Extraits préférés d'un roman

Message par Ottokar » 10 Sep 2005, 07:37

Le film dont parle lallemande, je crois que je l'ai vu à la télé, ce qui veut dire qu'il n'est pas si récent. En effet, je ne crois pas me souvenir avoir payé pour cela, j'en aurai gardé un ressentiment plus vif, car j'avais trouvé que le film accentuait les défauts du livre, complaisant pour ces milieux branchés dégénérés, sniffant et partouzant, peu ragoûtant. Par ailleurs j'aime bien Benacquista. Moi, la maldonne des sleepings m'avait bien plu, la BD faire avec Tardi (? l'outremangeur) aussi (le personnage dégoûtant au début finit par être touchant), un polar sur les soaps à la télé m'avait laissé un bon souvenir (saga). L'auteur est effectivement issu de la banlieue (94 je crois, c'est pas le 9-3, plutôt Vitry, Choisy) et la voit avec sympathie.
Ottokar
 
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Message par lallemande » 11 Sep 2005, 17:05

nous nous rejoignons Ottokar sur les "morsures de l'aube". Moi, ce livre m'a pas mal dérangée et j'aime bien la façon dont tu l'exprimes, mais j'étais quand même curieuse de savoir ce que ça donnait en film.
lallemande
 
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Message par Matrok » 12 Sep 2005, 15:09

a écrit :Moi, la maldonne des sleepings m'avait bien plu, la BD faite avec Tardi (? l'outremangeur) aussi (le personnage dégoûtant au début finit par être touchant)


Non, ce n'est pas Tardi qui a dessiné ça, c'est toujours Jacques Ferrandez (comme pour "la boîte noire" dont j'ai déja parlé). Ceci dit je ne l'ai pas lu...
Matrok
 
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Message par Nadia » 15 Sep 2005, 16:49

(Zelda @ jeudi 15 septembre 2005 à 15:34 a écrit :
(Zelda @ dimanche 11 septembre 2005 à 22:38 a écrit : Un autre roman ?

1er extrait :

a écrit :Pouchkine : Pas de bonheur ici-bas, mais le calme et la volonté. Grand-père aimait ce vers, lui qui n'avait eu ni calme ni volonté. Comme Pouchkine lui-même. Comme presque tout le monde ici-bas. Mais ce vers contenait une harmonie, un mensonge admirable. Non : une vérité d'au-delà. Plus vraie que la vérité, supérieure. Le calme et la volonté n'existent pas ; ils dominent tout ; inaccessibles et suprêmes, réels et irréels. Personne ne peut le comprendre, personne.

Deuxième extrait :

B. ingénieur russe, est de passage à Paris :

a écrit :Or parcourant à l'éventaire d'un marchand de journaux du boulevard Saint-Michel, les titres des publications russes, B. y remarqua le Bulletin de l'opposition, imprimé sur papier mince en petit format. Du bord de l'ongle, il entrouvrit le fascicule. "On observe dans les fabriques de locomotives qui, pour les trois premiers trimestres de l'année, ont livré au pays 250 machines de moins qu'il n'était prévu, un manque très grave de main d'oeuvre qualifiée. 2000 ouvriers ont quitté au cours de l'été la seule usine de Kolomenskoé..." "Naturellement", pensa B. La fluidité du personnel est aujourd'hui l'un des obstacles les plus fâcheux à l'industrialisation.

Le bulletin acheté, B. le bout des doigts brûlé par ce papier subversif, prit vite, pour l'y cacher, la première revue grand format qui lui tomba sous la main et qui se trouva remplie de femmes en déshabillés roses. B. descendit le boulevard puis le remonta pour s'assurer qu'on ne le suivait pas, qu'on ne l'avait pas remarqué, que rien ne s'était passé, qu'il ne se passerait rien. Au pont Saint-Michel, la tentation lui vint de jeter dans la Seine les deux revues, dessins grivois et marxisme, petites annonces d'entremetteuses et chiffres défendus du premier plan quinquennal. Il eût bien fait.

S'il est minuit dans le siècle ? Victor Serge
Nadia
 
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