Bédéthèque idéale

[Apfelstrudel]

Tout à fait d'accord pour Tardi, Bourgeon et Satrapi
Je conseille aussi la série Arc de Andreas. Pas du tout politique, mais c'est bien, surtout le dessin.




Et personne ne mentionne Hugo Pratt ?
:hein: :blink:

[ianovka]

La quête de l'oiseau du temps (4 tomes) de Loisel et Le Tendre

[Apfelstrudel]

Oui ça aussi on avait oublié, surtout le tome 3, Le Rige.
Superbe !! =D>

[Matrok]

La quête de l'oiseau du temps (4 tomes) de Loisel et Le Tendre

Beurk ! enfin chacun ses goûts... Non en fait ce que je reproche à cette BD c'est surtout les tonnes de copies de type "heroic fantasy avec des elfes aux gros seins" qui ont suivi, mais c'est vrai que le dessin de Loisel est fabuleux. Mais dans l'heroic fantasy en BD tant qu'à faire je préfère les schtroumpfs de Peyo :schtroumpf: Ou dans un genre plus sérieux, Nausicaä de Hayao Miyazaki (oui oui, c'est bien le même qui a fait du dessin animé après avec le talent que l'on sait).

Et personne ne mentionne Hugo Pratt ?

Ben j'allais le faire, patience...

Ca tombe bien parce qu'avec tous ces fils sur la guerre civile russe en ce moment sur le forum, je ne connais que deux BD qui parlent de la guerre civile et elles sont d'Hugo Pratt : ce sont deux tomes de la série Corto Maltese : Corto Maltese en Sibérie qui comme son nom l'indique, se passe en Sibérie vers 1919 et fait intervenir le baron von Ungern-Sternberg, et La Porte Dorée de Samarkand qui se passe en Asie Centrale vers la même époque.

[Apfelstrudel]

Oui. Ceci dit, dans Corto en Sibérie, il y a plutôt une certaine fascination pour cette espèce de brute sanguinaire de Ungern-Sternberg, ainsi que pour d'autres officiers blancs. Même s'ils sont plutôt antipathiques, ils apparaissent comme des victimes romanesques de ces partageux analphabètes que seraient les bocheviks. Dans la maison dorée de Samarkand, on voit juste une bataille puis un comissaire rouge je crois, ce n'est pas le thème de la BD. Ceci dit les deux sont très bien, mais se placent quand même dans le camp d'en face. Niaisement en plus.
Par contre, il y a aussi un album intitulé "la jeunesse" ou quelque chose comme ça, qui se situe dans le cadre de la guerre russo-japonaise, avec une vision plutôt socialiste si je me souviens bien. Il y a aussi Jack London qui apparaît comme personnage.

[canardos]

moi, je ne saurais trop dire de bien de Binet, mais surtout des premiers Binets, la vie de Kador, le chien philosophe, dont les maitres sont.....Robert et Fernande Bidochon....

il faut dire qu'il n'a que ce qu'il mérite Kador, avec son agnostiscisme, voire son dualisme, son admiration pour Hume et kant....


http://chaumartin.hellio.free.fr/kadavent1.html

[Matrok]

Oui. Ceci dit, dans Corto en Sibérie, il y a plutôt une certaine fascination pour cette espèce de brute sanguinaire de Ungern-Sternberg, ainsi que pour d'autres officiers blancs. Même s'ils sont plutôt antipathiques, ils apparaissent comme des victimes romanesques de ces partageux analphabètes que seraient les bocheviks. Dans la maison dorée de Samarkand, on voit juste une bataille puis un comissaire rouge je crois, ce n'est pas le thème de la BD. Ceci dit les deux sont très bien, mais se placent quand même dans le camp d'en face. Niaisement en plus.

Je n'ai jamais prétendu que le point de vue de Hugo Pratt était favorable à l'armée rouge ! En fait je pense que voir l'inverse (favorable aux blancs) est faux aussi. Le personnage de Corto Maltese est toujours un peu absent, un peu spectateur. C'est dans tous les albums comme ça, et dans ceux où on pourrait penser qu'il agit politiquement (par exemple dans les Celtiques aux côtés de l'IRA), c'est plutôt par goût de l'action et par sympathie pour les révolutionnaires, quelque chose d'assez gratuit et sans réflexion. C'est un peu l'autoportrait de Hugo Pratt dont l'autobiographie s'intitule Le désir d'être inutile (tout un programme). Il ne faut pas oublier que Hugo Pratt est né en Ethiopie de parents colons et fascistes, qu'il portait l'uniforme à 12 ans, et que toute sa vie il s'est démerdé pour faire avec ce passé pas facile. Au moins il n'est pas resté fasciste, c'est déja ça !

Par contre, il y a aussi un album intitulé "la jeunesse" ou quelque chose comme ça, qui se situe dans le cadre de la guerre russo-japonaise, avec une vision plutôt socialiste si je me souviens bien. Il y a aussi Jack London qui apparaît comme personnage.

La Jeunesse est un très bon album, avec des couleurs à l'aquarelle magnifiques. En effet il est très documenté sur la guerre russo-japonaise. Par contre je ne me souviens pas qu'il y ait un point de vue socialiste... Le personnage de Raspoutine (rien à voir avec le Raspoutine historique à part la gueule) est un soldat qui réserve ses balles pour ses propres généraux mais ça n'en fait pas un socialiste pour autant...

[Matrok]

Je continue avec les bandes dessinées recommandables :

Gen d'Hiroshima de Kenji Nakazawa (chez Vertige Graphique pour l'édition française) : je n'ai lu que la moitié du premier volume dans une médiathèque mais ça a l'air exceptionnel (en tout cas ce que j'ai lu est exceptionnel). Nakazawa était encore un enfant lorsque la ville où il vivait, Hiroshima, fut rasée par la première bombe atomique. Ce manga n'est pas exactement un récit autobiographique mais il a la force du témoignage. Il raconte avec sincérité (parfois d'une façon un peu démonstrative) les derniers mois de la deuxième guerre mondiale, l'horreur de la bombe et l'immédiat après-guerre du point de vue de Gen, le jeune fils d'un pacifiste persecuté par les autorités japonaises.

[Thomas]

Il faut tuer José Bové est très marrant aussi !!! Assez altermondialiste, mais avec de l'auto dérision ! Le PCF est relégué en fin de manif pour avoir vendu muguet transgénique le 1er mai....