com_71 a écrit :Qui l'a dans bibliothèque ?
J'ai.
com_71 a écrit :Qui l'a dans bibliothèque ?
Zorglub a écrit :Deux nouvelles parutions, pour juin prochain.
A travers la révolution de Albert Rhys WilliamsArrivé comme journaliste en Russie en 1917, trois mois après le renversement du tsar, Albert Rhys Williams y séjourne quatorze mois. Attiré par la révolution « comme par un aimant », il prend fait et cause pour elle. Il raconte avec enthousiasme ce qu’il voit : l'activité des soviets d’ouvriers, de soldats et de paysans, les manifestations contre la guerre, la prise du pouvoir par la classe ouvrière dont il a pu observer la transformation. « Pour la première fois, écrit-il, les esclaves et les exploités choisissent sciemment le temps de leur délivrance, proclament l’insurrection et s’emparent du gouvernement d’un sixième du monde. »
Il décrit avec admiration les écoles, les bibliothèques et les maternités qui jaillissent de toute part, les affiches sur L’hygiène, l'art ou la science, qui couvrent les murs. À lire son récit, on mesure pleinement la puissance émancipatrice que représenta la première révolution ouvrière victorieuse et l'espoir qu'elle suscita dans le monde entier : devant lui, devant nous, un monde nouveau émerge.
Arrêté à Vladivostok par les troupes occidentales débarquées aux côtés des armées blanches pour tenter de renverser le nouveau pouvoir soviétique, il est libéré, puis regagne les États-Unis.
À TRAVERS LA RÉVOLUTION RUSSE. – Albert R. Williams
Les Bons Caractères, Pantin, 2025, 300 pages, 16 euros.
Ce témoignage à vif, publié en 1921 aux États-Unis et dix ans plus tard en France, est présenté aujourd'hui dans une nouvelle traduction, et utilement annoté. Le journaliste américain Albert R. Williams, moins connu que son ami John Reed (Dix jours qui ébranlèrent le monde, 1919), a passé quatorze mois en Russie à partir de juin 1917. Il plonge (et le lecteur avec lui) dans la période révolutionnaire, où il a été de toutes les étapes cruciales. Sur place le 25 octobre au Palais d'hiver, à Saint-Pétersbourg, présent lors d'autres moments de basculement politique, il rencontre Léon Trotski, Lénine et d'autres « rouges » – des bolcheviks à l'intelligentsia divisée –, des « blancs » aussi, et enfin (et surtout) ceux qui se trouvent au bas de l'échelle – marins, bagnards, ouvriers, paysans –, dont il transmet les paroles. Avec humour, il note des curiosités ou des incompréhensions réciproques. Ce livre fait entendre un étrange écho inversé du monde actuel et du leitmotiv « les choses sont ainsi » : comme le montre Williams, oui, « elles le sont mais peuvent changer ».
ODILE BELKEDDAR.
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