par Ottokar » 28 Nov 2005, 07:10
Non bien sûr, qui souhaite voir péter l'usine, ou polluer la Meuse, c'est-à-dire 300 kms d'une rivière qui traverse la Belgique et se jette dans le Rhin à Rotterdam ! Mais la question n'est pas là, mais qui décide et qu'est-ce qu'on peut obtenir ? Et d'ailleurs, côté pollution, regarde ce qu'on fait les capitalistes à Seveso, à Bhopal en Inde, à AZF à Toulouse, en Chine aujourd'hui...
Lallemande doute avec raison des possibilités d'extension vu le désert industriel des Ardennes dans la pointe de Givet. Mais ceux de la Cellatex ont posé un problème tel aux pouvoirs publics qu'ils ont préfére transiger. Voilà ce qu'on peut faire. En allant fiche le bordel dans les autres boîtes, oui, par exemple. "Vous ne voulez plus qu'on travaille ? Vous les patrons, vos usines ne travailleront plus non plus !"
On peut pas forcer les capitaliste à sauver l'emploi, mais on peut les obliger à protéger les salariés. Les émeutes de la sidérurgie de 79 et 84 ont arraché la CGPS, une convention qui maintient leur salaire aux gens depuis 49 ans jusqu'à la retraite. Ceux de Chausson ont obtenu pareil, avec le réemploi des autres dans les unités de Renualt ou des boîtes autour. Certains des mines de Potasse ont obtenu près de 50 briques (en Francs) de quoi compenser la baisse de revenus jusqu'au bout.
Ce que je reproche au personnage de Donnadieu, c'est de décider à la place des gens, des solutions qui n'en sont pas. Il fallait renforcer les gens dans l'idée "qu'ils nous payent jusqu'au bout ou nous donnent un boulot", et voir jusqu'où on pouvait aller avec eux. Aux négociations, si le gouvernement s'arcboutait sur les 80 000 F et des promesses bidon de cellule de reclassement, il fallait revenir devant les gens en disant "on n'est pas garantis, c'est mieux que rien, mais que fait-on ? avoir plus c'est possible, mais ce sera très dur. On peut s'arrêter là si on veut. Mais si vous êtes prêts à continuer je suis avec vous".