Vous lisez quoi en ce moment ?

Message par Vérié » 06 Oct 2009, 08:42

a écrit : Gérard Wegan
"Fonds de commerce" ou pas, Elie Wiesel reste un grand écrivain et, comme tel, mérite d'être lu !

C'est possible, car il y a souvent un décalage entre l'oeuvre d'un auteur et le personnage. Mais j'ai du mal à croire que son oeuvre n'est pas au service de ses positions politiques - ce que tu confirmes, même si tu expliques qu'il faut le lire avec du recul...

Mais la personnalité de Wiesel m'est tellement antipathique que je n'ai vraiment pas envie de le lire. J'ai peut-être tort...
Vérié
 
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Message par Valiere » 09 Oct 2009, 07:35

Tu as tort parce que tu te prives d'un grand moment... S'il fallait ne lire que les romanciers révolutionnaires, on serait vite limité!
Valiere
 
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Message par pelon » 09 Oct 2009, 13:08

Il faut arrêter le HS dont je suis responsable pour continuer à réserver le fil à des posts sur les lectures. Pour une polémique ouvrir un autre fil.
pelon
 
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Message par jedi69 » 10 Oct 2009, 21:02

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


J'ai enfin finit de lire "Quoi de neuf Petit Homme ?" de Hans Fallada, on voit vraiment le quotidien en Allemagne d'un jeune couple de travailleurs. On est vraiment loin de la vie combattive d'un militant comme dans "Sans patrie, Ni Frontières", on se sent à l'étroit, on dirait un peu l'ambiance qu'il y a en ce moment ... à France Télécom par exemple. Faut que je me trouve "SEUL DANS BERLIN" du même auteur.

En parallèle j'ai finis de Lire le Tome 4 des oeuvres complète de Trotsky(c'est pas très long). C'est des articles de journaux, des lettres de Trotsky au lendemain de la prise du pouvoir par les fascistes en Allemagne. C'est le début de la construction de la 4ème Internationale, les débuts du "front populaire" ... ça de Avril 1934 à Décembre 1934

Il y a quelques textes qui m'ont marqué :

En politique internationale, un long texte qui ressemble un peu au programme de transition

Un texte en réaction à la menace de guerre entre le Japon et l'URSS, une analyse purement militaire si on peut dire.

Un texte sur le socialisme en Amérique, excellent ... ce qui me fait penser que même la région du monde la plus arriéré en est au moins au stade de la Russie de 1917 ... de plus elle est intimement liée à tout le tissu économique mondiale ... mais les régions les plus avancées dépassent largement l'Amérique de l'époque, et c'est probablement plus de la moitié de l'Humanité malgré les casseroles de misère, de dictatures, de guerres qu'ils trainent derrière eux.

Bref ce qu'il projeté pour le socialisme aux États Unis à l'époque, on peut facilement le projeter pour la majorité de l'Humanité, voir pour toute l'Humanité en intégrant le niveau industriel actuelle mondiale.

Bon, le problème fondamentale, c'est le parti communiste mondiale. On dirait qu'on est un peu au même stade, mais sans Trotsky ... ou plutôt avec des dizaines, voir des centaines de Trotsky ... mais ça suffit pas encore, on est pas suffisamment en nombre dans le monde entier, parmi les ouvriers, les travailleurs en générale. En fin, Lutte Ouvrière ou le NPA, voir le POI au niveau quantitatif sont surement plus gros, que les organisations de l'époque ... mais bon, proportionnellement aux travailleurs, je sais pas trop.

Sinon, je suis en train de lire "LES HIRONDELLES DE KABOUL" de Yasmina Khadra ... j'en suis qu'au début j'avais lu les 2 autres livres de la trilogie ... "A Quoi rêve les Loups" ... "Les Sirènes de Bagdad" on voit bien les contradictions des individus qui tanguent entre leur petite vie, leur quotidien et le monde ... les aspects les plus dramatiques aux petits bonheurs matériels, affectif, idéale, des individualistes, aux actions en groupe, en association, dans les campagnes ou dans les villes ... bon, ça manque de révolutionnaires. Mais bon, finalement les personnages ont énormément de connaissances, mais pas fondamentalement révolutionnaires, c'est du gâchis.

A+
jedi69
 
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Message par Valiere » 11 Oct 2009, 04:30

« Viking »
livre écrit par Phoebe
rayons de lune
the BookEdition
1
Les humanoïdes et les êtres les plus extraordinaires qui soient se côtoient et se combattent sans merci.
La violence « intergalaxique » domine cet univers peuplé de planètes étranges et d'habitants hybrides.
Viking, bien que grand, blond et musclé n'est pas un justicier sans reproche et son vaisseau spatial, le drakkar dispose d'une intelligence mécanique hors norme.
Aucune pause n'est prévue, ni pour les protagonistes, ni pour le lecteur entraîné à suivre à un rythme infernal des histoires extraordinaires?
Les dieux ne sont pas oubliés dans la distribution des rôles.
Ils sont prêts à mettre de l'ordre quand leurs intérêts sont en jeu.

Peu habitué à cette littérature de science fiction, j'ai été surpris, puis conquis par ce livre qui m'a offert une balade dans cet univers sans pitié où même le sport spectacle accouche de cadavres.
N'hésitez pas à monter dans le vaisseau spatial, à passer d'une planète sans soleil à une autre qui en possède deux. Vous allez vivre une épopée extraordinaire, haute en couleurs tout en soutenant une jeune auteur qui, disposant d'une imagination et d'un talent incontestables mérite d'être soutenue.
Valiere
 
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Message par Valiere » 11 Oct 2009, 07:34

Toujours sur VIKING :



C'est ainsi que la belle Assia n'hésite pas à offrir ses services bien monnayés en proposant au héros une seconde vie :
«  -Que dois-je faire?
Cette région échappe encore à mon influence. Penses-tu que les autochtones prieraient la déesse qui a sauvé leur monde?
Avec une bonne publicité... »
Hier, aujourd'hui, comme demain, la religion instituée garde sa fonction première: faire accepter l'ordre établi!
Valiere
 
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Message par Valiere » 15 Oct 2009, 21:23

J'ai changé de style de lecture:

« Place Nette »
de Jean Christophe Pagès
édition Chien (2008)

L'auteur m'a averti, un peu interrogatif : ce n'est pas certain que ce livre te plaise!
Zéro pointé! Non pour le livre mais pour le doute.
Ces textes si différents et proches des autres m'ont plu.
Je me suis laissé emporté dans des récits où l'on côtoie la réflexion et la narration d'histoires impossibles, le tout avec un style qui fait couler les phrases comme une source.
Des chaussettes noires, pomme de discorde , aux petits souliers de Jacqueline qui à Chicago fait du covoiturage, le lecteur fait la connaissance de personnages qui réalisent leur rêve ou se « libèrent » de quelques pulsions.
Les quelques morts violentes n'inquiètent ni le « criminel » ni même le lecteur qui voit le tout glisser très naturellement au cours d'une balade des mots et des phrases.
Si comme l'écrit Jean-Christophe dans sa quatrième de couverture « la route est longue sauvage jusqu'aux abattoirs » il nous y emmène et notre seul regret c'est que le livre puisse avoir une fin.
Valiere
 
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Message par Groza » 16 Oct 2009, 13:09

Didier DAENINCKX - Missak sorti en septembre


a écrit :Arménien, résistant, Manouchian eut une vie qui ne se limitait pas à L'affiche rouge. Didier Daeninckx nous offre ici une histoire dans l'Histoire et le portrait bouleversant d'un héros qui jusqu'à la mort resta follement amoureux de la vie.

21 février 1944. A quelques heures de son exécution par les Allemands, Missak Manouchian écrit une lettre bouleversante à sa femme Mélinée.
Janvier 1955. Louis Dragère, journaliste à L'Humanité, est missionné par le parti communiste pour retracer le parcours de ce héros de la Résistance à Paris. C'est ainsi qu'il exhume l'ultime lettre de ce communiste arménien engagé, qui contient de nombreux points de suspension, preuves d'une curieuse censure.
De rencontres en découvertes d'archives inédites, Dragère comble les blancs au fur et à mesure d'une enquête passionnante où se croisent Jacques Duclos, Louis Aragon, l'ancien chef des Francs-tireurs et partisans Charles Tillon, le peintre Krikor Bedikian ou encore Henri Krasucki. Et se dessine peu à peu le profil étonnant d'un homme bien éloigné de l'image véhiculée par l'Affiche rouge. Daeninckx joue à la frontière ténue qui sépare le romancier de l'historien. Il signe ici le premier livre consacré à la mémoire d'un personnage encore trop peu honoré, Missak Manouchian, héros d'une population immigrée engagée dans la Résistance.
"Nous sommes de ceux [...] qui ne desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les crocs"
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Message par Groza » 16 Oct 2009, 13:42

Dernière Lettre de Missak Manouchian



a écrit :Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.

Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m'étais engagé dans l'Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu'il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse, j'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d'avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la libération.

Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d'être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l'heure avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n'ai fait de mal à personne et si je l'ai fait, je l'ai fait sans haine. Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t'embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.

Manouchian Michel.

P.S. J'ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène. M. M.
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Message par Valiere » 24 Oct 2009, 08:53

« La pacification, c'était la guerre!
Témoignage d'un appelé en Algérie
1957-1959 »
livre de Jean Mourot
Books on Demand, septembre 2009-ISBN 978-2-8106-1531-5
473 pages illustrées-25,90 €. En vente en ligne sur Amazon.fr ou Chapitre.com

Le lecteur comprend très bien pourquoi après la guerre, Jean Mourot n'a jamais emmené ses élèves chanter la Marseillaise aux monuments aux morts.
Ce livre relate la vie « ordinaire » d'un instituteur appelé qui est obligé d'obéir aux ordres donnés mais qui continue à penser, à échanger avec ses camarades...
Ces appelés ne se révolteront pas, ils ne rejoindront pas le maquis et d'ailleurs le pouvaient-ils? Mais par contre, ce sont eux qui en décembre 1960 feront échec au putsch des généraux... calmement, tranquillement mais sûrement...
Si l'auteur était libéré au moment de ces « événements » donc n'a pas vécu ces journées de résistance massive, son récit nous montre bien l'ambiance réelle qui régnait chez les bidasses.

N'hésitez pas à goûter à ce livre, il fera vite votre conquête... quant au style : vous y retrouverez beaucoup de passé simple, un peu de présent du subjonctif, le tout bien accompagné … bon appétit...
On y retrouve la plume d'un hussard noir de la République qui ne renie pas ses origines.



C'ETAIT UNE SALE GUERRE COLONIALISTE


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