant les secours, et tient dans son dos un couteau pour lui faire une trachéotomie si nécessaire... Faut reconnaître que l'exercice est acrobatique, mais une magnifique allégorie de la difficulté d'être parent.
Zelda
 
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Message par shadoko » 03 Nov 2011, 09:30

a écrit :
L'originalité littéraire de ce petit roman était impossible à transcrire en film, l'idée étant que l'on changeait de narrateur et donc de point de vue à chaque chapitre, pour raconter le drame ou le deuil.

Cela fait penser au roman de Faulkner "Tandis que j'agonise" ("As I lay dying"), où le même procédé est utilisé, également pour un deuil, sauf que là, c'est autour de la grand-mère de la famille qui vient de mourir et dont il faut trimballer le cercueil à la ville de Jefferson, où elle veut être enterrée. Les chapitres où c'est un tout petit gamin qui parle sont particulièrement mémorables.
shadoko
 
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Message par Valiere » 06 Nov 2011, 12:42

« Et te voici
permise à tout homme »
roman d'Eliette Abecassis
Éditions Albin Michel

Eliette Abecassis nous fait découvrir la réalité de la vie d'une femme juive orthodoxe, qui à Paris même subit des lois religieuses qui ne sont contraignantes que pour les femmes .
Anna et Simon sont divorcés. Cette séparation légale ne suffit pas pour permettre à Anna de fréquenter un autre homme et même de se remarier.
Si son ex mari ne délivre pas le « guet », elle reste religieusement mariée et si elle se remarie, ses nouveaux enfants seront considérés comme des bâtards ainsi que leurs descendants durant dix générations !
Si une femme attend le divorce religieux que son mari ne lui accorde pas : elle ne peut pas avoir de relations affectives et sexuelles avec un autre homme à moins de commettre un acte adultérin .
C'est une loi absurde et inhumaine qui ne s'impose qu'à ceux et à celles qui l'acceptent, certes mais tout refus de cet ordre religieux peut conduire la « contrevenante » à être bannie de sa communauté, voire de sa famille.
C'est le prix à payer !
Que faire ?
Avec talent, l'auteure nous conduit dans le sillage de cette jeune femme et nous fait partager ses doutes, ses craintes et même ses quelques espérances.
Elle aime intensément un autre homme Sacha.
« Le désir était une déchirure, une fulgurante, une onde, un frisson qui parcourait tout mon corps, montait, ne cessait de monter. J'étais une funambule sur un fil. »
Ce livre est à la fois une superbe histoire d'amour émouvante et tendre et à la fois une chronique sur l'esclavage « moderne » de ces femmes enfermées dans une prison moyen moyenâgeuse.
La quatrième de couverture de ce roman se limite à une seule phrase forte et pleine « Femme ? Épouse ? Non. Tu es Agouna. Enchaînée, ancrée, enlisée ».

Anna saura t-elle trouver le bonheur en faisant sauter le verrou de la bêtise ?
C'est un réel suspense dramatique et humain qui dès les premières pages donne l'envie au lecteur d'aller jusqu'au bout sans même s'interrompre.
Valiere
 
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Message par bennie » 06 Nov 2011, 15:13

a écrit :


j ai fini killer Custer sur ce massacreur d indiens, mort en 1875 dans les Plaines du montana




Peux-tu donner le titre exact et l'auteur? Je n'arrive pas à trouver.




Oui; j'écrivais d un téléphone, pas facile de développer;

En fait; c'est en anglais : "Killing Custer"; de James Welch with Paul Stekler.

Paru chez Penguin Book 1994

C est tres bien, ca remet les pendules à l'heure, les arguments des "blancs" à l'époque, les propos des "dime journalists" (= les jounalistes payés a la dime , a la petite semaine).

bref, il fallait "annihiler les sauvages". Custer était un héro des la guerre de secession;

http://www.nativeamerican.co.uk/killingcuster.html
bennie
 
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Message par bennie » 06 Nov 2011, 15:18

Oui , je connais pleins de camarades qui aiment Russel Banks.

J aio profité d'un séjour aux USA pour les acheter!

Sinon, je termine en français un très bon livre; "Les Russes" de Hedrick Smith (1975) La vie de tous les jours en Union Soviétique....

Smith travaillait à Moscou pour le Washington Post, il raconte plein d'anecdotes; on a une vision chalheureuse de la populationn russe, on comprend leurs difficultés quotidiennes et remet à leurs places certains clichés.
j'adore.
bennie
 
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Message par Zelda » 07 Nov 2011, 12:43

(shadoko @ jeudi 3 novembre 2011 à 09:30 a écrit :
a écrit :
L'originalité littéraire de ce petit roman était impossible à transcrire en film, l'idée étant que l'on changeait de narrateur et donc de point de vue à chaque chapitre, pour raconter le drame ou le deuil.

Cela fait penser au roman de Faulkner "Tandis que j'agonise" ("As I lay dying"), où le même procédé est utilisé, également pour un deuil, sauf que là, c'est autour de la grand-mère de la famille qui vient de mourir et dont il faut trimballer le cercueil à la ville de Jefferson, où elle veut être enterrée. Les chapitres où c'est un tout petit gamin qui parle sont particulièrement mémorables.

Merci du tuyau, Shadok. J'm'en vas lire ça.
Je l'ai même trouvé gratuit en anglais et en pdf (zeugme :-P ) ici :

http://www.4shared.com/get/0TSiza7e/Faulkn...I-Lay-Dyin.html
Zelda
 
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Message par Harpo » 07 Nov 2011, 14:12

Russel Banks est certainement le meilleur écrivain des Etats-Unis actuellement. Par contre, ceux dont on parle le plus, Philippe Roth, Pail Auster et autres sont très décevants.

Si vous avez lu tout Banks et si vous voulez lire de la littérature états-unienne, il n'y a pas mieux que Dos Passos et Faulkner, et bien sûr London, mais ça date encore plus. Si vous voulez vous amuser, n'oubliez pas Chester Himes non plus.

La grosse différence entre Banks et les écrivains états-uniens les plus en vogue, c'est qu'il décrit les petites gens (souvent du New-Hampshire) avec sympathie, et qu'il les connaît bien; alors que les autres sont particulièrement nombrilistes.

J'oubliais Joseph Heller, mort il y a quelques années. Si vous n'avez pas lu "Catch 22", il faut absolument vous y mettre. Ca tient à la fois de "Mash" (le film de Kubrik) et de "Johnny got his gun" de Donald Trumbo. C'est un sommet de la littérature antimilitariste. J'ai bien aimé aussi la suite de Catch 22 qu'il a écrite à la fin de sa vie : "On ferme", mais ce roman a eu peu de succès et est plus ou moins introuvable. Il s'agit entre autre d'une caricature du Président des Etats-Unis (n'importe lequel), tellement idiot qu'il finit par déclencher l'apocalypse en appuyant sur le bouton...
Harpo
 
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Message par Matrok » 07 Nov 2011, 14:18

(Harpo @ lundi 7 novembre 2011 à 13:12 a écrit :"Mash" (le film de Kubrik)

:nono: Altman.
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Message par shadoko » 07 Nov 2011, 14:20

A moins que ce ne soit "Full Metal Jacket", le film de Kubrick...
shadoko
 
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