"Mémoires d'un révolutionnaire et autres écrits..&q

[pelon]

En fait Victor Serge, dont l'ouvrage en question est vraiment passionnant, à fini "humaniste de gauche". Dans l'avant propos de sa traduction de "leur morale et la notre" il reproche surtout à la direction bolchevique de n'avoir pas fait assez preuve "d'humanité", meme s'il comprend que la situation était difficile (pour l'avoir vecue de près).
Il y a d'ailleurs eu une polémique entre Trotsky et V Serge sur ce "priere d'inserer" de Serge, paru avec la premier édition de "Leur morale...". Trosky y a répondu dans "Moralistes et sycophantes contre le marxisme"...
PS: "sycophantes", j'adore ce mot!

De toutes façons, il est mort à la fin des années 40 ou au début des années 50, donc à des époques où le sionisme n'avait pas exactement la même connotation qu'aujourd'hui.

PS Je reconnais que "sycophante" est très joli, personnellement j'aime beaucoup "thuriféraire stipendié du capital", aussi.

Pour ceux qui n'ont jamais ouvert le dictionnaire à ce propos malgré des dizaines de relectures des textes marxistes, un sycophante est littéralement "un dénonciateur de voleur de figues" (?!) et par extension un mouchard, puis un fourbe. Quant au thuriféraire, c'est celui qui agite l'encens autour du prêtre lors des cérémonies religieuses. Avec ça les camarades de LO vont pouvoir bluffer leurs jeunes recrues...

J'aime beaucoup ces définitions. En particulier thuriféraire. On imagine certains journalistes agitant l'encens autour de Seillère. c'est quand même plus joli que "lèche-cul". :hinhin:
Pour "sycophante", j'ajoute la définition du Littré :
"Nom que l'on donnait à Athènes à ceux qui faisaient métier de dénoncer au peuple les citoyens éminents par leur richesse et leurs vertus." Etonnant ! Le dictionnaire poursuit : "aujourd'hui (c'est-à-dire à la fin du 19ème siècle) fourbe, menteur, délateur, coquin".

[lavana]

Pour ceux qui n'ont jamais ouvert le dictionnaire à ce propos malgré des dizaines de relectures des textes marxistes, un sycophante est littéralement "un dénonciateur de voleur de figues" (?!) et par extension un mouchard, puis un fourbe. Quant au thuriféraire, c'est celui qui agite l'encens autour du prêtre lors des cérémonies religieuses. Avec ça les camarades de LO vont pouvoir bluffer leurs jeunes recrues...

Je ne sais pas si les jeunes recrues seront vraiment bluffées. Brassens utilisait ce mot dans une chanson...

les quatre bacheliers.

Nous étions quatre bacheliers
Sans vergogne,
La vraie crème des écoliers,
Des écoliers.

Pour offrir aux filles des fleurs,
Sans vergogne,
Nous nous fîmes un peu voleurs,
Un peu voleurs.

Les sycophantes du pays,
Sans vergogne,
Aux gendarmes nous ont trahis,
Nous ont trahis.

Et l´on vit quatre bacheliers
Sans vergogne,
Qu´on emmène, les mains liées,
Les mains liées.
(...)

donc loin des textes marxistes et j'ai entendu un groupe de jeunes (?) rappeurs reprendre cette chanson...

Pour thuriféraire...je ne sais pas c'est plus difficile à placer (a articuler) dans une chanson.

[Barikad]

On devrait utiliser plus souvent ce genre de termes dans notre propagande, ça en jetterait !
(je plaisante bien sur, quoique... la LTF le fait encore!)
Désolé si je m'ecarte du sujet...
Sinon de Victor Serge, il y a aussi le fameux "tout ce qu'un révolutionnaire doit savoir de la répression" paru chez Maspéro à la Grande époque.
Le bouquin est en deux partie:
Le texte de V. Serge qu'il a écrit en Russie soviétique en étudiant les archives de l'Okrana (la police politique du Tsar). Il fait le point sur le methode des force de repression pour s'attaquer au mouvement révolutionnaire.
Il y a ensuite un texte de la Ligue Communiste intitulé "Contre une vision policiere de l'Histoire". Texte à usage interne et qui donne un cadre politique aux mesures des précaution que doivent prendre les révolutionnaires dans leur activité (rendez vous secondaire, discretion, attitude en cas d'arrestation ect...)

[Pascal]

A mon avis, les livres de Victor Serge sur la révolution russe sont parmi les meilleurs écrits sur cette période, qu'il s'agisse de "Mémoire d'un révolutionnaire" (dont le titre proposé par Victor Serge mais refusé par les éditeurs de l'époque était "De la révolution au totalitarisme") ou "L'an 1 de la Révolution". Et ils sont justement passionnant parce que Victor Serge était à la fois acteur de la Révolution Russe, mais aussi, surtout après la contre-révolution stalinienne, critique sur certains de ces aspects. Anarchiste avant la Révolution d'Octobre, il a rejoint ensuite les bolchévicks, puis l'opposition de gauche, avant d'avoir un regard plus critique sur le bolchévisme.

Au fait, j'ai été très étonné de lire sur ce forum qu'il aurait fini "sioniste prolétarien". Quelqu'un peut-il confirmer ? (je pense qu'à la fin de sa vie il était plutôt marxiste anti-stalinien sans être trotskiste).

[boispikeur]

Non, je pense effectivement il y'a eu confusion entre VS et Koestler...

[interluttant]

Je me demande si le copain qui a eu l'idée de Serge virant sioniste n'a pas confondu avec l'auteur des "mémoires d'un révolutionnaire juif", Hersh Mendel, qui a évolué vers le "sionisme prolétarien" (comme il l'explique dans la postface de son livre passionnant, dont j'ai reçu le dernier exemplaire disponible l'année dernière ).

[interluttant]

Tes remarques sont très justes, Nico58. Serge est n'est pas très net théoriquement. Je pense qu'il est influençable. Ce n'est pas un problème de discipline à laquelle Sege refusait de se soumettre. Il me semble que Serge s'est séparé de Trotsky lorsque le soutient inconditionnel à l'URSS (ou simplement le marxisme) était trop dur à porter, c'est à dire à l'approche de la 2nd Guerre Mondiale.
Dans l'histoire de Kronstadt, comme tu le dis, il essaye de ménager la chèvre et le chou, tout en concluant comme Trotsky.
Je pense qu'à côté de Serge il faut lire Trotsky. Ce que Trotsky dit de Serge est plus clair que ce que Serge dit de Trotsky. Contre la confusion théorique de Serge qui se dirige vers le personnalisme de Mounier à la fin de sa vie, je trouve qu'il n'y a rien de meilleur que "leur morale et la notre de L.T.
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