Arlette Laguiller sur M6 (Fogiel)

[Sterd]

Non, un syndicat n'a pas pour vocation première de paralyser l'économie et ainsi faire sauter un gouvernement, c'est peut être la fonction première de votre organisation amie mais certainement pas celle du syndicalisme.
Un problème de lecture ?

Shadoko n'a pas parlé de faire "sauter le gouvernement", mais de faire "céder le patronat". C'est vrai que le gouvernement (et l'Etat) sont au service du patronat, mais il n'empêche que la nuance est de taille.

Les travailleurs doivent de temps en temps rappeler au patronat que sans eux rien ne fonctionne, c'est précisément l'objet d'une telle grève. On ne discute pas gentiment et on ne cherche pas a se convaincre entre personnes qui ont des interêts irreconciliables. Le patronat ne cede que contraint et forcé. Si le blocage de l'économie les gène, ils n'ont qu'a pas agresser les travailleurs.

[ianovka]

Subtilité linguistique ! On fait de la sémantique ?
L'idée était présente je ne fais que transcrire.
Pas du tout c'est toi qui extrapole.

[Sterd]

A priori.
Dans d'autres pays les négociations permettent d'éviter de telles grèves et eux aussi ont un patronat.

Si le patronat à une tradition de passage en force et d'affrontement qu'est ce qu'on y peut ? Ceci dit contrairement à la légende il n'y a pas plus de grèves en France que dans les autres pays : http://www.acrimed.org/article2415.html
Pour une raison fort simple, les patrons français ne sont pas de nature très différente des autres patrons. Il cherchent toujours a faire le profit maximal et prenant sur le dos des travailleurs.
Tout ce que les travailleurs ont obtenu, les congés payés, les hausses de salaires, l'interdiction du travail des enfants, il l'ont obtenu par des grèves. Pour les empêcher de nous les reprendre, il faut faire grève aussi. L'expérience montre que les patrons reprennent toujours ce qui n'est pas défendu.

Subtilité linguistique ! On fait de la sémantique ?
L'idée était présente je ne fais que transcrire.

Ici c'est un forum fréquenté par des révolutionnaires, donc il est bien évident que notre finalité c'est de mettre à bas cet Etat. Maintenant c'est loin d'être aussi clair dans la tête des gens qui font grève cette semaine. On vient de leur annoncer une rupture unilatérale de leur contrat de travail, qu'ils devront bosser 3 années de plus et toucher une retraite moindre. Il est bien normal qu'ils réagissent. Faire chuter le gouvernement et au dela, n'est certainement pas leur intention, mais le faire reculer sûrement. C'est déjà ça, ce sera déjà une belle victoire s'il y réussissent.

[Sterd]

Nous y voila. Je savais bien que nous avions affaire à un faux nez. Je veux bien répondre gentiment à des trolls de droite une fois ou deux, mais au dela j'ai plus de mal.
Ceci dit, vous vous trompez. Nous sommes très loin d'avoir noyauté quoi que ce soit, je suis le premier à le déplorer.L'histoire montre d'ailleurs que ce sont très rarement les révolutionnaires qui déclenchent les révolutions. Mais toujours la rapacité des classes possédantes.

Il faudra vous y faire, la seule distance qui sépare la classe ouvrière du pouvoir, c'est de prendre confiance dans sa force. Qu'une toute petite catégorie comme les cheminots s'arrête, c'est la panique et votre système s'écroule.Imaginez quand les autres se lèveront.

Ce n'est plus qu'une question de temps avant que votre monde pourri ne disparaisse.

[com_71]

Non, un syndicat n'a pas pour vocation première de paralyser l'économie et ainsi faire sauter un gouvernement, c'est peut être la fonction première de votre organisation amie mais certainement pas celle du syndicalisme......

C'est votre droit le plus stricte comme c'est le droit des usagers de pouvoir AUSSI aller à leur lieu de travail s'il le désire.

Edulcorant, les amis de LO peuvent discuter, même avec des gens hostiles, mais il faudrait que la discussion en soit réellement une, de ton côté, et pas un copié-collé d'une des dernières déclarations d'un sous-ministre quelconque.

Qui est souverain pour déterminer les buts du syndicalisme ? La CGT par exemple a été créée par des militants se réclamant ouvertement du syndicalisme révolutionnaire.

Le droit d'aller à son travail, c'est comme tous les droits, il n'existe que si des intérêts supérieurs ne s'y opposent pas. Que devient-il par exemple en cas de guerre ?
Là c'est pas la guerre mais c'est une bataille, et des travailleurs sont en grève pour la gagner.