(Zelda @ vendredi 13 octobre 2006 à 12:08 a écrit : Raymond, on se prépare à un combat oui ou non ? Et il sera violent.
Tu crois vraiment que c'est en commençant par dire "Bof moi vous savez, je ne suis pas trotskyste. " qu'on se prépare le mieux ?
En plus "on" espère qu'ainsi, "on" entraînera plus de monde, mais entraîner à quoi ? Sur un terrain marécageux à ce point.
Tu me dis : "Mais se dire trotskyste n'est pas une garantie"... Ah merci j'avais trouvé toute seule... tsssss... Je te dis que c'est une condition indispensable et non suffisante.
Mais qu'est ce que c'est que d'être trotskyste? D'abord existe-t-il un trotskisme quand on peut voir le nombre de courant s'en revendiquant et ayant parfois des pratiques politiques fort différentes? Si ça peut te faire plaisir je suis trotskyste. Pas parce que pour moi c'est un "drapeau". Mon seul drapeau c'est celui du socialisme. Mais parce que je pense que mon action politique se situe dans la lignée des dirigeants et théoriciens révolutionnaires que furent Marx, Engels, Lénine ou Trotsky.
Alors oui pour moi se revendiquer trotskiste n'est certainement pas un garantie sur le fait de mener une politique révolutionnaire sur cela on est d'accord. Mais l'inverse est pour moi aussi vrai. Ce n'est pas parce qu'on ne se revendique pas explicitement du trotskisme que l'on n'est pas révolutionnaire.
Concernant les termes qui font peur à Gaby, je les utilise ici face à des gens qui se disent plus "trotskiste" et "bolchevik" que quiconque. Les termes FUO, POR ou IIIème période sont du jargon issu des écrits de Trotsky que je n'utilise pas face à n'importe qui puisque j'adapte mon discours en fonction de mon/mes interlocuteurs, c'est la b-a-ba du militantisme. Mais face à quelqu'un qui se revendique plus "trotskiste orthodoxe" que moi je lui répond avec les arguments qu'il m'avance à travers un retour sur ce qu'est "l'orthodoxie trotskiste"...
Sinon j'ai vu Sterd avancer un argument intéressant qui est de dire que les gens reconnaissent dans le terme "trotskiste", les communistes non-staliniens. Cela était, je pense, vrai dans la mesure où le stalinisme était encore vivant. Aujourd'hui les gens identifient plus l'extrême-gauche comme étant les révolutionnaires face à l'idéologie dominante qui fait du capitalisme un horizon indépassable. Il me semble, à partir de là, bien plus pédagogique et efficace de se revendiquer avant tout comme "révolutionnaire" que comme "trotskiste". C'est ce que fait aujourd'hui la LCR et son porte-parole d'une manière générale. Ce n'est pas pour cela qu'à la LCR il y aurait moins de "trotskistes" que dans des organisations criant leur appartenance à cette idéologie comme une religion sur tout les toits.