(Raymond @ vendredi 13 octobre 2006 à 16:47 a écrit : Ecoute je suis désolé si tu réduis ton analyse politique aux résultats électoraux. Quand les gens votaient pour le PC ou le PS avant les années 80, le faisait-il en pensant que ça allait vraiment changer les choses? Le faisait-il dans une perspective de v ote de classe? Pour la plupart oui! Les gens s'apprêtant à voter Royal aujourd'hui le font-ils sur une base de classe? Non! Le vote PS est pour une majorité aujourd'hui sans réserves mais sans illusion. Dans le seul but de "chasser la droite". Parralèlement à cela, la parti majoritaire au sein de la classe ouvrière aujourd'hui c'est l'abstention. D'où le sentiment majoritaire aujourd'hui que l'on ne fera plus changer les choses par les urnes (le seul problème c'est qu'ils n'ont pas plus confiance dans la lutte collective et se réfugient dans une fuite en avant individualiste) et que "la gauche et la droite dans le fond c'est la même chose".
Non je ne résume pas mon analyse politique aux élections. :halalala:
Tu fais le constat du recul de la conscience politique des travailleurs. D'un durcissement des politiques, de gauche comme de droite, en faveur des capitalistes. Je suis d'accord. Seulement tu insistes pour dire que c'est une opportunité exceptionnelle pour les révolutionnaires. Tu évoques quelques épisodes comme le CPE, Sabado ou Krivine parlent régulièrement de Seattle ou d'autres choses. Mais c'est de la gnognotte. Et il n'y a pas lieu de se réjouir de la chute politique du PCF quand ce qui lui succède c'est ce que tu appelles toi-même l'individualisme.
Quel rapport avec la discussion, qui portait à la base sur ce qu'on peut appeller, par politesse, l'éclectisme de la LCR et sa volonté de ne plus apparaitre "Trotskyste" ou autres vieilleries ? Parceque ca justifie une stratégie en direction de mouvements politiques qui n'ont justement que de moins en moins de rapports avec les luttes ? De plier face à certaines idées, parceque c'est "accompagner le mouvement réel de la lutte" et autre jargon qui tient plus de la méthode coué ? Avec un mouvement réel de la lutte, les réformistes auraient justement une attitude bien différente.
Peut être que tu t'en fous des étiquettes, mais pour la direction de la Ligue, c'est très important de se dire "altermondialiste", "écologiste", "féministe", "antilibéral", etc. Elle ne s'en fiche pas du tout d'annoncer la couleur, et de se distancer d'autres.