L'ennemi intime

Message par jedi69 » 07 Oct 2007, 21:18

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



"L'ENNEMI INTIME", j'espère que ça va faire parler autant qu'"INDIGENES". Sinon, pour la vérité, c'est claire faudra repasser. Dire que dans cette guerre, dans cette période, il y avait une place pour une solidarité à la "JOYEUX NOEL", c'est un autre film, d'autres films qu'il faudrait faire !!!


Sinon, pour capter un peu ce qui se passe dans ce bled, ces derniers temps je me lis :

" LE FILS DU PAUVRE" de Mouloud Feraoun, vraiement excellent, on sent cette envie de se dépasser, d'être à égalité avec les "blancs", les "français", les "citadins".

"LA GUERRE DES GUSSES" de Geoges Mattei, ça fait un moment que je l'ai lu ... je crois qu'il faudrait que je le relise pour apprécier le film, dans ce bouquin, on est vraiement dans l'oeil du cyclone.

"A QUOI REVE LES LOUPS" de Yasmina Khadra, on y évoque des vétérans de la guerre d'Algérie au pouvoir ou en marge, dans les années 90, en pleine période du terrorrisme.

"LE SERMENT DES BARBARES" de Boualem Sansal, plus compliqué à lire, toujours pendant les années 90, pendant le terrorrisme en Algérie, des inévitables flashbacks dans la Guerre d'Algérie pour comprendre le présent, un présent qui a vraiemnt l'air d'un labyrinthe en lisant le livre.

et pour "finir" je me lirai :

"C'EST A ALGER" du fameux Fellag !!! ;) Wi, à lui tout seul, ça en dis long son passage dans le film.


A voir, faire voir !!!


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Message par yannalan » 08 Oct 2007, 09:40

Le journal de Mouloud Feraoun pendant la guerre d'Algérie est très bien aussi
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Message par jedi69 » 09 Oct 2007, 01:58

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(yannalan @ lundi 8 octobre 2007 à 09:40 a écrit :Le journal de Mouloud Feraoun pendant la guerre d'Algérie est très bien aussi


C'est claire, va falloir que je le lise. Tu m'avais conseiller un livre sur les enfants soldats aussi("moi piti minitér'", je crois ?) ... moi qui suis une tortue en lecture. Si je tombe dessus, j'espère qu'il seront pas trop long ces bouquins. en tout cas merci !!!


a+
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Message par bidule » 11 Nov 2007, 17:42

J'ai vu le film hier.

(Tchen @ jeudi 4 octobre 2007 à 23:03 a écrit :Certes il n'y a pas de scènes de viol, mais je ne pense pas que celà soit fait  afin de ménager l'image de l'armée.


Pourquoi ne serait-ce pas fait pour ménager l'image de l'armée ?

Les militaires français, dans ce film, ne se livrent à d'atrocités QUE lorsqu'ils y sont obligés, ou lorsqu'ils y sont amenés pour des raisons indépendantes de leur volonté.

leur barbarie ne répond qu'à la barbarie du FLN.

La remarque de Magimel ne paraît alors pas crédible : "on n'est pas obligé de répondre à la barbarie par la barbarie"

Car on ne peut s'empêcher de se demander ? Ils auraient dû faire comment, les militaires français, face à ces "fell" enragés ?

Même l'utilisation du napalm, à la rigueur, on comprend, car cela épargne la vie des militaires qui n'ont pas à combattre sur le terrain...

A cet égard, le personnage du sergent, albert Dupontel ( :wub: , l'acteur ) est atypique : lorsqu'il pète les plombs, c'est contre lui-même qu'il exerce sa violence. Et il finit par ...(mais je raconte pas tout) Est-ce crédible ? j'ai lu sur son blog que c'est lui-même qui avait défini son personnage, ceci expliquerait sans doute cela, à savoir sa réponse atypique à la question : comment garder son humanité dans la guerre ?

Le sergent, c'est la figure du bon soldat de métier fait homme, qui réussirait à faire vivre les "valeurs" militaires, au milieu même de la guerre, la camaraderie, la loyauté, le refus de la lâcheté dans ses rangs, le refus des méthodes déloyales (torture) et en plus qui est capable de lucidité politique, puisqu'il finit par comprendre que sa "cause" n'est pas légitime. J'oubliais : il n'est pas raciste (mais quelque part, on comprend qu'il n'était pas prudent de faire confiance à des arabes ralliés)

D'ailleurs le réalisateur de ce film, Rotman, est le même que le réalisateur du documentaire fil : Un documentaire sur la barbarie de la guerre d'Algérie , ce soir sur France3, 23H10

Dans son documentaire, les anciens témoins français de la guerre d'algérie témoignent de beaucoup plus de brutalité banale qu'il n'en est montré dans ce film... les viols, les photographies obscènes d'eux-mêmes avec leurs victimes, etc. Mais toujours sur le registre : leur brutalité ne répond qu'à celle du FLN.

Le vrai personnage positif c'est le sergent de métier, qui a fait la guerre d'Indochine, et pas l'officier appelé idéaliste inexpérimenté. La preuve, c'est que lorsque l'officier est placé dans les conditions de la guerre, il se transforme en barbare, comme tout le monde... sauf le sergent de métier.

La plupart des militaires français ont été victimes de la gestapo pendant la seconde guerre mondiale. Ils sont eux aussi des héros.

Et l'armée est très sympa avec ce jeune intello qui ne vaut finalement pas grand-chose, surtout pas mieux que les autres : elle le laisse même s'exprimer, exprimer librement ses états d'âme !...

On aimerait savoir ce que devient le sergent APRES sa décision de la fin du film. Que va-t-il bien pouvoir faire de sa vie ? Où va-t-il bien pouvoir attérir ? Motus. Le but était de montrer un soldat à l'honneur et à la dignité intacts...

(Tchen @ jeudi 4 octobre 2007 à 23:03 a écrit :Il est d'ailleurs important que ce film n'en fait pas non plus des tonnes dans l'horreur, les mutilations, les exécutions ou le tir sur des civils ne sont jamais montré mais simplement suggéré. Le film est donc adapté au public jeune. Les enseignants de collèges ou lycées peuvent donc y ammener leurs classes sans pb.


Euh... les cadavres fumants fraichement égorgés entassés les uns sur les autres, les corps sanguinolents qui respirent encore, les cadavres brûlés au napalm figés la gueule grande ouverte...

Alors certes on ne voit pas les gens en train de se faire trouer par les balles, avec les morceaux de cervelle qui volent partout (comme dans : "il faut sauver le soldat Ryan")... On ne voit QUE le résultat des égorgements et pas les égorgements en train de se faire...

Alors certes, il y a le personnage de l'enfant dans ce film, témoin de tout cela, auquel des enfants pourraient s'identifier...
Ce film ce veut sans doute pédagogique, pour montrer l'horreur de la guerre.

De quoi peut-on discuter à partir d'un tel film ?

Finalement, la seule chose qui donne tort aux soldats français, c'est de s'être trouvés dans le mauvais camp. Pour le reste un militaire = un militaire.

Et bien on peut parler là-dessus, justement.

"Si j'avais été à la place d'un appelé, qu'est-ce que j'aurais fait, moi ?"

Etre appelé dans l'armée d'un pays impérialiste, c'est se retrouver dans le mauvais camp, à cause des buts poursuivis par l'armée impérialiste.

Mais si, peut-être, un militaire = un militaire, le militaire d'une armée impérialiste a beaucoup plus de moyens de destruction.

Le PCF, dernièrement encore, à l'occasion de la suppression du service militaire, continuait de défendre l'idée que le fait qu'il y ait des appelés dans les opérations militaires, rendaient possible de rendre celles-ci moins horribles. :altharion:

Le PCF a toujours défendu l'Armée nationale, comme il a toujours défendu la Nation.

Au moins, on voit l'absurdité d'une telle position : inutile de s'engager pour tenter de redresser l'armée ou pour faire une guerre "propre".
Le film dit preque même qu'il vaut mieux être militaire de métier pour pratiquer la guerre plus moralement, en conciliant mieux réalisme, efficacité, et "moralité-dans-la-mesure-du-possible".

Des résistants communistes se sont engagés dans l'armée à la sortie de la seconde guerre mondiale, ils ont fait l'Indochine, puis l'Algérie... du mauvais côté. Le parti ne les avait pas découragé de s'engager ainsi. Gâchis total.

Il ne faut pas faire de morale, il faut faire de la politique.

Sortir les appelés français de là avant qu'ils ne deviennent ou des bourreaux ou des cadavres, c'était agir en métropole, contre la guerre, quitte à souhaiter la défaite de l'armée française.

C'est ce que n'ont fait à l'époque ni le parti socialiste, ni le parti communiste.

Autre question : combattre l'impérialisme lorsqu'on est dans un pays victime de l'impérialisme implique-t-il d'agir comme un "militaire" sanglant ?

On ne va évidemment pas dire ici que la méthode à privilégier est le réformisme ou la sage revendication par les moyens parlementaires...

Mais on peut tout de même faire remarquer que le but du FLN était moins de combattre l'impérialisme, et donc les rapports économiques dont était victime la population algérienne, que combattre le colonialisme et l'oppression "nationale" ; il n'était pas d'élever la conscience des masses, mais de s'affirmer comme futur Etat national, qui n'a pas à s'embarasser non plus d'états d'âme contre son propre peuple s'il le faut.

Les résistants du FLN étaient à cet égard des "militaires" comme il en faudra dans le futur Etat de classe algérien, instauré après la guerre. le FLN ne se battait pas pour un Etat ouvrier, mais pour un Etat qui laisserait intact les rapports bourgeois de propriété. Ses combattants étaient à cet égard formés comme n'importe quel militaire tout ce qu'il y a de plus "classique", aussi odieux que n'importe quels militaires.
bidule
 
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