Etranges étrangers...

Message par jamesbataille » 21 Mai 2007, 19:21

a écrit :
Il faut toujours viser la tête.
Mickey3d (2005)

On a du pain sur la planche
Mais on y fait plus attention
Et comme c’est l’heure de la revanche
On se sent comme des vieux croûtons

La-bas y’a des gens qui disent qu’on est libres
Alors ils rêvent de nous rejoindre
Ils s’imaginent qu’un jour aussi ça leur arrive
De marcher dans les rues sans crainte

Mais comme personne vient les aider
Parceque la-bas c’est tellement loin
La moutarde commence à monter
Et ça leur fait serrer les poings

Et pour qu’on sache qu’il sont vivants
Ils ramassent des pierres et les jettent
Dans la figure de l’occident
Il faut toujours viser la tête

J’crois pas en dieu même quand j’suis raide
Mais ma foi je l’aime bien quand même
J’crois pas en moi j’suis bien trop faible
Mais ma foi je m’aime bien quand même

J’essai un peu de faire comme vous
J’fais de mon mieux pour rester d’bout
On essaie tous de tenir l’coup
Et on oublie ceux qui l’accusent

On est pas vraiment responsables
ben parce que nous on a rien fait
Mais on se sent un peu coupables
A la place des gros enculés

Tous ceux qui se sentent pas visés
Qu’imaginent pas qu’on les arrête
Un jour ils vont s’faire dégommer
Car faut toujours viser la tête

Et ce jour la ce s’ra la foire
Et puis on l’aura bien cherché
On aura plus d’pain sur la planche
Parce que la planche aura brûlé

Faut pas jouer avec le feu
Et bien faire gaffe à la fumée
Faut pas croire qu’on est plus malheureux
Que ceux qui vont nous défroquer

Car ce jour la ce s’ra la fête
Pour tous ceux qui l’on jamais faite
Et ils chanteront dans la défaite
Parce qu’ils auront touché la tête

Et ce jour la ce s’ra la fête
Pour tous ceux qui l’on jamais faite
Et ils chanteront dans la défaite
Parce qu’ils auront touché la tête

Il faut toujours viser la tête
jamesbataille
 
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Message par jamesbataille » 21 Mai 2007, 19:27

a écrit :L'iditenté
Têtes Raides + Bertrand Cantat
2000

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Les clans des rues les clandestins
Les cris des chiens hurlent à la ronde
J'suis pas inscrit sur la mappemonde
Y a pas d'pays pour les vauriens, les poètes et les baladins
Y a pas d'pays, si tu le veux, prends le mien

{Refrain: x2}
Que Paris est beau
Quand chantent les oiseaux
Que Paris est laid
Quand il se croit Français

Avec ces sans papires
Qui vont bientôt r'partir
Vers leur pays les chiens
On a tout pris,chez eux y a plus rien

De rétention en cale de fond j'en ai même oublié mon ombre
J'me promène moins dans vos décombres
On m'a donné un bout de rien
J'en ai fait cent mille chemins
J'en ai fait cent
J'en ai fait un
Un chemin de l'identité, l'iditenté, l'idétiaen, l'y tant d'idées
A la ronde
Et dans ce flot d'univériens j'aurais plus de nom j'aurais plus rien
Dis moi c'est quand, dis moi c'est quand
Que tu reviens

{au Refrain, x2}

Avec tous ces champs de tir
Et tous ces fous du tir
Ils visent pas que les lapins
C'est plus du gros sel, c'est des tomawaks,
Des missiles sol-air... ou des skuds
Et moi, avec mon pistolet à bouchon
Je pars au front

Paris s'ra beau quand chantera les oiseaux
Paris s'ra beau, si les oiseaux me notent
Paris s'ra beau car les oiseaux
jamesbataille
 
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Message par ianovka » 21 Mai 2007, 19:36

"Pardon Madjid"

Auteurs et interprètes : Les Ogres de Barback
+ Magyd Cherfi
2007

http://www.dailymotion.com/relevance/searc...eo/x1xrgf_magyd
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par jamesbataille » 21 Mai 2007, 19:59

spéciale dédicace à "papa" ;)

a écrit :Dure mère
François Béranger (1989)

Je vois une bouche qui s'ouvre
Comme un trou noir
Mais qui n'a pas la force d'exhaler un cri

Je crois voir un vieillard au visage ridé
On me dit c'est un enfant,
Je n'en crois rien

Bras et jambes squelettiques, ventre gonflé
Qui a t-il vraiment dans cette outre affamée?
Des yeux immenses de pure souffrance
Accusation au delà de tout pardon

Demain quatre milliard de crèves la faim
Auront-ils seulement la force de rêver?
De rêver qu'ils mangent un riche bien gras
Un riche bien gras, bien rose jusqu à en creuver

Lui casser le crâne, percer la dure mère
Boire jusqu'à la lie la bonne matière grise
Intelligence d'où n'est pas sortie
Le désir, la simple idée de partager

Terre, terre ma terre
Ma dure mère
Qu'avons nous fait de toi?
Qu'avons nous fait de nous?
Qu'avons nous fait?

Sur nos belles routes, les paysans
Arrosent de pétrole leurs excédents
Par million de tonne la bouffe invendue
Dors à jamais dans nos entrepôts géants


Terre, terre ma terre
Ma dure mère
Qu'avons nous fait de toi?
Qu'avons nous fait de nous?
Qu'avons nous fait?
jamesbataille
 
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Message par Sterd » 21 Mai 2007, 20:13

("Brassens" a écrit :La ballade des gens qui sont nés quelque part
Georges Brassens


C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Sterd
 
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