Good Bye Lenin

[logan]

ce qui rend les personnages attachants c'est qu'ils s'occuppent des autres avant de penser à eux-même. Et ça c'est un trait qu'on trouve peut-être plus facilement dans les pays ou le capital n'est plus aux mains d'entreprises privées (RDA, URSS).

Alors ça, sans vouloir relancer une autre discussion, c'est vraiment très, très naif !
J'ai très peu connu la RDA, mais je peux te dire qu'il y avait peu de pays où l'individualisme était aussi exacerbé qu'en URSS (je parle des années 80-90) et en Pologne (Même période). Un poil moins quand même à Cuba où la révolution, même si elle n'a pas été conduite par la classe ouvrière, est plus récente...

D'une façon générale, croire que le changement de statut juridique de la propriété des entreprises (quel que soit la signification qu'on donne à cette étatisation) pourrait par elle même modifier les mentalités est une profonde erreur.

Qu'il n'y ait pas plus de solidarité en RDA et en URS que dans des pays de niveau de développement comparable, je veux bien te l'accorder; je n'y ai pas vécu et c'est quelque chose de difficile à mesurer (comme tout ce qui compte vraiment).

mais il me semble qu'en URSS il y a eu plus qu'un "changement de statut juridique des entreprises " quand même (nonon je ne relance pas de débat là dessus :hinhin: )

[Barikad]

Ben moi je crois que c'est surtout un film qui parle de l'amour d'un fils pour sa mere, que les boulversement historique qu'a connue l'allemagne ne sont qu'un trame de fond.
Alors, bien sur, la maniere dont cette trame est traitée nous dit quelquechose sur l'apréhension du sujet par le réaqlisateur, mais ce n'est certainement pas le sujet principal du film, AMHA

C'est quand même un peu plus qu'une toile de fond je trouve.

La problématique du film c'est : Mentir aux autres peut-il faire leur bonheur?

La RDA mentait en ne montrant que les aspects négatifs du capitalisme et en cachant la vérité.
La mère mentait à propos du père qui est parti, pour ne pas décevoir ses enfants
L'enfant ment à sa mère pour ne pas lui causer un choc qui peut être fatal, Et finalement la mère ment encore au fils en ne lui révélant pas qu'elle a compris qu'il lui mentait.

Bon c'est un bon film, je ne trouve pas que la RDa soit ringardisée (Si on ressortait les photos de pelon en France dans les années 70 je suis sur qu'on rigolerait de sa chemise à carreaux)
oui, d'accord avec tes remarques, mais ca n'enleve rien au fait que ce n'est pas vraiment un film "politique", au sens ou ce n'est pas un film sur l'allemagne, l'annexion de la RDA par la RFA ou tout ca....
par contre, je ne partage pas ta conclusion

Au contraire ce qui rend les personnages attachants c'est qu'ils s'occuppent des autres avant de penser à eux-même. Et ça c'est un trait qu'on trouve peut-être plus facilement dans les pays ou le capital n'est plus aux mains d'entreprises privées (RDA, URSS).

Le film tend à dire : oui le "socialisme" de la RDA était une utopie, mais une utopie vaut mieux que l'asservissement à la réalité.

[bennie]

j aime beaucoup ce film et je connais plusieurs allemamnds, dont de l est qui l ont aussi aime, idem avec des tcheques.
C est un film tres humain, drole, et sürtout pas trop carica¨tural a mon avis.
Bien sur il ne fait pas l apologie du capitalisme, mais on a une id?e de ce qu ?tait ce r?gime soit disant democratique. le personnage de la mere est tres touchant, elle est tres humaine et on la croit ?tre une fervente communiste, on s appercoit que ce n est pas si simple. Le fils, idem, on voit les prejuges qu il a sur l occident, sa colere face au regime, puis la vie toute entiere bascule, pas que pour le meilleur.

Je conseille vivement le livre STASILAND, ecrit par une australienne qui a v?cu sous la RDA.


j ai des amis tch?ques et vous ecris de la bas, il y a le m?eme genre de sentiments, mes amis sont partagés entre un sentiment pro européen, qui permettrait une croissance de ce petit pays, en m?eme remps, le parti communiste reste fort en Moravie, qui profite moins des invertissements que Prague et la Boheme, les jeunes causent tous les langues étrang?res, anglais , allemand, mais craignent que leur culture disparaisse,... et il m est difficile de sentir au niveau politique. Je sais seulement que mes amis vomissent la periode communiste, mais détestent par exemple va?lav havel, corrompu.
De m?eme que toujours d apres mes amis, la corrution est présente á tous les niveaux, pour trouver un stage,...
Alors il me semble qu ils sont partagés entre un sentiment enthousiaste de voir le pays se moderniser et la réalité qui peine á voir un vrai changement.

Il me semble que dans Good bye lenine on voit un peu cela

[artza]

J'ai trouvé bien meilleur "La Garçonnière" qui est passé hier à la télé avec l'innéfable Jack Lemmon et la délicieuse Shirley Mc Laine et politiquement bien plus de mon gout que ce fade film soi-disant nostalgique.

Parce qu'entre l'amour filial qui ne dupe que lui même et l'amour tout court matiné de critique social, defense et revindication de la dignité de chacun, grâce, internationalisme, humour et fin positive il n'y a pas photo....moins encore film.

=D>

D'accord avec el convidado.
C'est toute la différence entre un vrai film fait par un grand cinéaste dirigeant d'excellents comédiens et un petit film qui comble ses limites en délivrant un petit catéchisme à un petit public de gauche déboussolé par la chute du mur et ce qui s'ensuivit.

[shadoko]

C'est toute la différence entre un vrai film fait par un grand cinéaste dirigeant d'excellents comédiens et un petit film qui comble ses limites en délivrant un petit catéchisme à un petit public de gauche déboussolé par la chute du mur et ce qui s'ensuivit.

Non. C'est tout ce qu'on peut trouver à dire quand on compare deux films qui n'ont aucun rapport, simplement parce qu'ils passent le même soir ou presque.

Sinon, Goodbye Lenin, t'as remarqué que c'était un film comique? Parce que personnellement, j'ai beaucoup de mal à voir le catéchisme dedans.

Et puis, la garçonnière, c'est un film qui me fait rire, mais ce n'est pas non plus un monument d'anticonformisme. Des comme ça, il y en a eu des quinzaines, en plus. Alors, bien sûr, c'est Billy Wilder et je veux bien que Shirley McLane vous plaise, mais ce n'est pas une raison pour descendre Goodbye Lenin qui ne vous a rien demandé.