Nous sommes ce que nous mangeons

[Valiere]

« Nous sommes ce que nous mangeons »
de Jane Goodall
Gary Mgavoy et Gail Hudson
Editions Actes Sud
questions de société
286 pages
Février 2008
22,50 €

    LA  LIBERTE DE BIEN SE NOURRIR  !

C'est par un grand hasard que j'ai aperçu ce livre sur un rayon d'un accueil touristique... Je l'ai feuilleté par curiosité puis acheté et lu avec étonnement puis avec avidité.
Le Dr Jane Goodalle, principale auteure  nous montre comment et pourquoi elle s'est intéressée très jeune à la nourriture des hommes.
Après nous avoir fait voyager à travers le monde pour y découvrir les différentes cultures culinaires, des mangeurs de terre à la tribune indienne des Washos en passant par les différents pays d'Europe, Jane Goodall nous explique comment notre agriculture a perdu la raison.

Le réquisitoire contre l'agriculture industrielle et chimique est sans appel. Les études relatées font froid dans le dos  « -même ceux qui n'éprouvent pas de sympathie particulière pour la condition animale devraient s'inquiéter de savoir qu'en plus des hormones et des antibiotiques présents dans la viande, tous les pesticides, herbicides et engrais utilisés pour faire pousser la nourriture des animaux se retrouvent au bout du compte dans la même viande que nous mangeons. ».
Nous consommons, malgré nous de plus en plus de pesticides résiduels qu'ils soient concentrés dans les produits animaux ou dans les produits végétaux.
Les adeptes du poisson ne sont pas mieux lotis avec la pisciculture industrielle et les saumons gavés d'antibiotiques. 
La mondialisation, ce sont des millions d'enfants qui meurent de faim dans des pays pauvres spoliés  et des millions d'enfants atteints d'obésité, certains mourants à cause de la malbouffe dans les pays riches.

Il n'y a pas une fin de l'histoire..à moins que la marchandisation et la logique libérale ne conduise à la catastrophe.

L'auteure nous invite à la résistance organisée . Elle se porte garante de la nourriture biologique, de son développement et nous montre à l'aide d'une argumentation bien charpentée que les fermes utilisant des engrais naturels et refusant la monoculture sont l'avenir de l'humanité. De plus en plus d'hommes et de femmes, au coeur même du pays de l'Oncle Sam, ont dénoncé l'industrialisation de l'agriculture... Aujourd'hui les partisans de l'agriculture biologique ont fait des émules, à tel point que des grands utilisateurs de pesticides ont décidé de s'y mettre aussi, pas par philanthropie....
D'ailleurs là aussi,  Jane Goodalle nous appelle à la vigilance afin qu'un tour de passe passe ne conduise pas les autorités aux ordres à délivrer un label « agriculture biologique » à des faussaires!

L'auteure nous appelle à manger autrement, en veillant à préserver la qualité et en refusant le grignotage solitaire. Le dîner familial est un moment qui doit permettre de resserrer les liens et « de faire part de ses expériences tout en partageant un bon repas ».

Il ne s'agit pas de vivre en marge et de se sauver tout seul mais de mener un combat contre le système implacable qui risque de détruire la biodiversité.

Jean-François Chalot

[canardos]

alors comme ça, Valière tu enfourches le petit vélo de Jane Goodall qui, en sortant de son domaine d'observation des chimpanzés, donne vraiment à penser qu'elle est restée un peu trop longtemps avec eux.

Dans IMPOSTEURS de mon pote Txi, un petit article éclairant sur la dame et les betises qu'elle raconte:

Imposteurs Jeudi 29 mai 2008

Le Vélot d’or à Jane Goodall

Deux Vélot d’or dans la même semaine, vous étonnerez-vous. La multiplication des attributions de notre prix ne risque-t-elle pas de dévaloriser celui-ci ? Pas nécessairement, et nous sommes bien obligés de nous adapter à l’inflation des pensées d’excellence.
Nous récompensons aujourd’hui la primatologue Jane Goodall , qui s’exprimait dans Le Monde du 29 février.

Enfourchant les causes extrêmement originales de l’antiproductivisme, de l’agriculture biologique, et….du végétarisme, elle n’hésite pas à affirmer :

 

« Les animaux ont une aversion naturelle pour les OGM »

 

Bien entendu, les animaux sont notamment capables de faire la différence entre la protéine insecticide « Cry1Ab » produite  par la bactérie BT, utilisée en épandage sur les cultures traditionnelles et celle produite par les plantes transgéniques !

 

« Les oies sauvages ne vont jamais dans les champs de colza à graines modifiées. En Amérique, des éleveurs ont constaté que les vaches préfèrent le maïs naturel au maïs Bt, les porcs dédaignent les rations OGM. Quant aux ratons laveurs, ils dévastent les champs bio, pas les autres »

 

Et dire qu’on s’embête à élaborer des tests de détection des OGM, alors qu’il suffit de  promener une oie dans un champ, ou d’utiliser les fins gourmets que sont les cochons et les vaches qui savent faire la différence entre les produits naturels et les produits OGM ! Il paraît même que bien dressée, une oie peut déterminer le pourcentage de plan OGM dans un champ : elle nous l’indique alors en frappant 4 fois le sol de sa pate, si le taux est de 4%. Quant aux ratons laveurs qui dévastent les champs bio et pas les autres, il s’agit certainement de contre-faucheurs volontaires dressés par Monsanto .

 

Que de singeries pour une primatologue !

Cela confirme au moins qu’à l’heure actuelle, on peut dire n’importe quoi dans n’importe quel Média. Y compris dans Le Monde, vous savez le journal de l’élite…

 

le commentaire d'un certain Tybert en bas de cet article rajoute:

Jane a encore frappé actuellement dans l'émission " la tête au carré" sur France inter...
Par exemple quand elle a demandé que l'on s'inspire de la pharmacopée des grands singes pour soigner nos maladies...
Ce n'est plus la doctrine de la décroissance mais la théorie de l'involution antidarwinienne...

[luc marchauciel]

L'auteure nous invite à la résistance organisée . Elle se porte garante de la nourriture biologique, de son développement et nous montre à l'aide d'une argumentation bien charpentée que les fermes utilisant des engrais naturels et refusant la monoculture sont l'avenir de l'humanité.
L'auteure nous appelle à manger autrement, en veillant à préserver la qualité et en refusant le grignotage solitaire. Le dîner familial est un moment qui doit permettre de resserrer les liens et « de faire part de ses expériences tout en partageant un bon repas ».

Jean-François Chalot

1) Elle peut se porter garante de ce qu'elle veut, mais ça ne changera rine au fait que l'agriculture bio a des obligations de moyens (parfois censés, parfois idiots) et pas de résultats. Autrement dit : si le bio est une garantie en termes de préservation de l'envrionnement, il n'est en rien une garantie de qualité d' un produit, meme pas sur le plan sanitaire.
2) Si l'agriculture bio est l'avenir de l'humanité, comme il est dit, alors va falloir se serrer la ceinture...
3) Qui elle est, cette curetonne, pour me dire que je dois refuser le grignotage solitaire et bouffer en famille ??? Et si j'ai pas envie de fonder une famille, j'ai pas le droit de bouffer ? J'aime bouffer seul chez moi en mâtant un film hollywoodien, et je l'emmerde...
4) Si j'ai bien compris, la "résistance organisée", c'est faire ses courses chez l'escroc bio du coin et bouffer en famille. Mais pourquoi on s'emmerde à essayer de construire des partis révolutionnaires, on est cons....
5) "On est ce qu'on mange", ça veut dire quoi ??? Les végétariens sont des fruits et légumes et les autres gens sont un peu de tout, c'est ça ?
6)Sur Jane Goodal, qui pense que les animaux identifient instinctivement les OGM (!!!), voir ici :
http://imposteurs.over-blog.com/article-19...l#anchorComment

[canardos]

j'imagine tres bien les repas de famille de Jane Goodall avec ses chimpanzés...les malheureux ont fini par en avoir marre...elle est revenue sévir en Europe! :hinhin:

[Zappa]

Si nous étions ce que nous mangeons, nous devrions tous être cannibales.

[Valiere]

Il faudrait distinguer les discours sur les singes et le sujet de ce livre qui est tout autre.
Entre les cultures gavées de pesticides et d'antibiotiques que nous livrent les agroindustriels et la nourriture de l'agriculture bio, il n'y a pas photo...A côté de ces questions, les plaisanteries autour du titre ne sont que dérisoires!

[canardos]

mais personne ne conteste le travail d'ethologue sur les singes de jane Goodall. Ce qui est ridicule c'est justement ce que tu trouves tres bien, son discours délirant végétarien, ses propos sur les animaux qui refuseraient spontanement les ogm, sur les etres humains qui devraient se soigner comme des singes, ou sur les hommes qui seraient ce qu'ils mangent, un phantasme des anti-ogm qui affirment que les animaux qui mangeraient des ogm, deviendraient un peu eux meme des ogm, reprise un peu modifiée de la charlatenie de Lyssenko sur l'hérédité des caracteres acquis.

JNewton croyait à l'astrologie passionnement malgré ses connaissances de physicien qui ne lui donnaient pas une once d'autorité en la matiere comme les connaissances des société de chimpanzé n'ont pas appris grand chose à Jane Goodall en matiere d'alimentation....

[Valiere]

ce n'est pas aussi caricatural que cela dans le livre...Le titre n'est qu'une accroche, un titre plein

[canardos]

les absurdités que j'ai citées sont dans toute la presse avec les interviews de Jane Goodal sur son livre.....

je ne m'arrete pas au titre meme si il est ridicule....

un petit exemple....sans insecticides ni pesticides la production alimentaire mondiale serait divisée par 5 ....5 milliards d'etre humains mourraient de faim...ça ne fait rien, la mode c'est de manger bio comme les chimpanzées de la foret équatoriale africaine....

non seulement c'est mode, mais c'est devenu un discours "de gauche"....

[Valiere]

Je m'interroge sur ces chiffres qui sont ceux délivrés par les pseudos scientifiques aux ordres des multinationales. Donc d'après toi nous ,'avons comme avenir que celui d'être gavés de pesticides!
Sans "gober" tout ce qu'elle dit, certains chiffres donnés sont éloquents et ce serait bien que tu lises ce livre