La journée de la jupe

[Vérié]

Non, pas d'accord, Graine de violence, a pour seul point commun qu'il évoque la violence scolaire. Mais, bien que ce soit tout de même un film commercial avec happy end, il est beaucoup plus nuancé. Le personnage du jeune Sydney Poitier n'est jamais ignoble comme l'est Moussa, il est tout de même plus complexe Le contexte social est davantage présent. Le réalisateur, s'il n'est pas un génie, a tout de même davantage de talent que Littenfield, il ne stygmatise pas : le spectateur ne ressort pas en éprouvant de la haine contre ces jeunes.

Enfin, il a été réalisé dans un contexte différent : l'islamophobie qui imprègne la Journée de la jupe en est absente, évidemment. Et il n'est franchement pas raciste anti-black.

[artza]

La violence scolaire est bien plus importante dans Graine... une tentative de viol,
deux profs sauvagement tabassé, la destruction de la collection de disques d'un prof, un gosse martyrisé et terrorisé etc...

Comme similitude certaines attitudes de profs et celle du proviseur qui va jusqu'à accuser de racisme le prof d'Anglais... la classe qui fait bloc, entre autres solidaire du violeur par exemple et puis qui se retourne...

Certes, le personnage de Sidney Poitier est très positif, mais complètement nu-nuche.
Voilà un dur, un caïd eh ben, suffit de le prendre à part, de lui dire c'est toi le chef, tu pourrais être un chef encore plus super en te mettant au service du bien.
Méthode souvent utilisée ici, avec le succès que l'on sait.

Oui, les noirs ne sont pas stigmatisés, mais t'as-t-il échappé que le jeune irlandais, teigneux, agressif, violent et le jeune portoricain lâche qui attaque par derrière, on n'est pas loin des préjugés, non?

Pour finir, La Jupe islamophobe? :sygus:

Curieux que tu ne t'en sois pas aperçu tout de suite, voir ton premier post?

[Vérié]

Artza
Certes le personnage de Sidney Poitier est très positif, mais complètement nu-nuche.
Voilà un dur, un caïd eh ben, suffit de le prendre à part, de lui dire c'est toi le chef, tu pourrais être un chef encore plus super en te mettant au service du bien.
Méthode souvent utilisée ici, avec le succès que l'on sait.

Oui, je suis bien sûr d'accord avec toi, c'est le côté hollywoodien du film (qui n'est pas un chef d'oeuvre). Je dirais que c'est un défaut symétrique avec celui de Le journée de la jupe. D'un côté, le méchant devient un peu trop facilement gentil, de l'autre on a un méchant de chez méchant, ignoble et irrécupérable, contre qui il ne peut plus y avoir que la répression la plus vigoureuse.

L'avantage de la version "nu-nuche", c'est tout de même qu'elle reste sur un aspect positif : ces jeunes ne sont peut-être pas fichus. Evidemment, c'est le système américain qui va les sauver etc.

Le livre dont est tiré le film, écrit par le futur auteur de polar Ed Mc Bain, qui venait de sortir d'une expérience dans l'enseignement, est à la fois plus subtil, plus social et plus désespéré.

[Valiere]

Pour la journée de la jupe il y a aussi cette fin optimiste après le drame...Avec un symbole très fort!