Que peut-on voir à la télé ce soir, pour les curieux?

[Byrrh]

Le film sera suivi, à 22h55, d'un documentaire sur Jean-Pierre Léaud...

22h25, pardon.

[artza]

Il suffit d'écouter les femmes.

Ce soir sur France 5, 21h05;

ça se passait comment l'avortement en France avant la légalisation ?
A voir assurément, au détriment d'une brève histoire de l'automobile sur Arte peut-être intéressante à la marge.

[artza]

Ce soir sur Arte à 21h Philomena.
En Irlande beaucoup d'enfant de jeunes femmes célibataires furent vendues aux Etats-Unis. L'église était au centre de ce trafic.
Une femme âgée se décarcasse pour retrouver l'enfant qui lui fut enlevé.

A 22h30,une guerre civile aux USA .Dans une petite ville des fondamentalistes veulent par les élection de la direction de l'école locale pour imposer un enseignement rétrograde et obscurantiste.

[com_71]

Philomena repasse sur Arte le mardi 28 janvier à 13:35

[artza]

Mauriac.

Désolé c'était hier soir, mais au jour d'aujourd'hui tout peut se voir et se revoir

Un écrivain majeur. Qui parfois fit preuve d'un peu de courage ou plutôt de bon sens.

D'une famille aisée de bonne bourgeoisie bordelaise catholique et réac en diable.
Etudiant dilettante, dispensé d'esclavage salarié il put entrevoir une carrière littéraire.
Catholique affirmé, tourmenté par une chair non-formiste exigeante il fit une peinture féroce de son milieu qu'il méprisait sans jamais rompre avec lui.

Son Thérèse Desqueyroux vaut le détour. Empoisonner son mari c'est quand même plus radical que de lui faire porter les cornes.
(L'un n'empêche pas l'autre ou l'art de joindre l'utile à l'agréable).

[artza]

Et pour ce soir Olympe de Gouges interprétée et réalisée par Julie Gayet faudrait pas rater ça !

[Gayraud de Mazars]

Salut camarade Artza,

Je n'ai pas manqué de voir Olympe de Gouges, mais j'en suis resté déçu de ce téléfilm. Olympe de Gouges écrivait : "si une femme peut monter à l'échafaud, elle a le droit de monter à la tribune !"

« Olympe, une femme dans la révolution » : un téléfilm séduisant sur le papier qui vire au naufrage historique
Article dans le journal L'Humanité
Publié le 2 mars 2025
Par Scarlett Bain

https://www.humanite.fr/medias/france2/ ... historique

Ce téléfilm consacré à Olympe de Gouges est une première. De prime abord, la proposition est séduisante. Elle se révèle bien décevante, sur le fond comme sur la forme. [Olympe, une femme dans la révolution, France 2, 3 février 2025, 21 h 10]

Tout commence en juillet 1793, dans les rues étroites du Paris populaire. Olympe de Gouges (interprétée par Julie Gayet, également coréalisatrice du film) se rend d’un pas précipité chez son imprimeur, avec en fond sonore la déclamation du préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Soudain, elle lève les yeux et pose son regard sur une affiche qui annonce l’exécution de son amie Charlotte Corday, coupable d’avoir assassiné Marat. Le décor est posé : l’action se déroule pendant la Terreur. Un téléspectateur averti sur cette période de l’histoire peut déjà craindre le pire et sur ce point il ne sera malheureusement pas déçu.

Olympe de Gouges est arrêtée quelques heures après avoir imprimé son placard « les Trois urnes ». Le reste du film, à partir de son incarcération jusqu’à son exécution, est rythmé par des flash-back qui ne permettent que d’effleurer trop brièvement la vie, la densité de l’œuvre et les combats de Marie Gouze – de son vrai nom. Se concentrer sur cela pour le premier biopic consacré à cette figure aurait peut-être été plus judicieux, d’autant plus que le film pêche sur le fond historique et surtout politique.

Un récit totalement dépolitisé

À la fin, on ne sait plus bien si Olympe de Gouges a été exécutée parce qu’elle était femme et qu’elle défendait les personnes de son sexe ou bien justement parce que dans son placard « les Trois urnes » elle appelait à un référendum évoquant la possibilité de choisir à nouveau la monarchie.

Le téléfilm met ainsi surtout en scène une dualité largement fictionnalisée avec Robespierre. Dans la réalité, Olympe de Gouges l’a attaqué régulièrement par écrit. Dans le film, elle fait irruption à plusieurs reprises au Club des Jacobins, quand bien même les femmes n’y avaient justement pas droit de cité ! Leur adversité est par ailleurs « totalement dépolitisée, puisqu’elle ne restitue pas les prises de position girondines de la républicaine opposée donc au montagnard », souligne l’historienne Mathilde Larrère. « Nous sommes dans la caricature classique de Robespierre dictateur et de la révolution qui mange les enfants. »

Rendre hommage à Olympe de Gouges est essentiel, personne ne dira le contraire. Elle est une figure majeure de l’histoire des femmes et du féminisme. Mais c’est aussi un choix consensuel qui tend à invisibiliser les autres. « Si Olympe de Gouges est autant valorisée, même par un Stéphane Bern ou un Michel Onfray, c’est parce qu’elle est plutôt lisse : elle fait partie de la bourgeoisie moyenne, insérée dans les milieux libéraux, favorable à ses débuts au suffrage censitaire. Elle dérange moins que les figures révolutionnaires et républicaines », analyse Mathilde Larrère.

« Des femmes du peuple comme Pauline Léon et Claire Lacombe étaient beaucoup plus radicales dans leurs revendications féministes et sociales et elles ne sont jamais représentées. » Dans le film, aux côtés d’Olympe de Gouges, seules deux femmes apparaissent : Madame Roland et Charlotte Corday. Le tout a pour effet de ne pas en apprendre assez sur Olympe de Gouges et de donner une image très négative de la Révolution française.

Fraternellement,
GdM

[Ottokar]

Un peu déçu aussi, Julie Gayet joue bien, elle est crédible, elle a des amants qui la retrouvent à cheval et pas en scooter mais ça, c'est parce qu'elle a un amant "normal"....

Le téléfilm fait des allers-retours entre la période de son incarcération avant son exécution et sa vie, et ça ne facilite pas les choses, surtout pour qui ne connaît pas bien les dates ou les hommes de la Révolution. Bon, Robespierre est comme dans les caricatures habituelles, froid, dictateur avant l'heure à qui elle dit qu'il sera emporté par son propre système, un Lénine qui prépare Staline, quoi. Fouquier-Tinville, même si on ne connaît pas, comme il est président du Tribunal, on le situe, mais les autres, Madame Roland, etc. ? Et les dates, 1792 ce n'est pas 1793, sans parler de l'opposition Girondins Montagnards, de la première scène où elle est choquée de l'exécution de Charlotte Corday. D'accord c'est une femme, et elle dit que c'est la première à être exécutée, mais elle a assassiné Marat, un des chefs de la révolution, et parmi les plus populaires... Surtout, on ne sent pas assez l'enthousiasme révolutionnaire, l'ébullition qui la fait créer des clubs (on voit une réunion) et écrire sa fameuse Déclaration.

Assez décevant dans le fond et la forme, donc mais cela a le mérite d'exister car Julie Gayet dit qu'il n'y a eu aucun film ou téléfilm sur Olympe de Gouges, et c'est cela le plus scandaleux.

Pour une fois, la critique de l'Huma est assez juste.

[artza]

Ce soir au choix l'Echange un bon film d'après un fait divers américain tout à la fin des années 20 qui en dit long sur les vacheries de la société (Arte 21h) ou le procès de Paul Touvier (France 5, 21h05) en gros ça parle de la même chose.