musique "soviétique" ?

Message par Jul » 16 Déc 2008, 23:04

Comment passer pour un intellectuel en lanssant de grandes phrases concept....

Alors pour être clair (enfin je pense pas que ce soit possible...)

Quand tu parles de Superstructure et de formalisme c'est quoi pour toi ???

Parce que je pense pas que tu fasse référence à toute la théorie de la superstructure chez Stockhausen.... :hinhin:
Jul
 
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Message par Gaby » 16 Déc 2008, 23:20

(Jul @ mardi 16 décembre 2008 à 23:04 a écrit : Parce que je pense pas que tu fasse référence à toute la théorie de la superstructure chez Stockhausen.... :hinhin:
Non, il parle de Marx... Infrastructure / superstructure.
Gaby
 
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Message par jedi69 » 16 Déc 2008, 23:35

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(El convidado de piedra @ mardi 16 décembre 2008 à 21:12 a écrit :
qu'on ne peut pas les prendre seulement et uniquement comme des moyens de "distraction" ou de repos ou de jouissance. Parce que ce serait de laisser le champ libre sous ce domaine à l'influence idéologique de la classe capitaliste.


Je pense que personne dit le contraire.

Les travailleurs se sont battus pour avoir du repos, des loisirs, des vacances, pour prendre le pouvoir, organiser leur vie, la vie de la société, de l'Humanité ... et c'est pas finis, tout est à recommencer.

Il me semble que la distraction, le repos, la jouissance ça fait parti de leurs revendications, ça fait parti de leurs objectifs, de l'épanouissent, de l'émancipation. Les travailleurs luttent pour ça.

Alors tant qu'on reste dans le cadre du capitalisme, de la société de classe, la bourgeoisie le récupère à son compte, ou l'époque de l'URSS, c'est les bureaucrates qui le récupéraient à leur compte, mais ce sont des acquis des travailleuses, travailleurs, à eux d'en faire de la musique révolutionnaire, engagé, consciente, politique ...

Comme on dit : "le socialisme est l'oeuvre des travailleurs" la musique révolutionnaire est l'oeuvre des artistes qui défendent des intérêts révolutionnaires, ceux des travailleurs en l'occurrence, d'ailleurs les travailleurs avec le temps libre qu'ils ont peuvent faire leur propre art ... mais si ceux ci ne se battent pas, de tas de compromis, de tas de concessions sont faites à la bourgeoisie, l'art se retrouve pleins de contradictions.

D'ailleurs ceux qui font de la politique pure et dure, les militants communistes dans les usines, dans toutes les entreprises, eux aussi, font des concessions, des compromis tous les jours, ils sont exploités, opprimés tous les jours ... et ils peuvent pas faire autrement ... ils ont pas le choix, pour militer pour le communisme, ou pour la musique révolutionnaire, c'est le parcourt du combattant, c'est l'exploitation.

Par exemple, pour faire du Rap révolutionnaire, faut s'y connaitre, faut travailler, faire des recherches ... et c'est pas tout le monde qui veut en faire, qui veut en écouter, parce qu'en fait la majorité des travailleurs ne luttent pas ... alors, on se retrouve à faire des rimes, à raconter ce qui se passe au boulot ... ce qui n'est pas révolutionnaire en soi ... un peu comme le bulletin d'entreprise de Lutte Ouvrière, sauf que c'est avec des rimes, des allitérations, des assonances, des métaphores ... ça devient révolutionnaire parce que ça devient un reflet du vécu et des pensées des exploités ... chose que la bourgeoisie veut nier.

En suite faut populariser ça aux plus grand nombre, voire si ça parle aux travailleurs, parce que c'est ça le public ... et pour ça ... bah, il faut des sous, et le contrôle des sous , c'est la bourgeoisie qui l'a encore ... donc les textes faut qu'ils soient calibrés, ou il faut tomber sur un bourgeois philanthrope, altruiste, révoltés, des institutions publiques dirigeaient par la gauche pas trop blasée ... bah, oui, parce qu'il faut manger, payer un loyer, se vêtir, se soigner, peut être éduquer des enfants, se battre pour notre épanouissent quotidien ... on est pas innocent, déconnecté des réalités ... sinon, faut attendre les vagues de luttes, les mégaphones improvisés des manifs, ou aller dans les rues, dans les quartiers populaires ... que les travailleurs payent pour ton job artistique ... vu le recul profond c'est pas évident.

Alors oui, on manie l'art révolutionnaire et le compromis ... le repos, la distraction, la jouissance ... il y a de la musique pour se détendre, pour les vacances, les loisirs ... quoi que la musique révolutionnaire peut aussi faire plaisir, distraire.


(El convidado de piedra @ mardi 16 décembre 2008 à 21:12 a écrit :
En fait nier le caractère politique de l'art est une expression de l'idéologie bourgeoise au même titre que nier le caractère de classe de la société.


Mais nier que dans la politique des travailleuses, travailleurs il n'y pas de recherche de temps libre, de vacances, de loisir, de repos, de distractions, de jouissance ... d'épanouissement, d'émancipation, de liberté, et ça à l'infini, c'est comme nier l'avenir même du communisme.

Les travailleurs ne sont pas que travail, nourriture, logement, vêtement, soins, éducation, des besoins de bases ... non, leurs cerveaux ont "la dalle", ils se libèrent aussi des contraintes du capital, ils peuvent même apprécier, sans se faire endormir, abrutir, l'art réactionnaires, classiques, conservateurs.

Et on parle que de musique ... se faire plaisir aux oreilles, un peu aux yeux en voyant les artistes ... mais il y a besoin de s'épanouir dans tous les sens ...

A+
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Message par com_71 » 17 Déc 2008, 08:59

(El convidado de piedra @ mardi 16 décembre 2008 à 22:01 a écrit : L'art et la politique ce sont pour eux deux sphères séparées et qui ne doivent pas se toucher même.

Je réponds là-dessus, sans avoir pris le temps de lire en détail tous les arguments.

Entendons nous bien. Je ne pense pas et je n'ai jamais dit que l'art se développe dans un monde où les classes sociales n'ont rien à voir. Sans être spécialiste je sais qu'il existe une histoire de l'art et que le marxisme y a plus qu'un mot à dire.

Je sais que les sensibilités humaines évoluent et qu'on peut envisager de faire l'histoire de ses tendances.

tendances

Je souligne pour souligner qu'il ne s'agit que de tendances, que d'une évolution générale,

1) à laquelle on ne peut lier mécaniquement aucune sensibilité individuelle,

2) dont on ne peut pas tirer argument pour condamner telle ou telle oeuvre.

Qui, au nom d'une histoire marxiste de la gastronomie et du goût peut m'enjoindre d'apprécier le breuvage infame (à mon goût) dont la majorité des russes se délectent et qu'ils gardent très chaud dans un machin qu'ils appellent "samovar" ? :roll: :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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