a écrit :Le Maître de guerre est une belle daube réactionnaire et ultramilitariste
Evidemment c'est une lecture simpliste du film.
Le Maître de Guerre mérite d'être revu et tout est dit ou presque dès le générique du film... en noir et blanc accumulant des images d’archives de la Guerre de Corée sur fond de musique militaire... puis la musique passe à Johnny Cash et son fameux "Sea of Heartbreak" : les soldats fatigués quittent le champ de bataille sur des civières ou les épaules de leurs camarades, les corps sont mutilés, les victimes jonchent les sols des deux camps. Si ce générique est ultramilitariste...
Avec des répliques du style : "on a des renvois de barbelés et on pisse du napalm" on est évidemment pas dans le 1er degré ! Notons que les marines refusera son concours jugeant que le film était "choquant et ne représentait pas fidèlement les marines et leur entraînement." (ce refus est également dû à une scène où un cubain est abattu de dos...)
Le vrai sujet du film n'est pas la guerre mais se focalise sur le couple Highway / son ex-femme. Comme il le dit lui même :
"Il est très anxieux de ses relations personnelles. L'idée de lire Harper's bazaar ou Cosmopolitan (deux magazines américains) pour y apprendre les secrets d'une telle relation est réellement naïve mais il est naïf à propos des femmes. Il n'a jamais été durant toute sa vie ni compréhensif ni ému même s'il voulait l'être."C'est aussi une pochade avec une succession de répliques volontairement grossières (preuve en est du perso principal que l'on croit mort à la fin et qui se réveille, on est limite dans la parodie).
Cela dit c'est un film mineur (et pas de fonds, donc) d'Eastwood même si son travail sur les ombres préfigure déjà son style à venir. Comme
Harry ce film joue sur les codes de son époque (années 80) et devait permettre de financer un autre projet bien plus important : le formidable
Bird. Bref, un film bien commercial (dont il avait besoin après l'échec de
Pale Rider) qui n'en dit pas beaucoup plus sur lui que ses rôles complètement opposés dans
Quand les Aigles Attaquent et le poilant
De l'or pour les Braves (première version des futurs
Rois du Désert avec Clooney) où la façon débonnaire de montrer la guerre ne la glorifie par pour autant.
:bleh:
a écrit :Donc quand kane écrit "ce n'est pas un film ouvertement anti-militariste" ce n'est pas le moindre des euphémismes. (et hop une litote et un euphémisme pour le même prix)
Je parlais de
Mémoires de nos Pères (la guerre n'est pas le sujet du film) et je dis la même chose du
Vent se lève de Ken Loach pas forcément réac pour autant...